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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Vendredi, 1/02/2008

vendredi 1er février 2008

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Envoyé le 01/02/08

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Lumière à travers le Mur

Fida Qishta, éducatrice et journaliste, est la fondatrice et directrice de Lifemakers Center, qui compte 70 enfants âgés de 6 à 18 ans à Rafah.

La vie à Rafah, la ville la plus au sud de Gaza, a toujours été difficile. Mais la période qui s’est écoulée depuis mars 2006 a été la pire de mes 25 ans de vie.

L’établissement sioniste a assiégé Gaza depuis que le Hamas a remporté les élections palestiniennes et il a renforcé le siège quand des Palestiniens ont capturé un soldat de l’occupation près de Rafah, fin juin 2006. Depuis, nous avons eu très peu d’électricité, de carburant, d’argent, de nourriture ou de médicaments.

Toutefois, nous avons ressenti un peu d’espoir, la semaine dernière, lorsque des Palestiniens ont fait tomber le mur que les sionistes ont construit le long de la frontière de Rafah avec l’Egypte, ce qui nous permet d’échapper à la prison et d’aller en Egypte pour acheter des produits de première nécessité.

L’armée d’occupation a détruit environ 2000 maisons à Rafah au cours des sept dernières années. En janvier 2004, ils ont détruit notre maison.

Ma grand-mère, ma tante, mes oncles et mes cousins vivaient dans notre maison parce que leurs maisons venaient d’être démolies. Ensuite, un bulldozer sioniste a commencé la destruction de notre maison. J’ai aidé ma grand-mère parce qu’elle a de la difficulté à marcher. Ma mère s’est évanouie, alors je l’ai traînée dans un lieu plus sûr. Ce jour-là, des bulldozers ont détruit 50 maisons dans notre quartier.

Lorsque le siège s’est intensifié fin juin 2006, ma famille et moi avons été piégées pendant 14 jours au point de passage de Rafah avec 4000 habitants de Gaza qui revenaient d’Egypte, car Israël avait fermé la frontière. Nous n’avions que peu de nourriture ou d’eau. Neuf personnes sont mortes. Finalement, des hommes armés de la Bande de Gaza ont cassé le mur-frontière, ce qui nous a permis de rentrer chez nous.

Mais ces derniers mois ont été les plus difficiles, avec des frontières fermées, une croissance de la pauvreté, la diminution des livraisons de vivres, de médicaments et autres produits et des parties de Gaza sans électricité en raison du manque de carburant. L’armée ennemie tue des civils et des combattants palestiniens presque quotidiennement.

Nous attendons notre destin. Une mort lente ou rapide, c’est le même résultat. La semaine dernière, Huda de Rafah, 8 ans, m’a dit : « J’ai des problèmes rénaux et je dois aller à l’hôpital trois fois par semaine, et maintenant que les sionistes menacent de couper l’électricité, cela veut dire que je vais mourir ».

A de nombreuses reprises, je me suis dit que je devais être plus courageuse. J’ai fait taire toutes les voix qui me disaient que je ne pouvais pas écrire, que les gens ne me comprendraient pas, j’ai arrêté toutes les peurs qui me disaient que les choses ne changeront jamais, parce qu’il y a toujours des façons de vivre et de changer. Mon peuple a beaucoup de courage, mais ce qui se passe, c’est très dur.

Je ne suis plus la même personne qu’avant ces expériences. Quand les sionistes tuent des innocents, ils changent les enfants de ceux qui ont été tués en des personnes différentes. Il n’est pas difficile de deviner si ces enfants deviendront des enfants gentils ou des enfants tristes prêts à se venger.

Pourtant, quand je regarde nos enfants, j’ai en quelque sorte le sentiment que tout changera pour des jours meilleurs. Chacun de nous peut changer un peu les choses et faire briller le soleil, même dans une boîte sombre, comme à Gaza.

Le 23 janvier à 3h du matin a été un moment de la victoire. Le mur de Rafah sur la frontière avec l’Égypte avait disparu. Je ne pouvais attendre, je voulais aller voir ça. Je voulais voir le sourire sur les visages de chaque Palestinien, chose qui n’était pas arrivée depuis longtemps.

Oui, mes enfants, maintenant vous pouvez voir l’Égypte. Le mur a disparu et un jour tous les murs auront disparu.

Amal, 9 ans, et Yasmine, 11 ans, m’ont dit : "Tu te rappelles quand on t’a dit que c’était notre rêve de voir les enfants égyptiens, jouer avec eux et voir l’Egypte ? Nous sommes allés là-bas et nous avons acheté des bonbons et des frites, mais nous n’avons pas vu les enfants. "

Mohammed, 22 ans, de Rafah, a expliqué : « Peu importe qui a détruit le Mur, le Hamas ou le Fatah. C’était des restes laissés par l’armée sioniste. J’espère que le passage sera ouvert à la circulation de façon légale, et pas comme ça ».

Lorsque je suis allée aux États-Unis en 2006, les gens m’ont demandé pourquoi les Palestiniens avaient voté pour le Hamas. Certains dans l’Autorité Palestinienne étaient corrompus. Ils ont perdu la confiance des gens.

Le gouvernement américain a envoyé des observateurs pour surveiller nos élections et a accepté la participation du Hamas. Le Hamas a remporté les élections de façon démocratique.

Depuis des années, le Hamas construit des infrastructures sociales et améliore la vie quotidienne des gens. Le Hamas aurait dû avoir une chance. Au lieu de cela, le monde nous a punis.

Je crois que si les gens ordinaires aux États-Unis et en Europe savaient ce qui se passe pour les Palestiniens ordinaires, ils auraient beaucoup plus de compassion.

Nous avons besoin de nourriture, d’eau, de maisons, de travail et d’accès au reste du monde. Nous avons besoin de justice. Et quand les Palestiniens ordinaires obtiendront la justice, il y aura la paix.

Source : http://www.iht.com/  Traduction : MG pour ISM

[commentaire : « Et quand les Palestiniens ordinaires obtiendront la justice, il y aura la paix. » Incompatible avec la mentalité coloniale. Donc avec l’existence même du projet colonialiste qui se fait appeler « Israël » ]

ISM et Fida Qishta - Gaza - 31-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8217&type=temoignage≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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Un lent génocide a toujours lieu à Gaza ! Agissez Maintenant !

