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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Dimanche, 18 novembre 2007

dimanche 18 novembre 2007

nombre d’entrées : 10

Envoyé le 16/11/07

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41501

Les forces d’occupation arrêtent 4 personnes en Cisjordanie

Les troupes coloniales ont arrêté 4 Palestiniens en Cisjordanie, vendredi 16/11/07 au matin, a déclaré à Ma’an la sécurité Palestinienne.

Ces sources ont ajouté qu’une unité de l’armée ennemie a donné l’assaut au camp de réfugiés de Deheisha, au sud de Bethlehem, et arrêté Tariq Al-Afandi, 25 ans.

Une autre unité sioniste a arrêté un autre Palestinien, dont le nom n’a aps été communiqué, à Beït Fajjar, également au sud de Bethlehem.

La sécurité Palestinienne a ajouté que, dans le district de Hébron, au sud de la Cisjordanie, 2 autres Palestiniens ont été arrêtés.

Bethlehem – Ma’an – 16 / 11 / 2007 - 10:05

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=26323

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41502

Une unité sioniste camouflée enlève 2 Palestiniens à Bethlehem

Une unité camouflée des forces d’occupation s’est emparée de 2 Palestiniens à Bethlehem, dans la soirée de jeudi 15/11/07, selon les déclarations faites à Ma’an par leurs parents.

Selon les familles, une unité camouflée a enlevé Adel Nawawra, 27 ans, et Ayish Nawawra, 29 ans, et les a emmené vers une destination inconnue.

[ndt : une petite observation. Avez-vous remarqué l’âge des gens auxquels s’attaque l’occupation ? Rarement des sexagénaires, non ? De 18 à 30 ans, la plupart du temps. Croyez-vous que l’avenir du peuple Palestinien est du côté de ceux qui baissent les bras ?]

Bethlehem – Ma’an – 16 / 11 / 2007 - 11:41

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=26326

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41503

Le FPLP lance des projectiles sur Sdérot

L’aile militaire du FPLP, les Brigades Abou Ali Moustafa, ont revendiqué jeudi 15/11/07 la responsabilité du lancement de deux projectiles artisanaux sur la ville sioniste de Sdérot, dans l’ouest du Négev, ont-elles déclaré dans un communiqué.

Le communiqué ajoute que cette opération est une riposte aux atrocités commises par l’entité sioniste contre le peuple Palestinien.

Gaza – Ma’an – 15 / 11 / 2007 - 16:50

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=26319

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41504

Voilà comment fonctionne la démocratie d’occupation

La santé du président du Conseil Législatif Palestinien se détériore rapidement en prison

Le Dr Aziz Dweik, président du Conseil Législatif Palestinien, actuellement détenu dans la prison sioniste de Ramla, souffre d’un grave détérioration de sa santé, a déclaré, jeudi 15/11/07, l’avocat de l’association Nafha, qui défend les droits des prisonniers.

L’avocat a rencontré le Dr Dweik mercredi 14/11 à l’hôpital de la prison de Ramla, où les médecins lui ont déclaré que le Dr Dweik avait perdu 10 kg depuis le mois dernier, et qu’il souffre d’anémie, provoquée par le diabète qu’il a développé au cours de son incarcération.

Les médecins de la prison de Ramla ont attribué l’anémie, qui se répand chez tous les prisonniers, à la mauvaise qualité de la nourriture de la prison.

Le Dr Dweik a été placé en détention par les sionistes depuis le 6 août 2006.

Naplouse – Ma’an – 15 / 11 / 2007 - 16:07

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=26318

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41505

Erekat déclare que l’Autorité Palestinienne veut des résultats réels à Annapolis, et pas seulement l’occasion de faire une photo

Le négociateur en chef de l’OLP, Saëb Erekat , a déclaré vendredi 16/11/07 que l’Autorité Palestinienne n’a toujours pas reçu d’invitation pour la réunion d’Annapolis.

Il a ajouté que la date de la réunion est moins importante que la réaction du document conjoint Palestino-sioniste qui doit traiter des problèmes clés en préparation à la réunion d’automne envisagée.

