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Nouvelles du jour (2ème édition)

Chronique de l’occupation (2ème de ce jour)

Samedi, 11 août 2007

samedi 11 août 2007

nombre d’entrées : 9

Envoyé le 11/08/07

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Gadi Shamni, le Général sioniste que j’ai rencontré à Hébron

A Hébron, ma ville d’origine, j’ai rencontré le Général Gadi Shamni, le commandant de Brigade des forces d’occupation
dans la ville jusqu’en septembre 1997.

Je suis sûr qu’il se souvient toujours de moi, nous avons parlé à de nombreuses reprises lors de ses sorties dans la ville.

Il parlait bien l’anglais.

Bien sûr, j’ai rencontré beaucoup d’autres officiers et généraux sionistes et aussi beaucoup de généraux palestiniens, je ne les oublierai jamais.

Ils font partie de mon histoire, de ma mémoire et de ma souffrance. Je n’ai jamais eu de problèmes avec les généraux Palestiniens, mais je ne les ai jamais aimés parce qu’ils étaient très faibles et qu’ils n’ont jamais défendu les Palestiniens innocents de la machine de guerre sioniste.

Je me demande si les généraux palestiniens étaient de véritables généraux ou une copie d’autres systèmes militaires arabes corrompus qui sont venus pour participer à l’occupation, à la division de la Terre Sainte.

Quel que soit ce dont ma mémoire se souvient aujourd’hui et ce dont elle se souviendra demain et après demain, je n’effacerai jamais cette mémoire, c’est une partie de ma vie et de mon histoire.

Aujourd’hui, je regardais mes archives de photos de Palestine. J’ai des milliers de photos dans ces petites archives.

J’ai vu le Général Gadi Shamni. Sa sortie avec le commandement central dans les Territoires Occupés, sa sortie avec le colonel Baruch Nagar, Dov Tzadaka et Amnon Lipkin-Shahak

Je me suis murmuré et je me suis demandé : Y a-t-il une justice en ce monde ?

Quel souvenir de mort et de destruction Shamni a-t-il laissé derrière lui à Hebron en période de paix ?
Quel souvenir a-t-il laissé derrière lui à Gaza et en Cisjordanie pendant l’Intifada Al-Aqsa ?
Quel souvenir a-t-il laissé derrière lui au Liban ?
Seulement la mort et la destruction ! !

Gadi Shamni est-il un être humain, ou une arme automatique, ou un robot, ou un psychopathe ?

Aujourd’hui, je me suis souvenu de Gadi menant ses escadrons de la mort, semant le meurtre et la destruction dans Hébron.

J’ai rencontré Gadi pour la première fois Gadi dans la rue Al-Chouhada et dans la rue Al-Sahleh, près du tombeau d’Abraham.

Je me souviens de la question qu’il m’a posée à plusieurs reprises : Combien d’exemplaires votre journal arabe imprime-t’il et diffuse-t’il en Cisjordanie, en particulier à Hébron ?

Gadi me demandait également quelle histoire gênante allais-je écrire sur eux ce jour-là.. Je n’ai pas répondu alors aux questions de Gadi. Je n’avais aucune réponse pour lui. Je devais, à ce moment-là, questionner les autres.

Mais maintenant j’ai une réponse pour Gadi, qui est devenu le Général de Division Gadi Shamni et qui a été récemment nommé comme nouveau responsable du commandement de la région centre.

Voilà ma réponse, Gadi : J’ai une énorme audience non seulement en Palestine mais dans le monde entier. C’est une audience de loin bien plus grande que lorsque je travaillais à Hébron.

Plusieurs de mes articles ont des dizaines de milliers de lecteurs, bien plus que ce que j’aurais pu rêver lorsque je travaillais chez moi à Hébron.

Mes amis et moi veulent te voir, toi et tes criminels d’associés, être jugés devant une Cour Internationale de Justice pour tous les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre que vous avez commis.

Nous ferons tout notre possible pour te loger dans une cellule à la Haye ou ailleurs, ce qui est bien mieux que ce que tu as accordé à tes victimes.

Gadi, toi, le répugnant meurtrier d’enfants et de femmes sans défense, tu dois savoir que ton dieu Yahweh t’as abandonné, et qu’il ne t’aidera plus parce que tu n’as plus d’utilité dans ses projets.

Et la même chose est vraie pour les schizoides de ta yeshiva, ceux qui vous ont incité à croire qu’ils savent ce qu’est la volonté de Yahweh : ils n’ont jamais été vos amis, ils ont pour seule mission que d’empoisonner votre âme et vous remplir de peur.