Le 23 Février, journée mondiale d’action pour la Levée du Siège de Gaza !

Le 23 janvier dernier, nous avons tous été heureux de voir un nouveau Mur tomber mais contrairement au Mur de Berlin, cela ne signifie pas que l’occupation est terminée et que les habitants de Gaza sont libres.

Aujourd’hui, l’Egypte a refermé la frontière et les 5 jours de liberté que se sont accordés les Gazaouis en démolissant courageusement les murs de leur prison ne leur ont pas permis d’effacer 6 mois de blocus, sans médicaments, sans eau potable, sans électricité, sans nourriture équilibrée, sans liberté.

Les médias indiquent que le gouvernement sioniste va reprendre ses livraisons de carburant à Gaza mais ils oublient de préciser qu’il ne livrera que 20% des quantités nécessaires aux besoins de Gaza.

Le régime de Tel Aviv a également annoncé également qu’à partir du 7 Février, il allait diminuer de 5% sa fourniture en électricité à la Bande de Gaza alors qu’elle manque gravement d’électricité.

A Gaza, la situation humanitaire est toujours dramatique :

88 malades sont décédés en raison du siège.

1562 malades ont besoin d’un traitement à l’étranger et 322 malades sont dans un état critique. Si la situation perdure 470 malades vont mourir du cancer.

107 sortes de médicaments de base sont en rupture de stock et 97 autres sont sur le point de manquer.

Les hôpitaux ne traitent que les cas urgent par manque d’électricité et de carburant pour les générateurs de secours

La mobilisation doit absolument se poursuivre.

Nous devons continuer à demander la levée de ce siège inhumain qui constitue un crime de guerre auquel participent nos gouvernements.

Demandez à vos députés, au Ministre des Affaires Etrangères, à l’Union Européenne, à vos représentants à l’ONU comment ils peuvent dormir la nuit lorsque les gens sont en train de mourir suite à leur décision

Demandez-leur si le génocide palestinien est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour résoudre la question juive.

Descendez dans les rues, organisez des veillées aux bougies en solidarité avec la population de Gaza.

Montrez à vos gouvernements que vous n’acceptez pas d’être témoins d’un lent génocide sans rien dire

Participez à l’action mondiale organisée le 23 février pour demander la Levée du Siège de Gaza !

Liberté pour Gaza !

Des manifestations auront lieu dans toute l’Europe, dans les pays arabes, aux Etats-Unis et en Amérique Latine.

Contactez le Comité Populaire Contre le Siège de Gaza (PCAS), et dites-leur ce que vous préparez pour cette action mondiale !

Faites circuler cet appel autour de vous.

Nous avons besoin de votre aide pour Libérer Gaza !

Contactez le PCAS en anglais ou en arabe à l’adresse suivante : Freegaza.ps@gmail.com

ou contactez-nous en français à l’adresse : contact@ism-france.org, nous leur transmettrons vos informations

ISM et PCAS > Freegaza.ps@gmail.com - Gaza - 31-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8218&type=communique≤sujet=Actions

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45103

L’Europe critique le régime sioniste !!‎

Trop beau pour être vrai, trop peu pour être ‎honnête : plus de 15 jours après le début de l’offensive ‎d’envergure de l’armée sioniste contre Gaza, les ‎ministres européens des Affaires étrangères viennent ‎d’exprimer leurs plus « sincères inquiétudes » face à ce ‎qui prend de plus en plus l’allure non seulement d’une ‎catastrophe humanitaire, comme on a l’habitude d’en ‎voir sur les écrans, mais d’une « crise de conscience ‎internationale ».

Au spectacle de ces milliers de ‎Gazaouis, qui, affamés, franchissent chaque jour au péril ‎de leur vie les frontières de l’Egypte voisine à la quête ‎d’une bouchée de pain, les patrons de la diplomatie du ‎continent où est né le concept de « droits de l’Homme » ‎ont donc fini par réagir au terme d’un communiqué qui ‎appelle même Tel-Aviv à cesser « la poursuite de la ‎colonisation ».

A la bonne heure ! Sauf que la crise ‎déclenchée à l’instigation de Washington est cette fois ‎beaucoup trop profonde, beaucoup trop vaste pour être ‎résolue par de fausses déclarations de bonne intention : ‎cette Europe si hypocritement inquiète ‎aujourd’hui des retombées de l’attaque sioniste n’est-elle celle-‎là même dont le soutien d’envergure à l’aventure sioniste ne s’est ‎jamais démenti ?

Les pays qu’elle englobe ne ‎succombent-ils pas les uns après les autres à la tentation ‎atlantiste comme de vulgaire états satellites ?

Il y a plus ‎d’un an, la population de Gaza apprenait avec amertume ‎l’alignement total de l’Europe sur la ligne dure adoptée à ‎l’encontre du Hamas. A leur grand désespoir, les ‎chancelleries européennes avaient jugé bon de leur ‎couper les vivres, par peur ou par sympathie, pour cette ‎Amérique qui a fait d’eux « d’éternelles victimes ‎expiatoires » de ses politiques dans la région.

A ‎l’époque, beaucoup de ces mêmes Palestiniens ont ‎compris que ce serait une grave erreur que de miser sur ‎l’Europe et que celle-ci n’abandonnerait jamais ses ‎intérêts pour prendre leur défense.

Depuis cette date et ‎cette grande désillusion, toute démarche européenne à ‎leur destination leur paraît grotesque, puisque vide de ‎sens et d’essence.

Pour qu’ils changent d’avis, il faut ‎beaucoup plus qu’une « profession de foi pacifiste » ‎aussi joliment formulée soit-elle. Il faut un retour à la ‎raison des Lumières, celle qui croyait au droit de tout ‎être humain à vivre dignement.

Source : IRIB

[

ISM et IRIB - Europe - 31-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8213&type=communique

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45104

Les sionistes s’attaquent à Abou Trika, star du football égyptien

Les journaux sionistes ont sévèrement critiqué le joueur égyptien Abou Trika qui, après avoir marqué un but face au Soudan, avait soulevé son maillot pour exhiber son second tricot sur lequel il avait exprimé sa sympathie avec le peuple palestinien de Gaza opprimé par l’Etat sioniste.

