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l’Union européenne accepte ! Elle se met a genoux devant Washington et Tel-Aviv. Lamentable. Plus : condamnable.

Tony Blair : the White House gard !

par Jean Claude Lefort

mercredi 25 juillet 2007

Tony Blair avait été nommé par l’Union européenne comme représentant spécial pour le Proche-Orient. Bien que le profil politique de l’ancien premier ministre britannique ne portait pas, pour des raisons évidentes, à l’enthousiasme, nous avions attiré fortement l’attention sur le fait tout perdrait en plus de son sens si Tony Blair devait voir son mandat décidé non par l’Union mais par le Quartet, autrement dit les USA.

Un représentant de l’Union sous commandement américain, ce serait l’enterrement d’une politique européenne commune et autonome.

Eh bien ! C’est fait ! Sur décision du Quartet jeudi dernier, Tony Blair sera désormais officiellement le « le représentant » de celui-ci au Proche-Orient.

C’est dramatique. Voici Tony Blair et l’Union européenne désormais à la solde de la politique américaine qui se distingue dans cette région du monde par une phrase : empêcher à tout prix un accord de paix global entre Palestiniens et Israéliens sur la base claire et indiscutable du droit international pertinent.

Et l’Union européenne accepte ! Elle se met a genoux devant Washington et Tel-Aviv. Lamentable. Plus : condamnable.

Et cela a un effet direct. Alors que le Président américain avait annoncé la tenue d’une vague Conférence internationale sur le Proche-Orient en septembre au siège des Nations unies, on apprend que contrairement à l’idée communément admise sur une telle Conférence internationale, qu’il ne s’agit pas du tout pour lui d’examiner de processus de négociations sans préalables portant sur le statut final des Territoires palestiniens occupés.

Il s’agit pour lui « d’essayer de trouver les moyens de construire des institutions fondamentales et essentielles pour les Palestiniens ». Rien à voir avec des accords de paix ni avec la seule application de la « Feuille de route » qui n’a jamais reçu le moindre commencement de mise en œuvre du fait du blocage israélo américain. Et le ralliement de l’Union européenne à la politique américaine aboutit à ce paradoxe : elle salue avec enthousiasme l’initiative de G.W. Bush qui n’est rien moins qu’un recul de dizaines d’années en arrière.

Ils ne veulent pas la paix. C’est clair et c’est net chaque jour qui passe. Et l’Union européenne emboîte le pas. Honte à elle. Elle est en train de détruire en quelques jours des dizaines d’années d’efforts patients qui lui valaient la sympathie du monde arabe et des Palestiniens.

Il en est assez qu’un Texan fasse la pluie et le beau temps à sa seule convenance sur cette planète. Et il en est déjà assez de cette nouvelle politique de l’Union européenne, déjà mise en évidence par le rapport de Monsieur de Soto, qui se comporte comme un petit chien tenu en laisse par son patron américain. M. Tony Blair ne doit pas être The White House gard - le garde de la Maison Blanche ! Ou alors qu’il démissionne ! Place aux initiatives de l’Union européenne sans commandement US !

Jean-Claude Lefort : Le 23 juillet 2007
Député honoraire
Membre du Comité National de l’AFPS