Parlant à la radio Sawt Al Arab (la Voix des Arabes), Erekat a déclaré que l’Autorité Palestinienne cherche à avoir « une vraie conférence » qui produira des résultats et non une simple occasion de prendre des photos ou un exercice de relations publiques.

« Cette conférence doit être significative et comporter une charte sur laquelle nous nous mettrons d’accord avec les sionistes et qui conduira à leur retrait des territoires Palestiniens occupés en 1967 dans le cadre d’une chronologie précise, » a-t-il déclaré.

[ndt : C’est vraiment le minimum. Un problème n’est cependant pas évoqué : pendant combien de temps doivent-ils errer hors de leur patrie ? Une question : l’équipe d’Abbas est-elle décidée et capable de claquer la porte si c’est nécessaire ?

Bethlehem – Ma’an – 16 / 11 / 2007 - 12:45

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=26328

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41506

Abbas se rend en Arabie Saoudite dans le cadre d’une tournée de préparation à Annapolis

Le président Palestinien Mahmoud Abbas devait arriver dans la capitale Saoudienne, Riyadh, vendredi 16/11/07, pour des entretiens avec les officiels Saoudiens en préparation de la réunion de paix d’Annapolis organisée par les Etats Unis.

Abbas effectue actuellement une tournée des pays du Proche Orient, à savoir l’Egypte, la Turquie, et l’Arabie Saoudite pour rassembler des soutiens avant la réunion qui doit se tenir à la fin du mois.

L’ambassadeur Palestinien en Arabie Saoudite, Jamal Shubaki, a déclaré que l’Autorité Palestinienne consulterait le Comité de l’Initiative de Paix Arabe avant de prendre quelque décision que ce soit concernant la réunion d’Annapolis.

Le quotidien basé à Londres Ash-Sharq Al-Awsat (Le Moyen Orient) a rapporté les propos de Shubaki, déclarant que la visite d’Abbas en Arabie Saoudite fait partie des consultations fréquentes entre l’Autorité Palestinienne et l’Arabie Saoudite.

Le président Abbas devrait tenir le roi Saoudien informé des résultats des récentes discussions entre l’Autorité Palestinienne, les Etats Unis et les officiels sionistes en préparation à la réunion d’Annapolis.

L’ambassadeur Palestinien a déclaré au journal « nous ne cherchons pas à obtenir des concessions des sionistes, mais plutôt nous exigeons nos droits. »

Selon Shubaki, les étasuniens ont donné des assurances écrites aux Palestiniens affirmant que les sionistes mettront en oeuvre la première étape du plan de la feuille de route, y compris la cessation de la construction et de l’extension des implantations.

[ndt : ce n’est là, comme chacun sait, qu’un petit bout du problème pour lequel, si jamais ils le font vraiment, ils vont encore pousser des cris de colons étranglés. Mais on est encore très loin du retrait sur la ligne de 1967. Et Jérusalem ? Et les réfugiés ? Et qu’exigeront-ils en contrepartie ? Et enfin, de quelle fdr est-il question ? Parce que la fdr modifiée Bush et incorporant les « réserves » sionistes est parfaitement contradictoire au un retrait sur les lignes de 1967...]

Bethlehem – Ma’an – 16 / 11 / 2007 - 10:03

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=26322

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41507

Récit détaillé d’une opération de routine de l’armée coloniale : prenez la peine de le lire

Les forces d’occupation démolissent une maison dans le camp de Balata, 25 sans abri

Lors de l’invasion du camp de réfugiés de Balata-Naplouse, le 7 novembre, les forces d’occupation ont détruit à l’explosif une maison de deux étages et endommagé une autre à la grenade et par des coups de feu au hasard.

De plus, les sources locales ont rapporté que plusieurs maisons du camp ont également été envahies et saccagées par les soldats sionistes.

Les témoins ont raconté qu’une quarantaine de véhicules militaires sont entrés dans le camp et qu’ils ont terminé le siège par la mise en détention de 25 palestiniens.