La presse de l’Etat hébreu a reproché au joueur d’avoir mêlé la politique au sport, une attitude contraire aux règlements de la FIFA et de la CAF. Elle se demande si Abou Trika, en se démarquant de ces reproches, ne voulait pas plutôt éviter qu’on le sanctionne, ou n’était-il pas courageux juste à l’instant où il a fait son numéro. Les journaux relèvent qu’entre l’arbitre du match, qui avait aussitôt brandi un carton jaune au joueur, et l’attitude de la CAF, qui ne lui a adressé qu’un avertissement (oral), il y a bien discorde.

Selon cette presse, il aurait été plus judicieux de suspendre définitivement le joueur sachant qu’il est interdit d’exhiber des slogans ou d’afficher des tendances politiques pendant une compétition sportive.

Le journal Maâriv, le plus répandu en zone sioniste, appelle à une sanction sévère à l’encontre de ce joueur, très populaire et aimé de tous les Egyptiens et de tous les Arabes. L’auteur de l’article en question rappelle que la FIFA avait émis des reproches au joueur ghanéen qui avait levé le drapeau sioniste dans une rencontre de coupe du monde et se demande qu’elle va être sa position vis-à-vis d’Abou Trika qui a carrément affiché un avis politique devant des milliers de gens.

La presse internationale, elle, n’en fait pas une montagne mais s’est plutôt attelée à commenter le but que l’Egyptien avait inscrit.

Des messages de soutien à Abou Trika sur le site de la CAF

La Confédération africaine de football a reconnu avoir reçu sur son site des e-mails émanant de milliers de gens qui soutiennent la star de la sélection égyptienne Mohamed Abou Trika. Ces messages émanent non seulement des pays arabes mais également du monde entier.

Source : Le Buteur

[commentaires : allez faire un tour sur les sites des journaus sionistes pour voir à quel point eux font la différence entre le sport et la politique ! Sinon un seul regret : c’est que notre site n’ait pas les moyens de mettre des photos aussi belles que celles que vous verrez en allant voir le lien avec ISM, où on voit Abou Trika montrer son second maillot, où est écrit « Sympathize with Gaza ». Parce qu’il n’y a pas que les africains qui regardent la CAN. Moi, quand je peux...Vas-y Abou Trika et mets-la au fond ! ]

ISM et Le Buteur - Egypte - 30-01-2008

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=8207&type=communique≤sujet=R%E9sistances

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45105

Ténèbres, famine et mort imminente

Alors que Gaza est complètement isolé, l’établissement sioniste intensifie ses bombardements aériens dans des quartiers très peuplés écrit Saleh Al-Naami

Maher Al-Nazil a demandé à toutes ses connaissances de l’aider à trouver un appartement à louer dans le centre du camp de réfugiés d’Al-Maghazi à Gaza.

Maher vit avec sa femme et ses trois filles près d’un poste de police à l’orée occidentale du camp. Il craint pour sa famille si les sionistes devaient bombarder le poste de police proche. « Je n’arrive pas à effacer le souvenir du mariage où la famille du marié vit sa joie tourner à l’horreur, ni ma douleur quand le siège du Ministère de l’intérieur de Gaza a été bombardé vendredi dernier et je ne veux pas que cela arrive à ma femme et à mes filles » a-t-il déclaré à Al-Ahram Weekly.

Tout comme Maher, la plupart des familles vivant près des ministères, des institutions et des établissements de sécurité à Gaza ont envisagé de louer d’autres maisons par crainte des bombes. Pour la plupart, un déménagement est quasiment impossible à cause de leur manque de ressources et de la pénurie d’appartements dans la Bande. Un officier de l’agence centrale de défense civile, Rafiq Youssef, affirme que les maisons se trouvant près des bureaux visés sont en danger. « Des jets militaires, du type F-16, lancent des bombes de une tonne, avec pour résultat que toutes les maisons dans un rayon de 200 mètres du site bombardé sont touchées » a-t-il dit au Weekly.

Le bombardement aérien de ministères, d’institutions et des bureaux de la sécurité est -jusqu’ici - l’action la plus extrême qu’Israël a entreprise pour forcer le Hamas à cesser de lancer des roquettes contre les colonies israéliennes situées près de Gaza. Le ministre sioniste de la défense, Ehud Barak, a dit qu’ils intensifient leur offensive militaire pour « peser lourdement sur les Palestiniens » et les « convaincre d’arrêter de lancer des missiles ». Vendredi, il a dit à la radio de l’armée israélienne : « Nous voulons épuiser tous les moyens à notre disposition ».

L’entité sioniste a détruit de nombreuses institutions de l’Autorité palestinienne, il y a un an et demi quand la branche militaire du Hamas a capturé le soldat sioniste Gilad Shalit. La campagne de bombardements qui s’est ensuivie a cessé uniquement quand ils ont réalisé que leur stratégie ne forcerait pas le Hamas à lui remettre le soldat, ni à revenir sur ses conditions concernant l’échange du soldat contre des Palestiniens détenus dans les prisons sionistes.

La destruction des institutions officielles a marqué le point culminant de l’invasion terrestre, qui a provoqué la perte de nombreuses vies humaines. La tuerie a atteint son paroxysme quand les forces d’occupation ont envahi le quartier de Zeitoun dans la partie sud de la Ville de Gaza tuant 13 membres des brigades Ezzeddin, branche militaire du Hamas, parmi lesquels le fils de Mahmoud Al-Zahhar, important leader de ce mouvement. Dans les cinq jours suivants, 38 personnes ont été tuées dont 18 civils sans armes. Les soldats de l’occupation ont même tué des gens qui essayaient d’aider les blessés comme Mohamed Al-Issa, âgé de 70 ans, abattu par des soldats sionistes alors qu’il s’était porté au secours d’un jeune voisin blessé dans l’invasion de Zeitoun.

