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Nous sommes partagés entre le chagrin et la pitié (ndlr)

Les USA et l’Europe fermement décidés à ignorer le Hamas

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3427664,00.html

samedi 21 juillet 2007

US Europe firm 19/07/07

Ynet news

La Secrétaire d’Etat Rice a déclaré que ni le Quartet ni Washington ne veulent traiter avec le Hamas à moins qu’il reconnaisse le droit à l’existence d’Israël et qu’il renonce au terrorisme.

Cependant, l’ancien Secrétaire d’ Etat Powell a déclaré, dans une interview radiodiffusée, « Je pense qu’il faudrait trouver un moyen de discuter avec le Hamas »
Associated Press

07.19.07, 22:48 / Israel News

Les Etats Unis et l’Europe ont tenu bon jeudi 19/07/07 sur leur boycott du groupe Palestinien militant Hamas lorsque Tony Blair a commencé d’avancer, sur la pointe des pieds, sur le terrain miné du chemin vers la paix dans son nouveau rôle d’émissaire.

L’ancien dirigeant britannique participait à sa première réunion à haut niveau du quartet diplomatique sur le Proche Orient, entouré des souhaits de tous qu’il puisse donner une impulsion qui réveille le processus de paix entre sionistes et Palestiniens, actuellement moribond.

Blair a rencontré les dirigeants du Quartet pour discuter des termes de son mandat, à la suite d’une rapide tournée des capitales européennes au cours de la semaine passée.
Beaucoup pensent que le rôle de Blair est trop limité en se concentrant sur les Palestiniens uniquement, et encore sur une seule partie de cette communauté fracturée entre les « modérés » de Cisjordanie et le mouvement du Hamas, tenant d’une ligne dure, dans la Bande de Gaza ;
Avant la réunion, la Secrétaire d’Etat (étasunienne) Condoleezza Rice et le ministre Portugais des Affaires Etrangères Luis Amado, dont le pays exerce la présidence tournante de l’Union Européenne, ont rejeté toute idée de traiter avec le Hamas, même si certains ont avancé l’opinion que cela pourrait compromettre la mission de Blair.

« Je pense que le Hamas sait ce qui est attendu (ndt : de lui) pour la respectabilité internationale », a déclaré Rice dans une conférence de presse tenue à Lisbonne conjointement avec Amado peu avant la rencontre des dirigeants du Quartet avec Blair.
[ndt : désolé, mais difficile de laisser passer ça sans bondir. C. Rice tient une conférence de presse à Lisbonne, avec Amado, et on ne lui donne guère la parole. ce n’est qu’un Portugais !. Par ailleurs, pour ce qui est de donner des leçons de respectabilité internationale, les étasuniens sont particulièrement bien placés...]

Elle a déclaré que ni le Quartet -les USA, l’UE, les Nations Unies et la Russie- ni Washington ne traiteraient avec la Hamas à moins qu’il reconnaisse le droit à l’existence d’« Israël » et renonce au terrorisme, excluant sa participation à une réunion à venir consacrée à la paix appelé par le président Bush.
Parlant au nom de l’UE, Amado a marqué son accord.
« Je ne voix pas actuellement de conditions réunies pour de nouvelles relations avec le Hamas sans une nouvelle prise de position de leur part., » a-t-il déclaré.
Le premier voyage de Blair dans la région est, croit-on, imminent. Jeudi, le président sioniste Peres a annoncé qu’il rencontrerait Blair mardi [mardi 24/07 sans doute].
La réunion du Quartet était la première au niveau le plus élevé du groupe depuis que le Hamas a évincé de la Bande de Gaza le parti plus modéré du Fatah du Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas.
Cette lutte de pouvoir a divisé la direction Palestinienne et placé un obstacle de plus sur le chemin vers un accord de paix. Mais il a également poussé « Israel » et d’autres à chercher des moyens de soutenir le malheureux Abbas, dont le gouvernement ne contrôle plus que la Cisjordanie.

Powell : il est nécessaire d’entrer en contact avec le Hamas

Jeudi, une réunion de haut niveau de l’OLP a donné à Abbas un accord préliminaire pour la tenue de nouvelles élections présidentielles et législatives. C’est un pari très risqué dont le but est d’écarter le Hamas, mais qui aura inévitablement pour conséquence de provoquer de nouvelles confrontations avec les militants islamiques et sans doute d’approfondir la division entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza.

Rice a déclaré qu’elle sentait « une sorte d’impulsion » émerger dans les efforts de paix au Proche Orient, à laquelle se rattache la nomination de Blair comme émissaire du Quartet et l’appel de Bush à la tenue, à l’automne prochain, d’une conférence comportant « Israël », les Palestiniens et les états Arabes voisins.

En route pour le Portugal, elle a déclaré que Blair pouvait apporter un souffle nouveau dans ces discussions depuis longtemps bloquées. En même temps, elle a défendu le principe d’une limitation du mandat de Blair à l’apport de son assistance aux Palestiniens pour le développement de leur infrastructure et de leur économie [ndt : phrases et mots...]

Elle a déclaré que son rôle complèterait les efforts diplomatiques menés par les USA, et qu’il y avait bien assez de travail pour chacun [ndt : en clair, le bon vieux condominium anglo-saxon sur le reste de la planète]

« Il s’agit d’une personnalité historique très compétente et très respectée, absolument fidèle à la démocratie et à la construction d’un meilleur Proche Orient », a déclaré Rice à des journalistes à bord de l’avion [ndt : faut aller dire ça à Bassorah, et à Londres aussi]
Blair est chargé d’aider le gouvernement d’Abbas à construire des instituions nationales et politiques capable de faire respecter la force de la loi et d’améliorer l’économie Palestinienne en lambeaux [ndt : la faute à qui ?]. Mais il n’est chargé d’aucune mission de médiation ni d’aucun mandat pour discuter avec le Hamas au nom du Quartet.