Une famille de Balata a été réveillée à 2h du matin par les tirs des soldats sur les murs de sa maison de 3 étages. Comme la plupart des habitants de Balata, la famille a souffert de plusieurs attaques des troupes coloniales au cours des dernières années, dont les dires de la grand-mère comme les murs eux-mêmes témoignent. Elle et une de ses petites filles montrent les marques profondes sur le balcon du salon faites par les tirs des troupes coloniales quelques jours auparavant. Des trous de balle similaires, même plus profonds, perforent le mur de ciment de la salle de bains du même côté de la maison. De ce mur, la grille en fer forgé du balcon a été tordue, déformée par une grenade à main que les troupes coloniales ont lancé depuis la rue. L’explosion a cassé la partie en béton du balcon (voir photo ci-dessus).

A l’intérieur de la salle de séjour, un rideau tiré de devant une fenêtre révèle un trou de la dimension d’une baignoire dans le mur de la maison voisine, depuis les attaques des troupes coloniales en 2002. Des trous béants dans le mur, bouchés par de vieux journaux, témoignent des attaques sionistes précédentes.

En plus de la punition collective infligée à la famille entière, trois des petits-fils ont souffert directement des mains des troupes coloniales. Un petit-fils de 17 ans a été emprisonné pendant un an et demi en détention administrative, terme technique pour indiquer qu’on est gardé dans les limbes, sans avoir être accusé de quoique ce soit. Cette forme de détention peut durer des années, le détenu n’étant même pas garanti des droits de base que les prisonniers sont supposés avoir. Le jeune homme a finalement été libéré, sans accusation. Pendant sa détention, suspecté d’être un leader en prison, il a été gardé en isolement pendant des mois. Lorsqu’il a été amené devant un tribunal sioniste pour une nouvelle extension de sa détention administrative, le juge a pris conscience de l’absurdité de sa détention et a finalement ordonné sa libération.

Son jeune frère marche en boitant, incapable de plier complètement une de ses jambes, son genou est toujours douloureux depuis qu’il a été blessé par un soldat sioniste ; sa jambe toute entière porte les marques des blessures provoquées par des éclats d’obus et des os cassés par les tirs des troupes coloniales. Un troisième petit-fils est actuellement emprisonné pour une durée inconnue ; accusé d’activités de résistance, il a été arrêté lorsqu’il avait 17 ans.

Au premier étage, la petite-fille montre l’appartement où les militants d’ISM ont vécu, où ils sont restés pendant des années, une présence permanente qui pendant une année entière a permis d’empêcher la démolition imminente par les bulldozers Caterpillar des troupes coloniales. Une victoire. Les militants d’ISM ont été informés d’au moins 5 autres maisons qui ont été démolies par la politique sioniste permanente de punitions collectives des familles pour connaître ou avoir un lien avec des « hommes recherchés » par Israël.

Des murs déformés et des sans abris sous la pluie

Aux premières heures, mercredi matin, après 5 heures de fouille et de saccage de la maison, les troupes coloniales ont fait exploser la pièce du fond du rez-de-chaussée, faisant des dommages aux murs des deux maisons voisines ainsi qu’au premier étage de la maison bombardée.

La maison visée abrite 15 membres de la même famille, qui sont maintenant sans logement, pour cause de punition collective. Ils ont eu de la chance : ils ont été poussés dehors à minuit et demi, avant l’explosion de 5h du matin qui a détruit la chambre et causé des dommages aux murs porteurs. Les voisins, chez eux à deux mètres derrière, dormaient lorsque la bombe a brisé leur fenêtre et fait des dégâts à leur propre mur.

La famille, qui s’est répartie chez trois voisins différents, a installé des poteaux de soutènement pour compenser les murs porteurs qui ont été déformés et fissurés par l’explosion. Selon la famille, la reconstruction de la maison coûtera au minimum 30.000 dinars jordaniens (29.000 €). Evaluant les pièces du deuxième étage, elles aussi saccagées et dévastées par les soldats et l’explosion, le père a conclu qu’il vaudrait mieux démolir la maison et la reconstruire complètement.