Tous tes crimes seront révélés et nous souhaitons te voir croupir ou te pendre en prison. Rends-toi avant qu’ils t’attrapent, Gadi, avant que ta famille doive souffrir de la honte de voir la police t’embarquer avec les menottes comme un truand, le mlochlach que tu es, lors de l’un de tes prochains voyages à l’étranger.

Tu peux courir ou te cacher, Gadi, mais pas les deux

Qui est le Général Gadi Shamni que j’ai rencontré à Hébron ?

Le Général de Division Gadi Shamni a été l’instigateur de la guerre à Hebron, au Liban, à Gaza, et en Cisjordanie.

Il était le chef de l’unité Sayeret Matkal (les escadrons de la mort de l’armée coloniale) à Hébron. Il a servi dans la ville en tant que commandant de Brigade de l’armée coloniale.

Il a obtenu un diplôme aux Etats-Unis, où il a étudié les Sciences Economiques et les Sciences Politiques. Il a assisté à des conférences (et s’y est probablement exprimé) sur le meurtre avec les Forces Spéciales de l’Armée américaine en Caroline du Nord, à l’US Army War College.

A Hébron, Gadi a préparé la carte et le plan pour séparer la ville en deux parties. La Zone "H1" sous contrôle palestinien et la Zone "H2" sous son contrôle.

Il a emprisonné les Palestiniens de la ville dans un ghetto et a gardé sous son autorité toutes les entrées et les routes autour de la ville.

Sa puissante propagande a transformé les faits sur le terrain en leur contraire, en déclarant au public que "la plus grande partie de la ville avait été donnée aux Palestiniens".

Sur le terrain, Gadi a maintenu toute la ville sous autorité coloniale.

Plus de 100 nouveaux postes militaires ont été installés à l’intérieur de la ville, sur les toits des Palestiniens et aux principales entrées entre la ville et son canton, et plus de 5.000 soldats ont été envoyés pour protéger les colons extrémistes.

Il a envoyé ses soldats sillonner la ville entière dans un dispositif qu’il a inventé et appelé "les patrouilles mixtes Israelo-Palestiniennes"

Les troupes et la police palestiniennes étaient toutes les deux sous l’autorité effective de Gadi Shamni.

Les troupes palestiniennes ont dû se déployer près des zones de séparation (des tampons entre la zone sous contrôle palestinien symbolique et la zone sous contrôle Juif) dans les mêmes rues que Gadi avait divisées, afin de le protéger des pierres jetées par les enfants quand ils sortaient de leurs écoles.

Et la police palestinienne a dû également se mettre à la recherche des voitures sionistes volées qui étaient vendues aux Palestiniens avec la complicité et sous la protection de la police sioniste.

Gadi Shamni était à la tête des "mistaravim" ("ceux qui ressemblent aux Arabes"), les escadrons de la mort après le redéploiement d’Hébron en 1997.

Ces unités portent des vêtements civils et elles cachent leurs armes sous leurs longues chemises.

Ils font équipe avec des soldats Druzes qui ressemblent aux Palestiniens, de sorte que, normalement, les gens vaquent à leurs occupations sans se rendre compte de leur présence

Dans une opération dont j’étais témoin, qui a eu lieu fin juillet 1997, Gadi a envoyé ces unités secrètes au milieu de la rue Al-Shalala dans la zone contrôlée (que de nom) par les Palestiniens. On nous a dit que les soldats qui avaient participé à cet incident faisaient partie de l’unité Duvdevan

Le but de la mission de ces pelotons de la mort était d’attraper et de tuer quelques jeunes garçons de la zone sous contrôle de l’Autorité Palestinienne.

Le général Gadi menait lui-même la mission, il était au milieu du secteur de séparation dans la rue Al-Shalala, près de la pharmacie Al-Ja’abari.

Il a ordonné à ses troupes postées sur le toit du bâtiment d’Al-Jabari situé dans la même rue de jeter le drapeau israélien au milieu des Palestiniens (une provocation).

Son peloton de la mort était prêt à tirer, tuer et arrêter qui que ce soit.

Quand les jeunes du secteur ont commencer à piétiner et à brûler le drapeau, les mistaravim sont intervenus et ont tiré sur plusieurs jeunes.

Samir Karameh, un garçon de 9 ans qui se trouvait dans la bande, a été tué à côté de moi et j’ai été presque tué.

J’ai vu plusieurs jeunes de la bande, dont certains étaient blessés par balle, être traînés à terre comme des sacs par les pelotons de la mort vers l’endroit où Gadi avait établi son poste de commandement.

Je me souviens avoir eu très peur et avoir été très en colère.

