APPEL POUR RENFORCER LES MISSIONS CIVILES

Nouvelles urgentes de Bil’in, qui se bat contre le mur d’apartheid
CCIPPP

publié le dimanche 10 avril 2005

Des militants des Missions civiles témoignent de la violence de la répression israélienne contre les Palestiniens de Bil’in ou Saffa, victimes directes du Mur de spoliation israélien.

Il ne faut pas laisser faire, la présence permanente d’internationaux est une réelle nécessité : si vous le pouvez, inscrivez-vous et partez en mission civile !

Aujourd’hui vendredi(8 avril 2005) à Bil’in, la manifestation hebdomadaire antimur a été suivie d’incidents brutaux de la part des soldats israéliens.

Bilin et Safa, sur le tracé du mur d’apartheid
Contrairement à la semaine dernière, les soldats ont pourchassé les manifestants après la dispersion, investissant et occupant le village tout en continuant leurs tirs et leurs lancers.

Selon le témoignage de plusieurs amis français qui, après la manif, prenaient tranquillement le thé chez une famille palestinienne entourés de quelques enfants en bas âge, les soldats sont entrés de force dans la maison où ils étaient puis, après avoir examiné l’ensemble des personnes présentes, se sont retiré après avoir jeté dans cette pièce une grenade assourdissante :

« Les soldats sont rentrés dans les villages (Saffa et Bi’l in) pour terroriser la population (en lançant des bombes lacrymo et en tirant des balles réelles). Lors des manifestations, ils n’hésitent pas à nous frapper quand on veut s’interposer pour aider les palestiniens et les pacifistes israéliens qui se font brutaliser. On peut vous raconter une anecdote : à la fin de la manifestation, suite à une invitation d’une famille palestinienne dont la maison se trouvait à l’entrée du village, nous et des internationaux, nous avons pris un thé assis pacifiquement dans le jardin. Ensuite, sept soldats sont arrivés dont une femme très virulente et un homme en vociférant des propos incompréhensibles en hébreu et ils ont lancé deux bombes assourdissantes en ciblant principalement la famille et leurs enfants en bas âge ainsi que nous mêmes. Ces enfants hurlaient et pleuraient de terreur.[...]Suite à ces événements, la population de Bi’lin nous a demandé de rester veiller la nuit à cause des soldats qui n’ont aucun scrupule à venir la nuit traumatiser les familles dans leurs propres maisons et en emmenant des jeunes sous pretexte qu’ils sont dangereux (jets de pierres). »