Les 30.000 dinars jordaniens de réparation de la maison n’incluent pas la perte des meubles, des appareils, des affaires, qui ont tous été soit abîmés soit brisés lors du premier saccage par les troupes coloniales ou ensuite la démolition. Les fils de la famille travaillent comme manœuvres, prenant le travail qu’ils trouvent. Faire face à ces nouvelles dépenses sera une tâche difficile, qu’ils supporteront seuls.

Le prétexte de cette punition collective était la chasse à l’homme des troupes coloniales visant l’un des fils, âgé de 23 ans, étudiant à l’université qui est recherché par l’entité sioniste depuis 2 ans et demi pour de prétendues activités de résistance avec le Jihad Islamique.

C’est le cas pour beaucoup de maisons détruites et de familles collectivement punies. L’invasion des troupes coloniales du 26 octobre dans un quartier ouest de la vieille ville s’est terminé par l’assassinat de 3 hommes – l’un d’entre eux était un vieil homme de 70 ans qui se trouvait chez lui – et des dégâts et des destructions des maisons de nombreux habitants du secteur attaqué. Les habitants ont raconté plus tard leur emprisonnement dans des conditions inhumaines, quand pendant 15 heures beaucoup d’entre eux ont été enfermés ensemble dans une petite pièce, sans eau, sans nourriture, sans autorisation d’aller aux toilettes, pendant les troupes coloniales remplissaient leur « mission », la traque d’un Palestinien « recherché ».

L’assassinat du vieil homme, Shakher al-Wazir, a eu lieu vers 2 heures du matin, alors qu’il ouvrait sa porte après en avoir reçu l’ordre des troupes coloniales et qu’elles l’aient assuré qu’il ne risquait rien. Un soldat, qui se tenait dans les escaliers en face de la porte, a tiré sur l’homme entre 3 et 5 balles, à une distance de 3 mètres.

Un combattant clef de la résistance, Basil Abu Sirriyya ("Gadaffi") a été tué. Un autre combattant important de la résistance, (Abed) Muhammad Shinawi, a été grièvement blessé et est mort deux semaines plus tard des suites de ses blessures. Les hommes ont été tués par un obus tiré par les troupes coloniales vers 3 heures du matin depuis le quartier sous invasion, pendant qu’ils étaient sur un toit dans la vieille ville.

Dans le même raid matinal, une femme, Rania al-Shakh-Sheer, qui était assise chez elle, en bas de la rue, a reçu une balle dans le dos, une parmi les 20 tirées par les soldats devant chez elle, selon les témoins. La balle s’est logée près du cœur, nécessitant un transfert immédiat à l’hôpital, selon un médecin qui était sur les lieux. Elle a dû subir cinq opérations et est toujours dans un état critique.

Deux maisons en particulier ont été considérablement endommagées, le rez-de-chaussée de l’une d’entre elles a explosé. Dans la première maison, celle où al-Wazir vivait et est mort, les habitants racontent que les soldats israéliens sont entrés dans la maison vers 2 heures du matin, tirant à balles réelles dans les chambres où dormaient les membres de la famille. Environ 25 habitants de cet immeuble de deux étages, tous de la même famille, ont été expulsés, envoyés ailleurs.

Ensuite, les soldats des troupes coloniales ont fouillé la maison, détruisant les affaires au fur et à mesure qu’ils passaient de pièce en pièce. Ne trouvant pas l’homme qu’ils cherchaient, les soldats ont tiré une roquette depuis un toit voisin à travers la fenêtre de la chambre des parents, touchant le plafond et les éclats faisant des dégâts à la pièce. La raison apparente était de tuer l’homme que recherchaient les troupes coloniales. Il n’était jamais venu dans cette maison.

