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Nouvelles du jour

Chronique de l’occupation

Vendredi, 22 juin 2007

vendredi 22 juin 2007

ombre d’entrées : 8

Envoyé le 22/06/07

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27201

Le syndicat britannique UNISON appelle au boycott

Le syndicat britannique UNISON, qui regroupe 1,4 million de travailleurs du service public (administration, éducation, santé, électricité, gaz, transport, police...) vient d’appeler au boycott économique, culturel, universitaire et sportif de l’entité sioniste.

Après le syndicat des enseignants UCU en Angleterre, c’est au tour de l’un des plus importants syndicats britanniques d’adopter, en assemblée générale, une résolution votée à 80 % des voix et appelant au boycott de l’entité sioniste.

Extrait du texte diffusé par la Conférence :

"La Conférence continue de considérer qu’une solution juste du conflit israélo-palestinien doit être basée sur la loi internationale et que l’entité sioniste devrait :

1- se retirer sur ses frontières de 1949-67
2- permettre le retour des réfugiés de 1948
3- retirer toutes ses colonies des territoires occupés et de l’Al-Joulan syrien occupé
4- abattre le mur d’Apartheid
5- respecter le droit du people palestinien à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec Jérusalem pour capitale.

La Conférence note que l’occupation israélienne continue depuis 40 ans. Elle salue la formation de la coalition « Enough ! » (Assez !), créée pour focaliser les protestations sur cet anniversaire.

Mais la Conférence croit que la fin de l’occupation exige une pression concertée et soutenue sur Israël, incluant un boycott économique, culturel, académique et sportif.

La Conférence condamne les sanctions économiques imposées sur les Territoires Palestiniens Occupés à la suite des élections parlementaires palestiniennes de janvier 2006, qui ont aggravé les conditions économiques épouvantables de l’occupation. C’est un cas unique de sanctions économiques imposées, non pas sur un occupant, mais sur une population qui lutte contre une occupation militaire illégale.

La Conférence instruit le Conseil National Exécutif pour :

a) continuer de faire campagne avec le Palestine Solidarity Campaign et autres [campagnes] appropriées

b) continuer à développer des projets de renforcements de moyens avec la Palestine General Federation of Trade Unions (PGFTU)

c) appeler le gouvernement du Royaume Uni à cesser le commerce des armes avec l’entité sioniste

d) produire un matériel propre à UNISON sur la Palestine pour augmenter les connaissances parmi ses membres

e) considérer l’invitation d’une délégation de la PGTFU pour un tour des régions

f) rechercher les moyens d’agir avec le Trade Union Congress (TUC) et les autres syndicats sur la base de la résolution du Congrès du TUC de 2006

g) soulever la question de la Palestine avec les partenaires d’UNISON à l’étranger, et avec les fédérations syndicales internationales dans le but de :
i) la suspension l’accord d’association Union Européenne/Israël ;
ii) un embargo des armes des Nations Unies, contraignant, du type de celui imposé par le Conseil de Sécurité sur l’Afrique du Sud en 1977

h) encourage les sections et régions à s’affilier au Palestine Solidarity Campaign (PSC), à aider à construire des comités locaux du PSC et à envisager des jumelages avec les travailleurs du secteur public du PGTFU en Palestine. "

Source : Unison  Traduction : Jean-Pierre Bouché

ISM et Unison - Grande Bretagne - 22-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6999&type=analyse≤sujet=Boycott

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27202

Contrairement à l’Occident, qui opte pour le Fatah, les Palestiniens lui préfèrent le Hamas, qui représente une alternative à son acceptation de l’occupation sioniste

Sari Maqdisi est professeur de littérature anglaise et de littérature comparée à l’UCLA (University of California in Los Angeles). Il écrit assez souvent des articles sur le Moyen-Orient.

En Occident – énorme sentiment de soulagement : le gouvernement Hamas, qui causait tellement de tracas à tout le monde, se retrouve isolé dans la bande de Gaza, et un nouveau gouvernement a été nommé, en Cisjordanie, par le président de l’Autorité palestinienne « modéré » et « amoureux de la paix », Mahmoud Abbas.

Alors : pourquoi les Palestiniens ne partagent-ils pas ce soulagement ? Eh bien ; déjà, il y a le fait que l’ancien gouvernement avait été élu démocratiquement ; or, le voici aujourd’hui remercié, du jour au lendemain, par un oukase présidentiel.