L’entité sioniste n’en n’a pas terminé avec son actuelle escalade. En fait, il a menacé d’assassiner les dirigeants politiques du Hamas, notamment le Premier ministre élu, Ismail Haniyeh, Al-Zahhar, et l’ancien ministre de l’intérieur, Said Siyam, si les tirs de roquettes ne cessaient pas. Le commentateur sioniste bien connu, Amnon Abramovich, a dit que la menace d’assassiner des dirigeants est sans valeur, à supposer qu’elle soit vraie. « Ce type de tactique n’a jamais marché avec le Hamas » a-t-il dit à Friday Studio, diffusé la semaine dernière par le Canal deux sioniste. « Nous avons assassiné le fondateur et chef du Hamas, le Sheikh Ahmed Yassin, et cela ne les a pas empêchés de continuer à nous attaquer » a-t-il poursuivi.

Non seulement le régime sioniste exige que le Hamas arrête de lancer des roquettes, mais il force aussi toutes les autres factions palestiniennes à faire de même alors qu’il refuse pour sa part de reconnaître le Hamas, force politique majeure dans la Bande de Gaza.
Quant aux pressions économiques que représentent le siège imposé à Gaza et l’embargo sur le fioul et l’électricité, elles ont culminé quand Barak a décidé de fermer complètement les postes frontières de la Bande avec pour conséquence que les aliments de base et le fioul n’entreront pas dans cette zone. Cela équivaut à affamer la population directement - et les répercussions sont graves en termes humanitaires. Gaza est à présent effectivement coupé du monde, plongé dans l’obscurité et otage des caprices des commandants de la force aérienne israélienne et de leurs armes.

Dimanche dernier, le journal Maariv a signalé qu’un haut commandant de l’armée israélienne avait dit que le but des pressions militaires et économiques exercées sur la Bande de Gaza était de forcer le public palestinien à se rebeller contre le gouvernement du Hamas. Cette déclaration est dans le droit fil de celles qu’ont faites plusieurs ministres israéliens. Pourtant, il semble que l’établissement sioniste abatte mal ses cartes. Selon un sondage effectué par le centre de recherche de al-Mustaqbal situé à Gaza, le Hamas a gardé sa popularité tandis que celle du Fatah - principale alternative en termes de capacité d’organisation - a baissé, particulièrement en Cisjordanie.

Essam Adwan, professeur de science politique à l’université Al-Aqsa de Gaza, croit que le résultat est logique. « Bien que le niveau de vie des Palestiniens ait baissé sensiblement sous le gouvernement du Hamas, de vastes secteurs du public palestinien continuent à soutenir leur gouvernement parce que la colonie sioniste est en guerre contre lui » a-t-il dit au Weekly.

Siyam maintient que les pressions militaires et économiques exercées sur le Hamas visent non seulement à mettre fin aux tirs de roquettes, mais concernent aussi Shalit. « Nous ne cèderons sur aucune condition que nous avons posée pour la libération de Shalit et les sionistes doivent libérer les détenus palestiniens figurant sur la liste remise par les intermédiaires égyptiens » a-t-il déclaré au Weekly.

En ce qui concerne les opérations futures de la résistance au vu de l’escalade israélienne, Siyam indique que le Hamas continuera à résister jusqu’à ce que le peuple palestinien ait obtenu ses droits légitimes et juridiques. Il a ajouté que jamais un peuple occupé n’a renoncé à revendiquer ses droits comme nation simplement du fait de l’oppression par l’occupant.

Le Hamas affirme que l’escalade actuelle fait suite au feu vert que lui a accordé le Président américain, George W Bush, pendant sa visite à Tel Aviv. Le porte-parole du mouvement, Fawzi Abu Barhum, a dit que l’administration états-unienne a donné toute latitude à Israël pour commettre ses crimes. « Les déclarations du porte-parole du Département d’Etat américain qui considère que les actions des forces d’occupation à Gaza sont de l’auto-défense, prouvent que l’administration américaine participe à la perpétration de crimes de guerre à Gaza - qu’elle justifie les crimes contre notre peuple palestinien » a-t-il dit au Weekly.

« Ceci prouve que l’occupation israélienne et l’administration américaine poursuivent leur guerre d’extermination contre notre terre et notre peuple » a-t-il ajouté.

Pourtant, il est également évident que l’escalade militaire sioniste dénote le sentiment d’impuissance du gouvernement sioniste et des milieux militaires devant le départ de l’ensemble des colons vivant près de la Bande de Gaza qui fuient les tirs de roquettes. Les statistiques publiées par le Département de l’éducation sur Sdérot -colonie la plus exposée aux tirs - montrent que la plupart des familles ont quitté la ville poussées par la peur. La situation est arrivée à un point où le Ministre de l’intérieur, Avi Dichter, a signalé au Premier Ministre Ehud Olmert, dimanche dernier, que Sdérot s’effondrerait s’il n’était pas mis fin aux tirs de roquettes depuis Gaza.

En zone sioniste, des appels ont été lancés pour que l’on cherche une solution autre que militaire. Dans son éditorial de Yediot Aharonot, Yair Lapid, journaliste connu et présentateur de nouvelles, a écrit que l’armée n’a pas de solution pour le problème des roquettes et qu’il faut arriver à un accord avec le Hamas sur une trêve. Lapid a laissé entendre qu’il serait dangereux d’essayer d’arrêter le tir des roquettes en intensifiant les opérations militaires ou en essayant de réoccuper la Bande de Gaza, car selon les estimations de l’armée israélienne une invasion entraînerait la mort de douzaines de soldats. Lapid a insisté sur le fait que la société sioniste ne peut pas accepter la perte de ses soldats.

Dans le même journal, Yegal Sima, a lancé une mise en garde contre le recours aux solutions militaires. Il avait parlé à une centaine d’anciens des services de renseignements et ils lui avaient tous dit que la résistance populaire à l’occupation ne pourrait pas être écrasée. « Sans de véritables négociations politiques, Gaza empoisonnera notre âme et aucune protection ne pourra sauver Sdérot » a-t-il écrit. « Sdérot et Khan Younis et Beit Hanoun sont reliés les uns aux autres comme des frères siamois » a-t-il ajouté.

C’est toutefois une autre question que de savoir si le gouvernement sioniste et l’establishment militaire, qui s’appuient souvent uniquement sur la violence, comprendront que prendre le Hamas en compte est la seule façon de progresser. Le peuple de Gaza continue à vivre dans la peur, la faim et le dénuement tandis que le pouvoir se couvre les yeux devant l’évidence.