Les soldats sont ensuite passés à la maison voisine où ils ont fait la même chose, vidant d’abord la maison de ses occupants, à la pointe du fusil, puis fouillant chaque pièce, détruisant les objets avant de partir. A partir de 7 heures du matin, jusqu’à ce qu’ils arrêtent Abdullah Hawwaj, 36 ans, à 18 heures, les soldats ont continué à saccager les différents étages de la maison, cherchant Abdullah et son frère, un homme qui venait d’avoir une opération et dont la santé était mauvaise.

Abdullah, qui a fait 10 ans de prison dans les geôles sionistes pendant le 1ère Intifada, avait été libéré lors d’un échange de prisonniers en 1999. Au cours des premières années du 2ème Intifada, il a participé à des activités de résistance mais a quitté ces activités pour réintégrer une vie normale. Son nom a été inclus à la liste des 189 hommes recherchés récemment pardonnés, un marché conclu entre l’Autorité Palestinienne et l’entité sioniste. Abdullah croyait qu’il était en sécurité, car la veille, un responsable de l’Autorité Palestinienne de Naplouse l’avait rassuré quant à sa sécurité, et c’est ainsi qu’il était chez lui lorsque les soldats des troupes coloniales sont arrivés, aux premières heures du 16 octobre, à sa recherche.

Le frère d’Abdullah n’était impliqué dans aucune activité de résistance ; selon sa sœur, sa vie quotidienne était : aller à la mosquée, aller travailler, rentrer à la maison. Les deux hommes ont finalement été trouvés, cachés au sous-sol. Pour éviter que tous dommages supplémentaires soient infligés à sa famille et à leur maison, ils sont sortis de leurs cachettes, et se sont rendus aux soldats. Peu de temps après, les troupes coloniales ont fait exploser le sous-sol, un rappel de la punition collective qui sera infligée aux familles des hommes recherchés.

L’explosion des pièces du sous-sol d’Abdullah ont brisé et fissuré le mur épais de 7cms mitoyen avec un autre sous-sol. Le voisin a raconté comment les soldats ont demandé à lui et à sa mère de quitter leur maison, lui refusant, invoquant la mauvaise santé de sa mère et ses difficultés pour marcher. Il a fini par obéir aux ordres du soldat et est sorti rejoindre ceux des étages au-dessus, dans la rue. On ne leur a donné ni nourriture ni eau depuis leur évacuation à 8h30 jusqu’à leur libération, après 18h00, et n’ont pas été autorisés à aller aux toilettes une grande partie de la journée. Alors que les hommes et les femmes étaient séparés, il a raconté comment, lorsqu’enfin ils ont eu la permission d’utiliser les toilettes, ils n’ont pas eu le droit de fermer la porte, et combien c’était gênant et blessant pour les hommes et les femmes. Une insulte supplémentaire fut le refus des soldats des troupes coloniales de permettre aux hommes de se laver et de prier.

La grand-mère d’Abdullah, entourée par les preuves de la présence des troupes coloniales sous forme des choses brisées et endommagées, a exprimé ses sentiments pour les non-Palestiniens, les non-Musulmans : « Après tout ce que l’entité sioniste nous a fait, nous continuons à ne vouloir que la paix ». Elle a continué par une demande : « Nous n’attendons pas de vous un soutien financier, mais seulement votre soutien pour la justice, pour que les gens partout dans le monde sachent la vérité. »

Au moment de quitter la maison de Balata détruite juste quelques jours auparavant, le propriétaire lui aussi a exprimé son souhait que le monde sache, remerciant les militants des droits de l’homme d’avoir montré leur intérêt pour les pertes de la famille.

[ndt : je vais être très mal élevé, mais qu’importe ? En lisant cet article, qui évoque, à très juste titre, l’aspect financier des exactions sionistes en Palestine, il me vient à l’esprit cette information, publiée ces jours derniers dans les journaux sionistes (par exemple http://www.haaretz.com/hasen/spages/924685.html ) : l’entité sioniste demande à l’Allemagne « d’accepter la responsabilité de 200 000 survivants de l’holocauste qui ont immigré en zone sioniste en provenance d’Union Soviétique dans les années 90 et qui n’avaient pas été pris en compte dans l’accord sur les réparations signés avec l’Allemagne en 1952 ». (60 ans après, on trouve encore 200 000 survivants « oubliés » !)]