Je me souviens avoir parlé avec le Colonel Gadi après cet incident. Je lui ai dit que c’était un jeu sanglant et répugnant, mais Gadi n’a pas prêté attention à mes paroles. Il a juste dit que les arrestations, les tirs et la mort du jeune garçon étaient des "victoires".

Le Général de Division Gadi Shamni est né en zone sioniste en 1959. Il est marié et il a 4 enfants.

Il est entré dans la Brigade les Parachutistes de l’IDF en 1977. Il a servi en tant que commandant de compagnie, commandant de compagnie de reconnaissance, commandant de bataillon, commandant d’une brigade de parachutistes de réservistes, et commandant de la Brigade de parachutistes.

Des milliers d’officiers de l’IDF ont appris la moralité des meurtres, de la torture, des enlèvements, des assassinats de Palestiniens avec le Général Gadi. En tant que commandant des pelotons de la mort en Cisjordanie, il était sûrement un professeur compétent.

En 2003, Gadi a été nommé commandant de la division de Gaza. Il était responsable de la punition collective de la population de Gaza, de la destruction criminelle dans les camps de réfugiés de Rafah et d’Al-Buraig (Bureish), et des démolitions des maisons palestiniennes dans la ville.

Dans un incident pendant leur campagne de nettoyage ethnique et de démolition des maisons des Palestiniens, les soldats de Gadi ont démoli sept maisons appartenant à de pauvres personnes qui n’étaient impliquées dans aucune confrontation militante à Rafah.

Parmi les ruines, ses criminels de soldats ont tué une femme enceinte, Noha Makadama, une mère de dix enfants. Noha a été tué devant son mari et ses enfants.

Les soldats de Gadi Shamni ont également tué les pacifistes Rachel Corrie et Tom Hurndall et le photographe James Miller à Rafah.

Le commandant criminel Shamni n’a trouvé aucune faute dans les opérations terroristes de ses soldats.

Le criminel de guerre, Gadi, a emprisonné 1.5 million de Palestiniens dans Gaza, vivant dans des conditions inhumaines. Il est responsable de la transformation de Gaza en camp de concentration et d’extermination.

En 2004, Shamni était responsable de tous les crimes et les massacres commis par les troupes de l’armée d’occupation en Cisjordanie et Gaza. Il avait été nommé Chef des Opérations à la Division des Opérations.

En 2005, le criminel de guerre Shamni a été nommé "secrétaire militaire" au bureau de Sharon, avec la responsabilité d’organiser davantage le nettoyage ethnique de Gaza et de planifier des crimes similaires en Cisjordanie

Source : http://www.kawther.info/  Traduction : MG pour ISM

ISM et Kawther Salam - Hébron - 07-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7231&type=analyse

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32202

En défi à l’occupation, les palestiniennes réussissent leurs études

Le climat quasi-impossible créé par l’occupation n’a pu entamer la volonté des élèves palestiniennes. Elles ont mis tout leur effort pour réussir une année scolaire exceptionnelle.

L’arme du savoir

En effet, l’éducation reste une des premières priorités des familles palestiniennes. La concentration de tout le monde autour des épreuves du BAC remarquée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza pendant le mois de juin dernier exprime ce souci éducatif. Les Palestiniens sont très attentifs à l’acquisition de "l’arme du savoir".

Rihame Abou Zaher, native de Silfit, au nord de la Cisjordanie, en obtenant une moyenne de 19,6/20, a réussi à être troisième sur toute sa région. Sa famille est très fière que la volonté, la conviction et les efforts de Rihame aient donné leurs fruits.

Larmes de joie

Les larmes de joie, l’élève Rihame n’a pu les retenir au moment où elle a entendu la nouvelle de sa réussite, troisième sur tous les départements de Cisjordanie.

"C’est la première et la plus grande joie de ma vie", dit-elle à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI). Les larmes continuent à dessiner des sentiers sur ses joues pendant qu’elle recevait les félicitations de ses parents, de ses frères, de toute sa famille…

A ses parents, à ses professeurs, à sa directrice, à tous ses amis, à toute la Palestine, Rihame dédie son éclatante réussite.

A l’instar de sa sœur et de ses quatre frères, depuis sa petite enfance, Rihame est toujours au premier rang. Jamais elle n’a eu une moyenne en dessous de 97/100.

Ses parents connaissent aussi la réussite. Le père occupe le poste de président du tribunal d’instance de Ramallah. Sa mère est une avocate respectée. Leur fille Rihame souhaite étudier la médecine pour symboliser la réussite et pour servir sa patrie et son peuple palestinien qui souffre de l’occupation.