Du même auteur :
 Abattre les murs de la prison
 Feu vert américain pour de nouvelles atrocités
 Frappe sur tel Aviv
 Le Hamas en ligne de mire

24 janvier 2008 - Al Ahram weeklt - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2008/881...
Traduction de l’anglais : AMG

Info-Palestine et Saleh Al-Naami - Al Ahram Weekly – vendredi 01 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3692

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45106

Alexandre Adler ou l’art de renverser la donne

C’est avec stupéfaction que nous avons entendu, le 24 janvier sur les ondes de France culture, l’interprétation donnée par Alexandre Adler de l’exode de centaines de milliers d’habitants de Gaza vers l’Egypte.
Tout éditorialiste a le droit d’avoir des opinions. Mais, force est de constater que, M. Adler s’attache davantage à étayer les thèses bellicistes de l’axe Tel Aviv - Washington, plutôt qu’a éclairer les divers points de vues.La vérité, dans les guerres militaires et médiatiques menées par cet axe, n’est donc jamais là où M. Adler veut, cyniquement, la faire apparaître.

Mais les gens ne sont pas dupes. En voyant ce flot ininterrompu de Palestiniens se ruer vers l’Egypte pour échapper à leur abominable ghetto, le 23 janvier 2007, ils ont bien compris que c’était là le geste d’un peuple désespéré, abandonné, affamé, par une des plus cruelles punitions collectives de notre temps, et qui, menacé d’asphyxie, avait décidé de prendre sa survie entre ses mains.

M. Adler, n’en a pas moins prétendu que ce n’était « certes pas de faim ni réduits à l’abandon de tout soin » que les gens de Gaza étaient sortis de l’« enclave » [1], (terme utilisé par M. Adler pour ne pas nommer de son vrai nom cette effroyable prison qu’est Gaza) mais parce que les « violences que le Hamas a perpétrées contre le Fatah ont laissé un goût amer, ainsi que les pillages des maisons des responsables de l’Autorité palestinienne ».

Le flou, la répétition, le vague, l’imprécis, et encore la répétition, voilà les armes utilisées par M. Adler pour désorienter l’opinion, faire diversion et renverser la donne.

De toute évidence, en se ruant en Egypte, les habitants de Gaza voulaient échapper à la mort lente que leur impose le régime sioniste. M. Adler ne pouvait l’ignorer. C’est un comble d’insinuer que le peuple fuyait, en quelque sorte, le Hamas ! C’est également un comble de faire dévier le sujet, pour ne parler que du Hamas, en esquivant le fond du problème !

M. Adler, les faits sont têtus. Les gens bien informés savent fort bien que c’est ce même peuple qui fuit présentement les persécutions sioniste, qui a, en juin 2007, spontanément saccagé les résidences luxueuses appartenant à ces dirigeants « modérés » -en réalité corrompus- du Fatah qui se servaient de milices financées, entraînées et armées par le Mossad et la CIA pour déstabiliser Gaza, et inciter la population à la guerre civile et à la révolte contre le Hamas. De nombreux articles ont documenté ces évènements de manière équilibrée.

M. Adler ne peut ignorer non plus que, si « goût amer » il y a chez les habitants de Gaza, il vient des persécutions israéliennes, et de ceux qui s’en font les complices, dans le but de briser tout esprit de résistance.

Comment M. Adler peut-il faire l’impasse sur les centaines de morts, victimes des frappes effectuées ces dernières semaines à Gaza par l’armée d’occupation, et sur les blessés et les mutilés qui gisent dans les hôpitaux, dont la moitié sont des femmes et des enfants ?

Faire porter aux autorités du Hamas la responsabilité de la politique d’étranglement et d’asphyxie inhumaine d’Israël, politique qu’Ilan Pappe qualifie de génocidaire, est une étrange manière de traiter l’information ! [2]

M. Adler se fait le porte parole de la propagande militaire sioniste quand il affirme : « Il y a des sondages qui sont parfaitement sincères montrant que le Hamas n’est plus suivi par la population. L’image de l’Autorité palestinienne est remontée » [3].

Sur quel « sondage sincère » M. Adler fonde-t-il ses dires ? Nous avons cherché. Mais personne, à notre connaissance, ni à Gaza ni en Cisjordanie, n’a entendu parler d’un sondage démontrant que la popularité de l’Autorité palestinienne « est remontée » !?

Il semblerait que, malgré tout ce que le gouvernement sioniste et l’Autorité palestinienne de Ramallah, incarnée par MM. Abbas et Fayyad, ont tenté pour couper les Palestiniens du Hamas, et toutes les punitions collectives qui leur rendent la vie impossible, le Hamas disposerait toujours d’un large soutien à Gaza [4].

Le 29 janvier, M. Adler a consacré une nouvelle chronique au Hamas [5].

Ce qui est intéressant, est de constater que, d’une fois à l’autre, M. Adler tape sur le même clou, que cela ferait partie d’une stratégie de communication. On sait bien qu’il suffit de répéter sans fin un mensonge pour le transformer en vérité. Et, à l’antenne, il est d’autant plus facile de raconter des histoires à l’envers qu’il n’y a personne pour vous contredire.

Le but de M. Adler serait donc bien, ici, de mettre le Hamas au centre de tous les problèmes - et non pas l’occupant - et de lui attribuer une importance et un rôle régional qu’il n’a pas.

Quand M. Adler dit cette chose ahurissante, à savoir que ce serait le Hamas qui « a enfermé le million deux cent mille habitants de Gaza dans une situation apparemment sans issue », il affiche un aplomb extraordinaire.

Ainsi l’établissement sioniste, qui a en fait bouclé hermétiquement Gaza, n’aurait imposé selon M. Adler qu’ « un petit blocus ». Oubliées les frappes aériennes dévastatrices et les massacres de civils Palestiniens qui ont mis Gaza a feu et à sang. Selon M. Adler, ce sont bien sûr les roquettes du Hamas qui « augmentent la légitimité des raids israéliens ». Voilà « Israël » blanc comme neige, légitimé par M. Adler qui a manifestement un parti pris dans cette guerre.

Et M. Adler de répéter -car il faut toujours enfoncer le clou- ce qu’il avait affirmé quelques jours plus tôt, en rappelant que des « sondages menés par des sociologues palestiniens et assez crédibles » montrent une « remontée lente mais inéluctable de la popularité de l’Autorité Palestinienne » et « un effondrement de la popularité du Hamas ». Or, comme dit plus haut, nous n’avons pas trouvé trace de ces sondages.