Source : ISM  Traduction : MR pour ISM

ISM - Naplouse – 13-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7810&type=temoignage≤sujet=Incursions

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41508

Loin d’Annapolis, la démocratie blindée en marche

Encore des exactions et des arrestations à Azzoun

Le Vendredi 9 novembre, Oday Abdel Odeh a été arrêté alors qu’il assistait au mariage de son oncle dans le village d’Azzoun, près de Qalqilya.

Oday, 16 ans, originaire du village voisin de Kafr Thulth, participait à la fête avec un groupe d’amis quand des soldats sionistes se sont approchés, ont tabassé les jeunes et les ont arrêtés

Il est actuellement détenu au camp de détention de Huwara, mais on ne sait pas de quoi il est accusé puisque sa famille n’a pas pu le contacter et qu’il a pas été autorisé à parler à un avocat.

Environ une heure après les arrestations, 30 soldats sont entrés dans le petit village de Kafr Thulth, ont imposé un couvre-feu autour de la résidence de la famille, et ont cassé les portes de leur maison avant de la perquisitionner.

Un oncle était présent lorsque cela s’est produit, puisque le reste de la famille se trouvait encore à Azzoun.

Les soldats lui ont donné des coups de pied et coups de poing quand ils sont entrés, après quoi ils ont saccagé la maison, détruit les meubles, et vidé le contenu de tous les tiroirs et des armoires. La famille ne connaît pas la raison de l’attaque, et elle n’a aucune idée quant à ce que recherchaient les soldats.

Personne ne sait pourquoi l’adolescent a été arrêté, ou combien de temps il sera détenu. L’association de soutien aux prisonniers et des droits de l’homme, ADDAMEER, a fait savoir à la famille qu’Oday sera probablement détenu pendant un minimum de douze jours avant qu’il ne soit autorisé à parler à un avocat.

D’après l’expérience des membres de la famille qui ont été arrêtés au hasard par des soldats sionistes, ils supposent qu’Oday est détenu dans l’isolement et soumis à des passages à tabac.

Pour l’instant, les seules informations à sont sujet sont parvenues par le biais des groupes israéliens des droits de l’homme, tels que Machsom Watch et Hamoked. La famille a déposée une plainte officielle au sujet de l’arrestation auprès de l’ONU via le Centre pour la Démocratie et les Droits des Travailleurs en Palestine (DWRC)

Les quatre jeunes qui ont été arrêtés hier à Azzoun, dont deux sont âgés de 16 ans et les autres sont âgés respectivement de 19 et 20 ans, ont été libérés hier soir.

Les jeunes qui ont été arrêtés par des soldats israéliens dans un cybercafé d’Azzoun ont été emmenés à Jein Safout, à environ 12kms de Azzoun, où ils ont été tabassés par les soldats, puis relâché au bout de quatre heures.

[ndt : si vous avez besoin de commentaires, ne perdez pas votre temps à lire ces lignes, ou d’ailleurs à regarder ce site]

Azzoun sous couvre-feu

Ce soir, le village d’Azzoun est à nouveau sous couvre-feu. Pour la sixième fois en onze jours, les habitants ont été contraints de rester à l’intérieur de leurs maisons, sous la menace d’une extrême punition.

À 16h, des soldats ont pénétré dans la ville où ils ont arrêté quatre jeunes et tiré des bombes assourdissantes, du gaz lacrymogène, des balles acier-caoutchouc et des balles réelles [ndt : oh, mais les premières ne sont pas virtuelles !], et ont ordonné aux habitants de rentrer chez eux et de fermer les magasins.

Les jeunes ont été arrêtés dans un cybercafé, où ils étaient en train de jouer à des jeux en réseaux et sont actuellement en prison. Deux jeunes avaient été arrêtés hier dans un couvre-feu similaire et l’un est toujours en prison à Naplouse.