Défi permanent

En dépit de l’agitation de l’occupant, de ses invasions répétées des villes et villages palestiniens, en dépit de la politique d’inculture imposée sur le peuple palestinien, ces filles continuent à garnir le chemin de la réussite scientifique et pratique pour servir leur peuple, pour soigner ceux qui n’ont pas de quoi payer les médecins et les médicaments, pour que l’éducation soit un jour accessible à tout un chacun.

Education et autres

Enfin, il est vrai que cette élève s’intéresse beaucoup à son éducation, mais ses soucis vont plus loin pour contenir la cause de son peuple, le peuple qui vit sous le joug d’une occupation agressive. Elle est arrivée deuxième dans un concours sur les effets nocifs du mur discriminatoire de séparation. En fait, non seulement ce mur ronge des territoires du département de Silfit, mais de plus, il déchire l’intégrité de la terre palestinienne. Tout l’avenir des Palestiniens est confisqué par ce maudit Mur.

Malgré tous ces éléments décourageants, l’élève Rihame et ses semblables continuent leur chemin sans laisser entamer leur volonté.

Source : Palestine Info   

ISM et Palestine Info - Palestine – 10-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7245&type=communique≤sujet=R%E9sistances

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32203

Un Palestinien tué par un garde sioniste dans la Vieille Ville de Jérusalem

Des sources sionistes ont confirmé qu’un garde israélien avait tué un Palestinien dans la Vieille Ville de Jérusalem juste avant les prières du vendredi.

Selon ces sources, le Palestinien s’est emparé d’une arme d’un garde sioniste, a tiré et l’a blessé. Un autre garde sioniste l’a alors poursuivi et des tirs ont été échangés.

Le Palestinien a été tué et onze autres personnes ont été blessées.

Les services de sécurité sionistes ont été mis immédiatement en alerte à Jérusalem, craignant qu’une organisation palestinienne ait lancé une campagne d’attaques contre les cibles sionistes.

"Jérusalem ne sera pas soumis à ces tentatives visant à pertuber sa sécurité. Ces tentatives ne fonctionneront pas", a commenté le maire de Jérusalem, Uri Lopolianski, après l’incident.

Eldad

Le membre israélien de la Knesset, Arieh Eldad, du parti Mavdal représentant les colons sionistes, a déclaré que le tir avait eu lieu après deux ans sans incident, et qu’il semblait être le résultat de l’annonce par le Premier Ministre sioniste, Ehud Olmert, qu’un Etat palestinien sera établi dans des parties de la Cisjordanie

Barghouthi

Mustafa Al Barghouthi, le secrétaire de l’Initiative nationale Palestinienne, a condamné le meurtre, en disant : "Cet incident confirme seulement l’énormité des crimes israliens perpétrés contre les Palestiniens".

Source : http://www.maannews.net/  Traduction : MG pour ISM   

ISM et Maan News - Jérusalem – 10-08-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7247&type=communique

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32204

Miracle palestinien aux Nations Unies : le défaitisme ne connaît aucune limite

Durant les 62 années qui se sont écoulées depuis la fondation du Conseil de sécurité des Nations Unies, les Palestiniens ne sont jamais parvenus à exercer une quelconque influence qui leur permettrait de bloquer ou modifier un projet de résolution de façon significative.