M. Adler ne dira évidemment pas - c’est pourquoi nous tenons à le rappeler - que le Hamas incarne la résistance de tout un peuple ; qu’il est un mouvement né de l’opposition à l’occupation israélienne et que, sans cette occupation, il n’existerait pas.

Par contre, par amalgames successifs, M. Adler prendra grand soin de toujours associer le Hamas à ces autres cibles d’Israël que sont les Frères musulmans, l’Iran, la Syrie, (que M. Adler s’attache également à diaboliser depuis belle lurette).

Les pays, les leaders, et les mouvements considérés par Israël comme un obstacle à sa domination politique et militaire, sont les cibles de M. Adler.

M. Adler a également affirmé que le Hamas a « procédé à des exécutions sommaires d’opposants ».
Tiens donc ! L’armée sioniste, elle, procède tous les jours à des exécutions sommaires, à Gaza et en Cisjordanie !

Le Shin Bet a affirmé avoir tué, donc exécuté sans procès, 1’000 Palestiniens à Gaza ces deux dernières années [6].

Les assassinats ciblés exécutés par des missiles lancés par des drones et des F 16, que M. Adler dit « légitimes », sont des exécutions sommaires pures et simples. Bien entendu, M. Adler n’en dit mot !

Quand M. Adler dénonce les exécutions sommaires du Hamas sans parler des exécutions sommaires commises par l’armée israélienne en Palestine, vérifiées, quantifiées par Betzelem, une organisation des droits de l’homme israélienne, M. Adler n’est pas crédible !

On incrimine le Hamas et on tait ce qui incrimine gravement le régime colonial sioniste ! Il suffit de lire ce qu’écrivent les journalistes palestiniens qui ont documenté avec précision qui a fait quoi à Gaza [7] pour comprendre que les propos de M. Adler n’ont qu’un lointain rapport avec la réalité.

Les chroniques d’Alexandre Adler sur le Hamas et les Frères musulmans, sont toutes à l’image de la campagne qu’il avait menée en d’autres temps contre les Talibans. En les écoutant d’une oreille critique on peut comprendre la grammaire et la logique de cette narration et entrevoir ce qu’elles annoncent d’inquiétant : les guerres à venir.

Après avoir longtemps véhiculé la théorie du « choc des civilisations », en divisant le monde entre gentils « judéo-chrétiens » et barbares musulmans, M. Adler s’emploie, avec l’insistance du propagandiste, à nous présenter comme « modérés » les dirigeants qui s’associent aux « guerres de civilisations » de l’entité sioniste et des Etats-Unis -comme les Palestiniens Abbas et Fayyad, l’Egyptien Moubarak, le roi d’Arabie Saoudite, le Prince Abdallah de Jordanie ; et à qualifier leurs peuples -qui les rejettent en grande majorité- d’« extrémistes », d’« islamistes », de « terroristes ».

Ainsi, M. Adler se fait le zélé propagateur de l’idée chère aux néoconservateurs pro-israéliens selon laquelle les « judéo-chrétiens » sont menacés par le Hamas, le Hezbollah, l’Islam.

Mais, si elle sert à justifier les guerres des sionistes et des Etats-Unis, cette manière de présenter les « judéo-chrétiens » comme les bons, les civilisés, et les musulmans comme les méchants, les sauvages, ne respecte aucune éthique journalistique.

Quand M. Adler réduit les choses à une opposition entre « modérés » et « extrémistes », à des sunnites qu’il oppose aux chiites ou aux chrétiens et inversement, nous savons que cela fait partie de l’arsenal de guerre des bellicistes qui se servent de la religion pour diviser et mater les populations des pays qu’ils occupent et détruisent.

Après quoi, des mouvements de résistance qui s’enracinent dans une foi religieuse, comme le Hamas et le Hezbollah, mais qui, de fait, sont nés pour combattre l’occupant et se défendre de ses attaques militaires -et constituent un obstacle aux projets de domination et d’expansion de la zone sioniste - sont présentés par M. Adler comme une menace pour la terre entière.

C’est avec ce genre de récit, que M. Adler nous a présenté les guerres, qui ont détruit l’Afghanistan et l’Irak et généré tant de souffrances, comme nécessaires ; en affirmant par exemple qu’elles « libéreraient les femmes de la Bourka » [8]

Il y a heureusement d’autres voix qui s’élèvent, pour nous parler avec humanité des atrocités et humiliations auxquelles ces guerres soumettent ces femmes que M. Adler prétendait « libérer ».

Comme la voix de Nurit Peled, une mère israélienne, qui exprime ainsi sa douleur : « Que pourrons-nous dire aux mères qui vont en quête de pain pour leurs enfants dans les rues de Gaza, et que pourrons-nous nous dire à nous-mêmes ? Seulement cela : soixante ans après Auschwitz, l’Etat des Juifs enferme un peuple dans des ghettos et l’assassine par la faim, l’asphyxie et la maladie » [9].

Chacun pourra le constater par lui-même : une fois mise par écrit, la chronique parlée d’Alexandre Adler dévoile la pauvreté de son analyse. Et ce qui peut apparaître parfois comme de l’habileté narrative s’évapore.

Le danger et l’obstacle à la paix ne sont ni le Hamas ni le Hezbollah.

Ce sont les officines de communication au service des guerres d’occupation des sionistes et des Etats-Unis et les propagandistes à leur solde qui, en induisant l’opinion en erreur et en facilitant la poursuite de guerres injustes, sont le vrai danger pour l’humanité et le principal obstacle à la paix du monde.

Silvia Cattori

*Ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé d’histoire, Alexandre Adler est presenté comme un « grand spécialiste des questions de géopolitique internationale contemporaines » par la presse dominante. Coqueluche de nombreux médias, chroniqueur à France Culture, membre du comité éditorial du Figaro, il occupe la scène médiatique depuis plusieurs décennies.