Au cours des onze derniers jours, environ 15 personnes ont été arrêtées, dont la plupart sont accusés d’avoir jeté des pierres ou d’avoir eu l’intention de lancer des pierres. Un jeune homme de 18 ans a reçu une balle de caoutchouc dans la tête et ils est hospitalisé.

Un autre homme de 56 ans a été blessé à la jambe quand une bombe assourdissante a été tirée à l’intérieur de sa maison.

Il s’agit d’un comportement habituel depuis que cette série de couvre-feux a commencé le 31 octobre. Les habitants ont reçu du gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes dans leurs maisons, leurs voitures et leurs magasins.

Ce soir, un père qui était parti acheté des médicaments pour sa fille a été forcé de quitter la pharmacie les mains vides puisque les soldats ont tiré une bombe assourdissante à l’intérieur du magasin, ce qui l’a obligé à fermer.

Onze jours plus tôt, les portes de la maison de cette famille ont été détruites pendant que les soldats tiraient du gaz lacrymogène dans leur maison et des balles réelles sur leur réservoirs de collecte d’eau sur le toit, ce qui les a laissé sans eau pendant deux jours.

Lors du couvre-feu imposé le mercredi 7 novembre, plus de 200 bombes assourdissantes ont été tirées.

L’accès à la grand-route reliant Azzoun à Naplouse et à Qalqilia a été interdit ces 11 derniers jours par des barrages routiers de l’armée israélienne, et la route entre Azzoun et Tulkarem est fermée depuis 18h ce soir.

Les autres routes du village restent actuellement ouvertes, même si elles ont été totalement fermés à quatre reprises au cours de cette période, bouclant ainsi totalement le village.

Des checkpoints ont également été installés de façon aléatoire entre Azzoun et le village d’Isa, ainsi qu’entre Isa et le village de Ezbet Altabib, rendant impossible tout déplacement entre ces villes sous couvre-feu.

Ces couvre-feux ne concernent pas uniquement la population d’Azzoun et des villages environnants, mais ils empêchent toute circulation pour les populations d’au moins quinze villages situés au sud d’Azzoun, puisque tous les accès vers le nord se font par Azzoun.

Les soldats justifient ces couvre-feux en prétendant que des jeunes ont jeté des pierres lorsque des véhicules de l’armée d’occupation sont entrés dans la ville. Toutefois, les habitants pensent que ces couvre-feux sont imposés pour faciliter la construction de la seconde phase du mur d’Apartheid qui sépare les Palestiniens des colonies sionistes illégales et qui confisque plusieurs dizaines d’hectares de terres palestiniennes.

Les 11000 habitants d’Azzoun attendent chez eux pour savoir quand ils auront de nouveau le droit de sortir, mais ils ont peu d’espoir de mener une vie normale dans les jours qui viennent, car ils s’attendent à de nouvelles fermetures de routes et la poursuite des couvre-feux.

Source : http://www.palsolidarity.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM - Qalqilia - 12-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7795&type=temoignage≤sujet=Incursions

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41509

Il regarde de préférence à côté, le monde

Pendant que le siège continue et que le monde regarde, incrédule

Je vous écris de Gaza pour que vous sachiez qu’au moins 7 malades sont morts alors qu’ils attendaient l’autorisation de quitter Gaza pour recevoir des soins dans un hôpital israélien, beaucoup de malades meurent lentement alors qu’ils attendent un rendez-vous pour traitement complémentaire en dehors de Gaza.

Nous ne disposons pas d’un système fiable pour recenser le nombre réel de malades qui peuvent mourir du manque de traitement à Gaza. Mais si nous l’avions, les malades mourraient quand même, un recensement correct ne mettra pas fin au siège cruel contre Gaza.

Le processus de rendez-vous d’un patient pour traitement est long, il prend du temps, il est démoralisant et pénible pour les malades et pour leurs familles, beaucoup meurent pendant cette attente, je me souviens de la mort de mon ami M. Mansour Thabet, qui a eu l’aide de Médecins pour les Droits de l’Homme d’Israël pour avoir un rendez-vous dans un des hôpitaux israéliens.