Mais les miracles existent, car pour la première fois, et après des jours de lobbying intensif, une délégation palestinienne a récemment fait avorter un projet de résolution devant le Conseil de Sécurité. Et encore plus fort, cette délégation est également parvenue à bloquer le rapport qui est habituellement rédigé par la présidence du Conseil lorsqu’une résolution est enterrée afin d’expliquer les circonstances du rejet.
Mais ce « miracle » a pris un tour étrange. La résolution, rédigée par le Qatar et cosignée par l’Indonésie, exprimait simplement des inquiétudes quant au désastre humanitaire s’aggravant dans la bande de Gaza et la situation de plus en plus difficile qui est celle des 1,5 million de Palestiniens qui y vivent, ou plus exactement, y sont emprisonnés, manquant de toutes les nécessités imaginables - l’électricité, le carburant, l’eau propre, la nourriture et les médicaments.
On s’attendrait à ce que, comme c’est très souvent le cas, le régime de Tel Aviv expédie ses délégations à l’ONU, armées de tous les prétextes possibles pour refuser aux Palestiniens la plus petite fenêtre d’opportunité pour expliquer les questions les concernant - comme la protection pour les réfugiés, l’aide humanitaire, ou les enquêtes sur des massacres.
Historiquement le soutien à la Palestine est demeuré élevé dans l’Assemblée Générale, en dépit de la stratégie israélienne de chantage à l’anti-sémitisme pour intimider des Etats Membres. De façon non surprenante, c’est au Conseil de sécurité qu’Israël a investi la majeure partie de son énergie, les ambassadeurs israéliens et américains à l’ONU travaillant avec zèle pour bloquer toute résolution du Conseil de sécurité en achetant l’appui de ses membres, qu’ils aient droit de veto ou non, ou en intimidant les rares audacieux de leur retirer leur soutien dans tout dossier présenté.
Le plus souvent les Etats-Unis insistent pour reformuler une résolution avant de la soumettre aux voix. Si ceci ne marche pas, on est alors certain du veto américain.
Ces dernières années, de Madeleine Albright (ancienne secrétaire d’état de Bill Clinton) en passant par John Negroponte (ancien ambassadeur des Etats-Unis en Irak et maintenant secrétaire d’état adjoint) jusqu’à l’actuel ambassadeur Zalmay Khalilzad (ancien ambassadeur américain en Irak), la position anti-Palestinienne des Etats-Unis s’est durcie par rapport à n’importe quelle possibilité de compromis.
C’est Negroponte qui a déclaré en 2002 que les Etats-Unis opposeraient leur droit de veto à toute résolution concernant le régime de Tel Aviv qui ne condamnerait pas les Palestiniens. En d’autres termes, le régime de Tel Aviv a pu poursuivre ses meurtres sans aucune objection venant du Conseil.
Les Palestiniens ont alors combattu de toutes leurs forces avec l’aide de divers ambassadeurs arabes et d’autres représentants pour rétablir l’équilibre en leur faveur, mais en vain. Tant que les Etats-Unis demeure ferme sur ce principe indéniablement corrompu, la Palestine reste impuissante à obtenir n’importe quel véritable appui international.
Gardant ceci à l’esprit, c’est un choc sans égal que d’apprendre le double « succès » de la délégation palestinienne à l’ONU le 30 juillet, avec, premièrement, le Qatar retirant sa résolution concernant la Palestine, et deuxièmement, la présidence du Conseil de Sécurité s’abstenant de publier un rapport pour en expliquer les raisons. L’espoir du Qatar avait été de soutenir les Palestiniens affamés dans Gaza et de favoriser un élan international de sympathie à leur égard, ce qui pouvait pousser le régime de Tel Aviv à autoriser quelques approvisionnements pressants dans Gaza.
Il y a quelques mois, on aurait imaginé un tel événement comme tout simplement impossible : une délégation palestinienne, poussant inlassablement les Nations Unies à bloquer une résolution appelant à aider la moitié de la population palestinienne vivant dans un isolement complet et faisant face à des attaques sionistes incessantes dans les Territoires Occupés !
Qu’est-ce qui peut justifier une telle cruauté ? S’assurer que l’isolement de Hamas est complet ? Refuser aux « islamistes » de Gaza l’occasion de marquer un point contre les « laïques » de Ramallah, et fonctionner ainsi pendant quelques mois de plus avant qu’une famine massive ne fasse tout exploser ? Même ces excuses pitoyables ne suffisent plus.
L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour a fait de son mieux pour justifier ce scandale en déclarant : « il est inacceptable pour n’importe qui, y compris de la part d’amis, d’agir en notre nom sans que nous en soyons informés ; personne ne devrait prendre de telles initiatives sans nous consulter. »
Je me demande si M. Mansour s’inquiétait trop de la difficile situation vécue par Wael Abu Warda, âgé de 27 ans, qui est mort le 4 août d’un blocage rhénal alors qu’il attendait au poste-frontière d’Erez séparant Gaza de la zone sioniste, ou des nombreuses personnes qui meurent chaque jour dans les hôpitaux de Gaza à cause de la diminution des moyens hospitaliers ? D’ailleurs, où étaient mentionnés les besoins immédiats de Gaza et de sa population en grande partie sans emploi et sous-alimentée dans l’agenda palestinien au moment où Condoleezza Rice visitait Ramallah et rencontrait Mahmoud Abbas, le premier ministre Salam Fayyad et son cabinet de 14 ministres ?
Ou alors l’accord-cadre de 80 millions dollars - une récompense des Etats-Unis à Abbas pour suivre le scénario américain à la lettre - a-t-il prévu de mettre de côté une quantité minuscule pour le lait, le carburant et peut-être quelques machines à dialyse pour ceux qui souffrent dans Gaza ?
Revenons au « succès » palestinien au Nations Unies : le miracle n’était naturellement pas un miracle du tout. Les Palestiniens ont clairement utilisé le même mécanisme que celui utilisé par le régime sioniste pendant des années pour bloquer la seule possibilité de fixer l’attention [internationale] sur la situation difficile dans Gaza. On peut détester l’idée proverbiale que les Palestiniens sont pour eux-mêmes leur pire ennemi, mais peu de formules peuvent mieux décrire cette comédie sans fard qui est qu’au Congrès des Etats-Unis le lobby sioniste s’active maintenant aux côtés d’Abbas.
Quatre-vingt millions de dollars paraissent un prix trop peu élevé pour vendre son propre peuple. Mais vu les circonstances, aux yeux de certains, le prix parait simplement juste.