Et puis il y a le fait que le nouveau Premier ministre nommé par Abbas – Salam Fayyad – bénéficie du soutien occidental, alors que sa liste électorale n’a remporté qu’à peine 2 % des voix à ces mêmes élections qui assistèrent au tsunami électoral du Hamas. L’entité sioniste soutient certes Fayyad et Abbas, mais tout le monde sait qu’il en va tout autrement de leur propre peuple.

Si le peuple palestinien a envoyé sur les roses le parti Fatah de Abbas, aux élections de l’année dernière, c’était pour une excellente raison. Les Palestiniens voyaient (et continuent à voir, aujourd’hui) dans les dirigeants du Fatah, des gens sans imagination, égoïstes et corrompus, se satisfaisant des avantages et des émoluments découlant du pouvoir.

Pire encore, sans doute : les Palestiniens ont pris conscience du fait que le soi-disant processus de paix vanté par Abbas (et par Yasser Arafat, avant lui) avait abouti à l’institutionnalisation permanente – et pas du tout à la cessation – de l’occupation de leurs terres par l’entité sioniste, depuis quatre décennies.

Pourquoi penseraient-ils autrement ?

Il y a aujourd’hui deux fois plus de colons, dans les territoires occupés, qu’il n’y en avait à l’époque où Yitzhak Rabin et Yasser Arafat s’étaient serrés la main sur la pelouse de la Roseraie de la Maison Blanche, à Washington. Israël a découpé la Cisjordanie en une multitude de cantons assiégés ; il s’est ingénié à augmenter le nombre de colons juifs à Jérusalem Est (tout en supprimant les droits des Palestiniens hyérosolomitains à résider dans la ville) et il a fait de la bande de Gaza virtuellement une prison.

Si les Palestiniens ont voté massivement Hamas, l’an dernier, ce n’est pas seulement qu’ils approuvassent les slogans de ce parti, qu’ils eussent désiré vivre dans un Etat islamique, ni parce qu’ils auraient soutenu les attaques terroristes contre des civils israéliens, mais bien parce que le Hamas était exempt de cette complaisance et de cette corruption propres au Fatah, ainsi que de la volonté de ce parti d’obtempérer à l’entité sioniste, et l’Autorité palestinienne assumait de son plein gré le rôle de supplétif de l’occupation, en administrant la population palestinienne en son nom : par conséquent, le Hamas offrait une alternative.

Ici (aux Etats-Unis), le Hamas est constamment diabolisé ; il est connu avant tout pour ses attentats contre des civils. Des descriptions du Hamas présentent son radicalisme anti-israélien comme s’il s’agissait d’une fin en soi, et non d’un refus de participer à un processus politique qui s’est avéré catastrophique, sur le terrain, pour les Palestiniens.

Le Hamas aurait-il fait des choses innommables ? Certes. Mais le Fatah aussi, et l’entité sioniste itou (et à bien plus grande échelle). Dans le conflit palestino–sioniste , on ne trouve guère de petits saints…

A parler franchement, les Palestiniens considèrent parfaitement hypocrite la position anti-Hamas de l’Occident. Ainsi, depuis les élections de l’année dernière, l’Occident a coupé toute aide économique au gouvernement Hamas, arguant, entre autres choses, du fait qu’il refuse de reconnaître l’entité sioniste. Mais c’est absurde : après tout, l’entité sioniste, de son côté, ne reconnaît pas plus la Palestine, que l’on sache...

Le Hamas est accusé de ne pas reconnaître les accords passés. Mais la suspension, par l’entité sioniste, des transferts de la TVA revenant légitimement à l’Autorité palestinienne, et son refus de construire une liaison routière entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, pourtant prévue par un accord sponsorisé par les Etats-Unis en novembre 2005, sont bien des violations concrètes, et non pas simplement rhétoriques, d’accords passés, qui causent infiniment plus de dommages à des citoyens comme vous et moi, non ?

Le Hamas se voit accuser de mélanger la religion et la politique… Mais personne n’a encore jamais expliqué pourquoi la recette Hamas de ce mélange serait pire que la recette sioniste du même cocktail – ni même en quoi un Etat juif serait acceptable, alors qu’un Etat musulman ne le serait pas ?

Personnellement, je suis un humaniste laïc, et je trouve les mouvements politiques et les Etats à forte connotation religieuse pas particulièrement sexy – pour dire le moins.