[1] Le 24 janvier 2008 sur la radio de France Culture, à la question : « Que se passe-t-il à Gaza ? » Alexandre Adler a répondu : « Il y a la vision minimaliste : celle que nous avons entendue ; manifestation d’épuisement, de fatigue de la population de Gaza qui certes n’est pas à la faim ni n’est réduite à l’abandon de tout soin, mais qui est soumise à un blocus sévère tant que le Hamas continuera à autoriser des tirs de roquettes sur le territoire israélien, ce qu’il n’a pas cessé depuis sa prise de pouvoir dans l’enclave palestinienne (...) »
[2] http://www.ism-france.org/news/article.php ?id=6076&type=analyse&lesujet=Nettoyage%20ethnique
http://www.millebabords.org/spip.php ?article7688
[3] Le passage complet : « Autre vision. Il y a le contexte politique à Gaza : il y a des sondages qui sont parfaitement sincères montrant que le Hamas n’est plus suivi par la population. L’image de l’Autorité palestinienne est remontée. Les violences que le Hamas a perpétrées contre le Fatah ont laissé un gout amer ainsi que les pillages des maisons des responsables de l’Autorité Palestinienne et par ailleurs la situation paraît difficile, extrêmement pénible. Donc par ce coup d’audace le Hamas s’est relancé, s’est redonné une image »
[4] En décembre 2007, environ 400’000 personnes se sont rassemblées à Gaza pour célébrer les vingt ans d’existence du mouvement Hamas, ce qui a permis aux observateurs de penser que le Hamas continue d’avoir un soutien populaire substantiel.
[5] Transcription in extenso (telle que captée sur les ondes) de la chronique de M. Adler diffusée le 29 janvier 2008 sur radio France Culture : « Qu’est-ce qui se passe depuis que le Hamas s’était emparé de Gaza. Mauvaise passe d’abord dans l’image qu’il projetait chez les Palestiniens et dans le monde arabe après avoir liquidé toute présence d’Al Fatah dans l’enclave palestinienne, avoir procédé à des exécutions sommaires d’opposants. Et puis mauvaise passe plus profonde en ayant enfermé le million deux cent mille habitants de Gaza dans une situation apparemment sans issue : un petit blocus israélien qui limite la consommation en terme le plus strict qui soit ; la poursuite d’attaques à la roquette plus symbolique que réelle mais profondément agaçante sur le territoire israélien qui augmentait la légitimité des raids israéliens sur le territoire. Bref la fatigue se faisait sentir dans l’ensemble de la population ; et des sondages menés par des sociologues palestiniens et assez crédibles, montraient en fait une remontée lente mais inéluctable de la popularité de l’Autorité Palestinienne, sinon de son chef Mahmoud Abbas, mais en tous cas du premier ministre Salem Fayyad, et surtout un effondrement de la popularité du Hamas dans son principal fief, la bande de Gaza. Cette situation était difficile il fallait en sortir. Il fallait d’autant plus en sortir avant que les bruits de fond commencent à compliquer la tâche du Hamas. L’Iran est manifestement à la recherche d’un compromis avec les Etats-Unis ; la Syrie elle-même, qui a peur d’être abandonnée par l’Iran à un moment donné de la crise libanaise, essaye elle aussi de renouer avec l’Occident comme elle le peut. Hamas risquait donc de faire les frais d’un tel réalignement. La solution a été trouvée aux origines même du Hamas car, in vitro, Hamas c’est d’abord à Gaza quand il est né sous un autre nom, une branche de la confrérie des Frères Musulmans égyptiens. Or Gaza était un territoire égyptien ; c’est là que son implantation a commencé ; les liens entre le Hamas et la maison mère du Caire restent toujours importants. Or, l’idée brillante qu’ont trouvée les dirigeants du Hamas à Gaza, ça a été de se faire porter sur la frontière égyptienne pour y fraterniser avec l’armée, pour ouvrir la frontière et pour ainsi donner le sentiment que la libération venait du sud. Cette opération a été menée de main de maître ; bien sûr, la population s’y est prêtée avec enthousiasme étant donné les restrictions auxquelles elle est soumise ; mais c’était une opération commandée, organisée par la direction du parti. Que s’est-il passé ? Par peur d’une fraternisation totale de l’armée égyptienne et des manifestants palestiniens, le gouvernement du Caire a cédé, a ouvert sa frontière ; peut être celle-ci sera-t-elle ouverte en permanence ce qui fera peser sur l’Egypte la responsabilité de ravitailler l’enclave ; les Israéliens le souhaiteraient à la limite, mais surtout la fragilité de l’armée Egyptienne a été prouvée une nouvelle fois. Et c’est ici que l’on peut penser à la stratégie à long terme des Frères Musulmans égyptiens ; ceux-ci en effet, depuis des années, caressent une solution a la pakistanaise, un remplacement en douceur d’Osni Moubarak, vieux et de moins en moins écouté par des militaires plus jeunes, plus dynamiques, lesquels par exemple feraient appel à quelques ministres de la confrérie des Frères musulmans. Ce serait le grand tournant de la politique égyptienne qui est déjà bien avancée lorsque l’on regarde l’état de sa société. C’est en tout cas quelque chose que le Hamas pourrait permettre et ceci serait un aboutissement très paradoxal de la crise actuelle du mouvement palestinien. »
[6] http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3493794,00.html
http://www.silviacattori.net/article314.html
http://www.silviacattori.net/article171.html
[7] http://www.ism-france.org/news/article.php ?id=8115&type=analyse&lesujet=Collabos
[8] N’avions-nous pas vu, sur Arte, si nos souvenirs sont bons, M. Adler, flanqué de Bernard Henry Lévy, affirmer que la guerre contre l’Afghanistan allait « libérer les femmes de la Bourka ». Or ces femmes jetées dans cette guerre qu’elles n’ont pas voulue, continuent de porter la Bourka.
[9] http://www.millebabords.org/spip.php ?article7654

30 janvier 2008 - Silvia Cattori.net
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.silviacattori.net/articl...

[commentaire : j’écoutais avec une attention assidue l’émission d’information matinale de France Culture lorsqu’elle était animée par un journaliste honnête, compétent, et de grande qualité : Jean Lebrun. Je m’en suis écarté car elle est maintenue devenue en grande partie une officine de propagande sioniste, notamment sous le poids de l’indécrottable Alexandre Adler, toujours aussi dominateur et sûr de lui, surtout quand il s’agit de distribuer outrages et contre-vérités, qui n’en rate décidément pas une. C’est lui qui, sur les « ondes de Guysen News », il y a deux ou trois ans, traitait Ronny Braumann de « juif traître » (ça ne s’invente pas, mais c’est tout à fait sûr : Daniel Mermet, lui aussi pris à partie, l’avait fait écouter pendant une semaine), ce qui sous-entend une conception très précisément raciste de la qualité de juif...]