Mansour souffrait d’un cancer, il a attendu 59 jours avant d’être autorisé à aller en zone sioniste pour être soigné ; lors de sa deuxième tentative pour aller en zone sioniste poursuivre son traitement, son état de santé s’était détérioré, il est mort avant d’avoir le permis pour se rendre en zone sioniste.

La liste est trop longue pour compter, en ce moment la situation sanitaire à Gaza est désastreuse, en particulier après que l’entité hostile ait déclaré Gaza « entité hostile », des dizaines de médicaments essentiels manquent.

Le 21 octobre dernier, les hôpitaux partout dans la Bande de Gaza ont fermé les salles d’opération à cause du manque d’anesthésiants, les vies de milliers de malades nécessitant des opérations d’urgence sont menacées.

Nous vivons à l’intérieur de nos maisons, dans l’insécurité, sous risque d’être arrêtés, nous manquons de tous les produits de base.

De Gaza, avec amour

Mona

Source : From Gaza with Love  Traduction : MR pour ISM

[ndt : ce qu’on pourrait faire, au niveau du Quai d’Orsay, c’est d’organiser.................. une collecte de cartes de voeux pour la fin de l’année...]

ISM et Mona El-Farra - Gaza - 12-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7801&type=temoignage≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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41510

Le Parlement sioniste vote un projet de loi permettant la saisie de Jérusalem

La Knesset sioniste (le Parlement) a adopté mercredi en lecture préliminaire un projet de loi qui pourrait permettre la saisie de Jérusalem-Est et son intégration à la zone sioniste, en violation du droit international et des résolutions de l’ONU.

Cela survient juste après que le Président palestinien, Mahmoud Abbas, ait promis que les Palestiniens ne renonceront jamais à Jérusalem-Est, puisqu’elle fait partie intégrante d’un futur Etat palestinien

De plus, les dirigeants palestiniens et sionistes se préparent pour une conférence de paix qui se tiendra le 26 novembre à Annapolis, MD, aux Etats-Unis

Avant que cette loi soit adoptée, le projet de loi doit être approuvé par une commission parlementaire et ensuite être encore approuvé en première, seconde et troisième lectures— un processus qui pourrait prendre des mois.

« L’adoption (en lecture préliminaire) de ce projet de loi, deux semaines avant la conférence d’Annapolis, et envoie un message clair à la communauté internationale que l’ensemble des sionistes et du parlement s’opposent à toute concession sur Jérusalem », a déclaré Gideon Saar, le député du Likoud qui est à l’origine du projet de loi.

Quand l’entité sioniste a été créée à la suite d’une recommandation des Nations Unies en 1948, l’ONU a recommandé que la Palestine soit divisée en deux et que la moitié de sa surface soit attribuée à l’entité sioniste pour établir un foyer juif. La ville de Jérusalem devait rester une ville internationale sous le contrôle des Nations Unies.

Lors de la guerre de 1948, lors de laquelle les milices juives ont expulsé 700 000 Palestiniens de leurs maisons pour établir le foyer juif, l’entité sioniste a pris le contrôle de plus de 60% de la Palestine Historique, mais Jérusalem est restée sous contrôle palestinien.

Pendant la guerre préventive de 1967, les forces sionistes ont pris le contrôle de Jérusalem, et 78% de la Palestine Historique. Depuis ce temps, les colonies sionistes et les attaques de l’armée ont forcé des centaines de milliers de Palestiniens, dont beaucoup sont originaires de Jérusalem, à devenir des réfugiés.

Bien que de nombreux Palestiniens aient été expulsés de leur domicile à Jérusalem, la ville demeure une ville à majorité palestinienne. Mais la Knesset ainsi que la majorité de la population sioniste veut chasser les Palestiniens pour faire de Jérusalem une ville juive.

Source : http://www.imemc.org/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Saed Bannoura - Jérusalem - 15-11-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7825&type=communique≤sujet=Nettoyage%20ethnique

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