Mais soyons honnêtes : si le Hamas s’est trouvé en opposition à l’Occident, ça n’est pas en raison de son idéologie islamique, mais bien parce que ce mouvement s’oppose (et résiste) à l’occupation sioniste !

Une authentique paix, basée sur une solution à deux Etats, impliquerait la fin de l’occupation sioniste et la création d’un Etat palestinien véritablement indépendant, et bénéficiant de la continuité territoriale.

Or, on en est très loin. Le Fatah semble avoir baissé les bras ; ses dirigeants préférant coincer la bulle et regarder les feuilles à l’envers, en jouissant du simulacre de pouvoir dont ils disposent. Ironiquement, c’est le Hamas qui prend actuellement les positions qui sont des préalables à un véritable plan de paix à deux Etats : en refusant d’admettre la coupure permanente de la Palestine en deux, et en refusant de renoncer au contrôle par les Palestiniens des frontières, de l’espace aérien, de l’eau, des taxes, et même de l’état-civil (tous, abandonnés à la supervision de l’entité sioniste par les caciques du Fatah, ndt).

Adopter la « modération » abbassienne ne permet à l’Autorité palestinienne qu’une seule chose : reprendre les contraintes de l’occupation, en lieu et place de l’entité sioniste, jusqu’à présent. Toutefois, sur le long terme, la solution à deux Etats est devenue impossible, parce que le Fatah est soit impuissant, soit non-désireux d’obtenir que soit mis un terme au démembrement du territoire naguère encore destiné à un Etat palestinien, lequel dépeçage se poursuit inexorablement.

Le seul choix réaliste qui reste est le choix entre un unique Etat démocratique et laïc, offrant des droits égaux aux « Israéliens » et aux Palestiniens – et un apartheid éternel.

Source : Los Angeles Times  Traduction : Marcel Charbonnier

ISM et Sari Maqdisi - Palestine - 22-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=7000&type=analyse≤sujet=Apartheid

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27203

Le coup d’Etat de qui, exactement ?

Virginia Tilley est citoyenne américaine et travaille actuellement à Pretoria, Afrique du Sud.

Après avoir viré Ismail Haniyeh, du Hamas, et dissous son gouvernement démocratiquement élu, le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas vient d’installer Salam Fayyad comme nouveau Premier Ministre, pour le plus grand plaisir de l’Occident.

Des accusations mutuelles sont lancées par Abbas et Haniyeh, disant que c’est l’autre bord qui a fait un coup d’Etat contre l’autorité légitime. Néanmoins, une rangée toute neuve de visages palestiniens graves s’est maintenant alignée devant les caméras puisque le nouveau "gouvernement d’urgence" de Fayyad a prêté serment.

Que la nouvelle Autorité Palestinienne n’ait virtuellement aucun pouvoir en Cisjordanie, et encore moins à Gaza, est le premier problème aveuglant de cet apparat (des plaisanteries amères ont circulé, sur la "solution à Deux-Etats" consistant en la Cisjordanie et la Bande de Gaza).

Une communauté internationale inquiète par l’accusation de coup d’Etat avalise le gouvernement Fayyad comme étant la position apparemment correcte.

Mais la déclaration de "coup" se heurte à un problème de base – à savoir que la désignation par Abbas d’un nouveau Premier Ministre est elle-même entièrement illégale.

Le nouveau "gouvernement d’urgence" est illégal, lui aussi.

Selon la Législation fondamentale de Palestine (amendée en 2003), qui fait office de constitution de l’Autorité Palestinienne, Abbas n’est habilité à prendre aucune de ces deux décisions. Et le nouveau "gouvernement d’urgence" ne peut pas non plus revendiquer un quelconque mandat démocratique. Ce qui signifie qu’Abbas et le cabinet Fayyad gouvernent par décret, en dehors du cadre de la Législation fondamentale.

Alors, sur quelles bases ce gouvernement est-il supposé gouverner – et sur quelle base les gouvernements étrangers sont-ils supposés traiter avec lui ?

Selon la Législation fondamentale, Abbas a violé toute une série d’articles, ainsi que l’esprit d’équilibre des pouvoirs, qui a été conçu pendant l’ère Arafat pour limiter le pouvoir de la présidence. Avec le plein soutien des USA et d’Israël (sinon avec leur insistance), Abbas a carrément mis à la poubelle de nombreuses clauses de la Législation fondamentale, à savoir :

. Le Président peut renvoyer le Premier Ministre (Article 45) mais il ne peut pas légalement désigner un nouveau Premier Ministre qui ne représente pas le parti majoritaire (c’est-à-dire le Hamas).