Info-Palestine et Silvia Cattori - vendredi 01 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3708

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45107

EGYPTE-TPO : Hamas et Egyptiens coopèrent pour la fermeture de la frontière avec Gaza

CAIRE/JERUSALEM, 30 janvier 2008 (IRIN) - Le Hamas, le groupe islamique palestinien qui contrôle la bande de Gaza, et les forces de sécurité égyptiennes ont entrepris de colmater les brèches ouvertes dans le mur de la frontière de Rafah entre Gaza et l’Egypte, ne laissant, au 29 janvier, que deux ou trois petites ouvertures dans le mur.

Alors que quelques commerçants égyptiens occupaient encore certaines parties de la place Palestine de la ville de Gaza, transformée pour la circonstance en place de marché improvisée, bon nombre de Palestiniens, qui avaient tenté de franchir la frontière, ont affirmé que la présence massive des forces de police égyptiennes les en avait dissuadés.

« On a vraiment le sentiment que la récréation est terminée. C’est la fin du libre passage à la frontière qui sera finalement fermée », a fait remarquer un observateur de la ville de Gaza.

En effet, les 26 et 27 janvier, les forces de sécurité égyptiennes ont commencé à installer des barrages routiers sur l’artère principale qui mène à la ville d’Al-Arish, à quelque 40 kilomètres de Rafah, et ont contraint les boutiques à fermer pour freiner l’afflux des Gazaouis.

Quant aux Palestiniens, ils voient désormais peu d’intérêt à se rendre dans le Nord-Sinaï puisqu’il n’y a plus rien à acheter et pas d’endroit pour se loger.

« Il n’y a plus de produits à acheter ici. La police a mis fin au transport de marchandises dans la région, forçant ainsi les gens à retourner automatiquement à Gaza », a dit Soha Oda, 19 ans, étudiant en sociologie à l’université du Caire, qui rendait visite à sa famille à Rafah, le 28 janvier.

Quelques Egyptiens ont également fait part de leurs inquiétudes à propos du chaos créé par l’afflux de Palestiniens venus se ravitailler en Egypte.

Une centaine de Palestiniens ont organisé un sit-in dans le Nord-Sinaï, en Egypte, pour revendiquer le droit de se rendre au Caire et de voyager dans le reste du monde. Bon nombre d’entre eux s’étaient retrouvés coincés dans Gaza après la prise de contrôle de l’enclave par le Hamas en juin 2007.

Quant aux autorités égyptiennes, elles ont affirmé qu’il n’était pas permis de se déplacer à l’intérieur de leur territoire sans disposer d’un visa en cours de validité.

La décision des autorités égyptiennes de collaborer avec le Hamas pour la fermeture de la frontière peut être considérée comme une avancée (ou un revers, selon l’analyse qu’on en fait) en ce sens que les forces de sécurité du Hamas ne sont plus, du moins pour l’instant, publiquement rejetées, même si les deux parties ont mené des négociations secrètes et ont coopéré, par exemple, pour autoriser les Palestiniens à se rendre au pèlerinage de la Mecque.

Le 30 janvier, des responsables du Hamas se sont rendus au Caire pour rencontrer les autorités égyptiennes afin d’aborder le problème du passage de la frontière. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, devrait également se rendre en Egypte pour rencontrer le président Hosni Moubarak.

30 janvier 2008 - IRIN
Photo : Martina Fuchs/IRIN
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.irinnews.org/fr/ReportFr...

Info-Palestine et IRIN (ONU) - vendredi 01 février 2008

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3711

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45108

Les soldats terrorisent une famille toue entière et l’obligent, enfants y compris, à rester plusieurs heures sous la pluie

Des sources locales à Jénine ont rapporté, jeudi 31/01/08, que des soldats de l’occupation ont fait irruptions dans la maison de Sami Hasan Al Sous, dans le camp de réfugiés de Jénine, et l’ont forcé, avec ses enfants, à rester dehors, sous la pluie et dans le froid de la nuit d’hiver, pendant que les soldats prenaient bien leur temps pour passer la maison au peigne fin et en saccager le contenu avant d’arrêter 4 membres de la famille.

Al Sous a déclaré que vers 2 heures du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, les soldats ont cerné plusieurs maisons et ont commencé à donner des coups violents dans sa porte en hurlant des ordres d’ouvrir la porte.

« J’ai regardé par la fenêtre car j’ai d’abord pensé que c’était un volet qui battait en raison du vent violent, mais en regardant plus soigneusement, j’ai vu que la maison était complètement entourée par des soldats, » déclare Al Sous, « toute ma famille était terrifiée, les enfants pleuraient et hurlaient. Lorsque j’ai ouvert la porte, dix soldats ont bondi à l’intérieur et l’ont donné l’ordre d’amener tout le monde à la porte d’entrée. »

Il a ajouté qu’il a dit aux soldats que ses enfants dormaient et qu’il faisait terriblement froid pour les emmener près de la porte, mais les soldats l’ont obligé à réveiller toute sa famille et ils ont ordonné à tout le monde de sortir, sous la pluie et dans le vent glacé de la nuit d’hiver.

Al Sous a déclaré qu’il avait demandé aux soldats d’autoriser les enfants à rester à l’intérieur, mais ils ont refusé et continué à fouiller la maison à la recherche de « combattants de la résistance recherchés ».

Comme les soldats n’ont pas trouvé de combattants cachés dans la maison, ils ont arrêté les trois fils d’Al Sous : Ahmad, Salim and Samer, et il ont également arrêté Ali, un parent qui passait la nuit dans la maison d’Al Sous.

Plus tard, les soldats ont évacué la zone en laissant la famille trempée jusqu’aux os après être resté plusieurs heures sous la pluie.

Cependant, les sources militaires sionistes font état de l’arrestation de 4 Palestiniens, dont un leader du Jihad Islamique.

Saëd Bannoura - IMEMC & correspondants – Vendredi 01 février 2008 – 03 : 40