Ces contraintes ont provoqué des craintes que Blair ne soit pas en mesure de faire plus que d’obtenir quelques résultats modestes limités à la Cisjordanie.

L’ancien Secrétaire d’Etat Colin Powell, qui n’est pas un novice pour ce qui est des efforts de paix au Proche Orient, a déclaré mercredi qu’il ne voyait aucun solution au conflit sans entrer en contact avec le Hamas, qui est désigné comme un terroriste par les USA et l’UE.
« Je pense qu’il faudrait trouver un moyen ou un autre pour parler avec le Hamas, » a déclaré Powell dans une interview à la Radio Publique Nationale. Même si ce groupe peut être déplaisant, et quelque désagréable que le trouve certaines de leurs positions, je pense que, par l’intermédiaire du Quartet du Proche Orient, ou par quelque autre moyen, il est nécessaire d’établir des rapports avec le Hamas. »

Rice a déclaré que le Quartet va vraisemblablement adopter le plan de Bush pour une réunion internationale [ndt : on se demande bien à quoi sert ce quartet qui, par principe, se range toujours aux avis et directives étasuniennes]. Elle a déclaré qu’elle essaierait également de gagner des soutiens parmi les états Arabes lors de sa visite au Moyen Orient en compagnie du Secrétaire à la Défense Robert Gates à la fin du mois. [ndt : ira-t’elle aussi à Damas ?]

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Version originale en anglais

US, Europe firm on shunning Hamas

Secretary of State Rice says neither Quartet nor Washington will deal with Hamas unless it recognizes Israel’s right to exist, renounces terrorism. Meanwhile, Former Secretary of State Powell says in radio interview, ’I think you’d have to find some way to talk to Hamas’

Associated Press

07.19.07, 22:48 / Israel News

The United States and Europe held firm Thursday to their boycott of the militant Palestinian group Hamas as Tony Blair tiptoed into the minefield of Mideast peacemaking in his new role as envoy.

The former British leader was attending his first high-level meeting of the international diplomatic Quartet on the Middle East amid hopes he can jump-start the moribund Israeli-Palestinian peace process.

Blair met with Quartet leaders to discuss his mandate, following a whirlwind tour of European capitals this week.

Many believe Blair’s role is too limited in focusing only on the Palestinians, and then only on one part of the fractured community split between moderates in the West Bank and the hard-line Hamas movement in the Gaza Strip.

Ahead of the meeting, Secretary of State Condoleezza Rice and Portuguese Foreign Minister Luis Amado, whose country holds the rotating European Union presidency, rejected any dealings with Hamas, even as some questioned if that could compromise Blair’s work.

"Hamas, I think, knows what is expected for international respectability," Rice told a news conference in Lisbon with Amado shortly before the Quartet principals met with Blair.

She said neither the Quartet - the US, the EU, the United Nations and Russia - nor Washington would deal with Hamas unless it recognizes Israel’s right to exist and renounces terrorism, ruling out its participation in an upcoming peace meeting called by President Bush.

Speaking for the EU, Amado agreed.

"I see no conditions at the moment to engage (in) new relations with Hamas without a new position from them," he said.

Blair’s first trip to the region as envoy is believed imminent. On Thursday, Israeli President Shimon Peres announced he was meeting with Blair on Tuesday.

The Quartet meeting was the first at the group’s top level since Hamas ousted Palestinian Authority President Mahmoud Abbas’ more moderate Fatah faction from the Gaza Strip.

The power grab has split the Palestinian leadership and placed yet another obstacle in the way of a peace deal. But it also prompted Israel and others to seek ways to shore up the beleaguered Abbas, whose government now rules only in the West Bank.

Powell : Hamas has to be engaged

On Thursday, a top PLO body gave Abbas preliminary approval for new presidential and legislative elections. It is a high-stakes gamble meant to sideline Hamas, but also is bound to set off new confrontations with the Islamic militants and cement the West Bank-Gaza divide.

Rice said she sensed a "kind of momentum" building in Middle East peace efforts, including Blair’s appointment as Quartet envoy and Bush’s call for a meeting this fall involving Israel, the Palestinians and neighboring Arab states.

On her way to Portugal, she said Blair could breathe new life into the long-stalled talks. At the same time, she defended the decision to limit Blair’s mandate to helping Palestinians develop their infrastructure and economy.

She said his role would complement US-led diplomatic efforts, and that there was plenty of work for everyone.

"This is a very skilled, respected, historic figure in many ways in the world, who is absolutely dedicated to democracy, to building a better Middle East," Rice told reporters aboard her plane.

Blair is charged with helping Abbas’ government build national and political institutions to uphold the rule of law and improve the shattered Palestinian economy. But he has not been given a role as a mediator or the authority to speak with Hamas on the Quartet’s behalf.

Those constraints have led to concerns that Blair may not be able to accomplish anything more than modest gains in the West Bank.

Former Secretary of State Colin Powell, no stranger to Middle East peace efforts, said Wednesday that he saw no solution to the conflict other than engaging with Hamas, which is designated a terrorist organization by the US and EU.

"I think you’d have to find some way to talk to Hamas," Powell said in an interview with National Public Radio. "As unpleasant a group they may be, and as distasteful as I find some of their positions, I think that through the Middle East Quartet ... or through some means, Hamas has to be engaged."

Rice said the Quartet is expected to endorse Bush’s plan for an international meeting. She said she also would try to round up support for it among Arab states when she visits the Middle East with Defense Secretary Robert Gates at the end of the month.

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