* Ramzy Baroud est un écrivain palestino-américain et l’éditeur de PalestineChronicle.com ; son dernier ouvrage est consacré à la Deuxième Intifada et s’intitule « The Second Intifida : A chronicle of a People’s Struggle » (Pluto Press, Londres).

Site Internet :
www.ramzybaroud.net

Du même auteur :
 Irak : le temps ne résoudra rien
 Tirer les leçons du sang versé à Gaza
 La gauche palestinienne : une occasion manquée

8 août 2007 - Arab News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.arabnews.com/?page=7&...
[Traduction : Claude Zurbach - Info-palestine.net]

Info Palestine et Ramzy Baroud - Arab News – samedi 11 août 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2433

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32205

Le manque de crédibilité de Bush

L’histoire du président George Bush, remplie de promesses non tenues et d’un soutien fanatique aux politiques expansionnistes sionistes, fait que la grande majorité des Palestiniens considèrent ses dernières propositions de paix comme « fallacieuses » et « hypocrites ».
« Seuls les gens crédules donneraient à Bush le bénéfice du doute, » a déclaré le Hamas, réagissant à l’appel de Bush [lundi 15 juillet] pour « une réunion régionale et internationale » devant tracer les contours généraux d’un accord possible pour un statut final.
« Le Hamas ne fait pas confiance à Bush et ne donne aucun poids à ses propositions. Nous avons fait l’expérience de cet homme une fois, deux fois, trois fois, et tout ce que nous avons reçus de lui sont des mensonges et encore des mensonges, » a déclaré la porte-parole Yehia Moussa, élue du Hamas et responsable de son groupe parlementaire au Conseil Législatif.
Moussa recommande à « l’umma [communauté] arabe et musulmane » de soutenir les Palestiniens et de ne pas abandonner leur cause « à la merci du régime sionsite et de l’Amérique. »
Un autre porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri, appelle à contrecarrer « la nouvelle conspiration ». « Nous ferons avorter toutes les conspirations venant des Etats-Unis comme nous avons contrecarré le plan Dayton pour créer un gouvernement fantoche dans Gaza qui serait aux ordres du régime sioniste, » a encore dit Abu Zuhri, faisant référence à un plan des Etats-Unis qui aurait été supervisé par le représentant de Washington dans la région, le Général Keith Dayton, pour mettre aux commandes l’ancien homme fort de l’Autorité Palestinienne, Mohamed Dahlan, et renverser le mouvement Hamas avec de l’argent et des armes venant d’Amérique.
Le Jihad islamique a également dénoncé les propositions de Bush comme étant « une autre déception ».
« Le Jihad islamique regarde cette initiative avec soupçon. On ne peut tout siplement pas faire confiance à Bush. Son alliance avec Israël est claire pour tout le monde. En effet, son administration toute entière est au service ... du lobby juif. »
En revanche, l’Autorité Palestinienne (AP), dirigée par Mahmoud Abbas, a accueilli les propositions de Bush avec un certain optimisme. Le gouvernement de Salam Fayyad basé à Ramallah a publié un communiqué officiel accueillant favorablement la « proposition du Président Bush demandant une conférence internationale pour se pencher sur le conflit Palestino-sioniste ».
Le communiqué de l’AP considère comme positive « l’aide financière promise » par l’administration Bush, ajoutant que « nous espérons que cette fois les promesses seront traduites en faits concrets sur le terrain. »
Cette réponse plutôt tiède de l’équipe Abbas-Fayyad qui dépend presque totalement du soutien américain suggère qu’eux-mêmes doutent de la sincérité de l’engagement du président des Etats-Unis pour la création d’un état palestinien réel et viable.
Bush, qui avait entamé sa présidence par une croisade contre la « terreur », et qui à plusieurs reprises a essayé d’inclure la résistance palestinienne contre le colonialisme sioniste dans sa guerre contre le terrorisme, a toujours refusé d’exercer n’importe quelle pression sur le régime sioniste.
Il a par le passé critiqué le « mur de séparation » qui selon lui s’étendait comme un serpent à travers les Territoires Palestiniens Occupés, mais sans jamais empêcher l’entité sioniste de voler des terres palestiniennes pour la construction de la barrière.
Il n’a pas plus agi pour empêcher l’expansion des colonies en Cisjordanie, bien que leur existence interdise la perspective d’un accord pour la mise en place d’un état palestinien.
Bush a liquidé n’importe quelle parcelle de confiance qu’il aurait jamais pu avoir aux yeux des Palestiniens et du public arabe lorsqu’en 2003 il a donné des assurances écrites à l’ancien premier ministre sioniste selon lesquelles le régime sionsite pourrait conserver toutes les principales colonies juives en Cisjordanie à la suite de n’importe quel accord de paix avec les Palestiniens.
Bush a fait référence à cet engagement dans son discours ce lundi [15 juillet] où il a déclaré que la réunion régionale proposée devrait tenir compte « des réalités existantes » en Cisjordanie.
Le discours de Bush semble être une tentative désespérée, et probablement de la dernière chance, de remettre sur pied la feuille de route moribonde qui en dépit des déclarations contraires venant de diplomates est vue comme morte par tous les principaux protagonistes.
Hanane Ashrawi, la porte-parole palestinienne bien connue pour son optimisme, croit que le dernier discours de Bush est avant tout une tentative de Washington d’améliorer son image dans cette partie du monde.
« Ils veulent donner l’impression que les Etats-Unis sont non seulement bons à commencer des guerres, mais aussi à établir la paix. Nous avions demandé une conférence internationale pour la paix, et ils nous ont donné une réunion régionale. Nous avons demandé un délégué international pour résoudre le conflit, mais ils nous ont donné un délégué [ancien premier ministre britannique, Tony Blair] pour reconstruire les institutions palestiniennes... Aussi voyons d’abord comment les choses vont tourner, attendons et regardons, » a déclaré Ashrawi à Al Ahram Weekly.
Un nombre de plus en plus important d’observateurs palestiniens, sionistes et étrangers arrivent à la conclusion que les chances d’établir un état palestinien viable en Cisjordanie s’estompent chaque jour un peu plus. La création de plus de 200 colonies juives laissent tout simplement trop peu d’espace.
Aujourd’hui l’expansion coloniale se poursuit, inchangée, sous les yeux de l’administration Bush et de la communauté internationale. Ce qui ne signifie pas que le régime sioniste influerait pour une solution à un état, mais simplement que les sionistes veulent autant de terre palestinienne que possible, avec le minimum de démographie palestinienne.
Le but final du régime sioniste semble être de forcer les Palestiniens à accepter un « état » palestinien sur de petites enclaves isolées [les unes des autres] en Cisjordanie. En effet, à la lumière de ses actes, c’est ce que le régime sionsite a à l’esprit toutes les fois que ses responsables parlent de soutenir la création d’un état palestinien vivant en paix à côté d’un état sioniste.
Ce n’est pas du tout le genre d’état que les Palestiniens ont à l’esprit. Pour eux, cet état s’étendrait sur 100% des territoires occupés, avec Jérusalem-est comme capitale. Il est peu probable qu’une telle vision soit marchandée au profit d’un état territorialement éclaté sans souveraineté et sans autorité, malgré les flatteries prodiguées dans les derniers mois de la présidence de Bush.

Du même auteur :
 Le précaire gouvernement Fayyad
 Faux-fuyants à Ramallah
 Cauchemar au poste frontière de Rafah

19 juillet 2007 - Al Ahram Weekly - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2007/854...
[Traduction : AIO - Info-Palestine.net]

Info Palestine et Khalid Amayreh - Al Ahram Weekly – vendredi 10 août 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2431

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32206

Huit habitants de Bil’in blessés dans une manifestation non violente

Huit civils ont été blessés par les tirs de l’armée d’occupation dans le village de Bil’in, en Cisjordanie, vendredi 10/08/07 après midi.

Les habitants de Bil’in, accompagnés par des militants pacifistes israéliens et internationaux, ont mené leur manifestation non violente hebdomadaire contre l’annexion illégale de terres du village pour la construction dur Mur sioniste illégal.

Les manifestants ont essayé de défiler jusqu’au site de construction du Mur mais en ont été empêchés par une barrière mise en place par l’occupation et une pluie de grenades assourdissantes, de lacrymogènes et de balles acier-caoutchouc.
Huit personnes ont été blessées par l’attaque sioniste, dont deux internationaux deux infirmiers et cinq enfants. Deux internationaux et trois Palestiniens ont également été arrêtés.

Outre ces attaques et ces arrestations, la voiture d’une équipe de cameramen d’Al Jazira a été endommagées par la troupe coloniale.
Le village organise ces manifestations et protestations non violentes depuis février 2005 sur une base hebdomadaire dans un effort pour protéger leur terre menacée de confiscation pour la construction du Mur.

IMEMC News – Vendredi 10 août 2007, 17 : 40

http://www.imemc.org/article/49831

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32207

Un tribunal militaire sioniste relâche un soldat suspecté de meurtre

Un tribunal militaire sioniste a relâché, jeudi 09/08/07, un soldat impliqué dans la virée d’enlèvement et de meurtre menée la semaine passée dans les collines au sud de Hébron.

La compagnie de ce soldat reste accusée d’avoir « illégalement » accosté et attaché un chauffeur de taxi innocent puis d’avoir tiré sur un passant Palestinien qui a été grièvement blessé.

Le soldat a été autorisé à autorisé à retourner dans son unité pendant qu’une enquête militaire étudie l’affaire. L’officier commandant l’unité a été maintenu en prison pour cinq autres jours. [ndt : ...]

John Smith - IMEMC News – Vendredi 10 août 2007, 10 : 01

http://www.imemc.org/article/49824

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32208

Les troupes d’occupation envahissent le camp de réfugiés de Jénine et se heurtent aux combattants de la Résistance

Des sources Palestiniennes de Jénine ont rapporté dans la soirée de jeudi 09/08/07 que les troupes coloniales avaient envahi le camp de réfugiés de Jénine, après avoir bouclé toutes ses entrées, et échangé des coups de feu avec les combattants de la Résistance.

L’invasion a été menée par plus de 30 jeeps et véhicules blindés, en plus de plusieurs bulldozers militaires.

Les soldats ont aussi occupé plusieurs maisons et leurs toits, et tendu des embuscades à plusieurs résistants.
Cependant, les combattants des Brigades AlQuds, la branche armée du Jihad Islamique, et les Brigades Mahmoud Abou Khalifa, l’une des branches armées du Fatah, ont échangé des coups de feu avec les forces d’invasion à l’entrée du camp pendant que des dizaines de jeunes installaient des barrages de pierres et de pneus enflammés dans les rues.
Les jeunes gens ont aussi lancé des pierres et des bouteilles vides sur les forces d’invasion pendant que les soldats tiraient des rafales à balles réelles, d’autres avec des balles en acier-caoutchouc, et des lacrymogènes.
Il n’a pas été fait état de blessés.
Des sources militaires sionistes ont rapporté que leur armée a envahi les camp de réfugiés de Jénine afin de s’emparer de combattants de la Résistance.
L’opération se poursuit à l’heure où ce rapport est rédigé, et les soldats ont cerné plusieurs bâtiments qu’ils sont en train de fouiller.

IMEMC News – Jeudi 09 août 2007, 23 : 49
http://www.imemc.org/article/49819

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32209

Sept civils capturés au cours d’incursions de l’armée d’occupation, ce matin en Cisjordanie

L’armée coloniale a envahi plusieurs villes de Cisjordanie jeudi 09/08/07 au matin, et a fouillé des maisons et appréhendé sept civils Palestiniens.

Quatre civils ont été kidnappés lorsque les forces d’occupation ont envahi le village de Rass Athia, au sud de la ville de Qalqilyia. Des sources locales ont déclaré que les soldats ont fouillé et saccagé des maisons et emmené Mohamed Hashem, 38 ans, Louai Maraba, 34 ans, Yassen Younis, le maire du village, et Samier Ali, 32 ans, tous vers des destinations inconnues.

Pendant ce temps, deux civils ont été kidnappé lorsque l’armée a attaqué deux villages proches de Bethlehem.

Ass’ad Dakhalallah, 34 ans, a été enlevé dans sa maison dans le village de Taqua, au sud de Bethlehem, après que des soldats ennemis l’aient fouillée, ont déclaré des témoins. Hatem Mahamed, 27 ans, du village de Za’tara, à l’est de Bethlehem, a été enlevé lorsque l’occupation a attaqué son village jeudi 09/08/07 à l’aube.
Egalement, dans le sud de la Cisjordanie, les troupes sionistes ont attaqué et fouillé des maisons dans le village de Yatta, jeudi 09/08 au matin, et kidnappé un civil. Des sources locales ont identifié cet homme comme Bassam Abou Obeïd.

L’armée coloniale a déclaré que les personnes kidnappées sont « recherchées » par l’armée parce que ce sont des militants de groupes politiques Palestiniens. Les sources Palestiniennes ont confirmé que ces personnes sont des civils et n’ont aucune relation avec la résistance armée.
Aujourd’hui, il y a au moins 12 000 prisonniers politiques Palestiniens dans les camps de détention sionistes, dont la grande majorité sont détenus depuis des années sans avoir été accusés de quoi que ce soit.
[ndt : le délit de sale gueule, quoi...]

Ghassan Bannoura - IMEMC News – Jeudi 09 août 2007, 11 : 51

http://www.imemc.org/article/49811

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