. Dans le cas où le Président vire le Premier Ministre, le gouvernement est considéré comme démissionnaire (Article 83), mais le cabinet en fonction (ici, le cabinet dirige par le Hamas) est supposé gouverner jusqu’a ce que le nouveau cabinet soit entériné par le Conseil Législatif (Article 78).

. Seul le Conseil Législatif peut entériner le nouveau Premier Ministre et le gouvernement et les nouveaux officiels ne peuvent pas prêter serment (Article 67) ou exercer leurs fonctions (Article 79) tant que cela n’est pas fait. On devrait donc voir maintenant le gouvernement Fayyad se présenter devant le Conseil Législatif pour une approbation rétroactive, mais le Conseil Législatif ne peut pas voter par manque de quorum - parce que trop de ses membres sont en prison ou refusent de participer - donc le gouvernement ne peut pas être légalement entériné. La Législation fondamentale ne prévoit aucune alternative dans le cas où le Conseil Législatif ne peut pas voter pour entériner le Gouvernement ou les actions du Président.

. Le Président peut gouverner par décret en cas d’urgence (Article 43) mais le Conseil Législatif doit approuver tous ces décrets dès sa première réunion.

. Le Président ne peut pas suspendre le Conseil Législatif pendant l’Etat d’urgence (Article 113).

. Le Président n’a pas non plus le pouvoir d’appeler a des élections anticipées.

. La Législation fondamentale ne prévoit pas de disposition, d’aucune sorte, pour un "gouvernement d’exception".

Qu’est-ce que cela signifie pour l’Autorité Palestinienne ? Qu’elle n’est plus du tout la même chose. Le gouvernement Fayyad est le bâtard d’un processus hors la loi sans mandat démocratique. La manœuvre tout entière n’est pas exactement un coup d’Etat de palais, mais elle y ressemble.

Qu’est ce que cela signifie pour le monde ? Les gouvernements étrangers sont maintenant confrontés aux événements les plus inconfortables pour une diplomatie internationale – la transformation soudaine d’un gouvernement en un autre type, différent, de gouvernement.

Comme dans toute révolution ou coup d’Etat, la reconnaissance diplomatique du "gouvernement d’urgence" comme représentant légitime du peuple palestinien doit maintenant être réexaminée. Par exemple, par quelle autorité le "gouvernement d’urgence" agit-il au nom des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza ? Quelles compétences et responsabilités a-t-il maintenant ? Sur quelles bases légales et politiques doivent être maintenues les relations diplomatiques ?

Nous devons admettre que ce sont des questions juridiques mais aussi politiques. L’Autorité Palestinienne est une invention des Accords d’Oslo de 1993 et 1995 (elle était supposée fonctionner pour une période "n’excédant pas cinq ans"). Mais la Législation Fondamentale a été développée plus tard, pour confirmer et consolider son caractère démocratique. Cet ensemble de lois représentait une mesure de construction d’Etat palestinien, fournissant un cadre de départ pour la démocratie palestinienne, anticipant (ou au moins affirmant) l’Etat palestinien éventuel. D’où la référence, dans l’introduction de la Législation fondamentale, à l’Accord Oslo 2 de 1995, et également l’invocation au peuple palestinien comme autorité politique ultime (Article 2 : "(…) le peuple est la source du pouvoir (…)" ). Les gouvernements peuvent donc tenter de justifier le maintien des relations avec le nouveau gouvernement Fayyad en dehors de la solidarité avec l’effort national palestinien – bien qu’il soit en crise.

Pourtant, en tentant ceci, les gouvernements étrangers sont maintenant en face d’options incertaines et déconcertantes :

Ils pourraient suspendre toute relation diplomatique avec le gouvernement Fayyad, sur la base de son illégalité, et traiter avec le gouvernement élu Haniyeh. Mais ceci pourrait mettre à mal leurs relations avec Ramallah à un moment critique et les brouiller avec les Etats-Unis et avec l’entité sioniste.

Ils pourraient maintenir les relations diplomatiques avec le gouvernement Fayyad, acceptant sa déclaration que le gouvernement Hamas a lancé un coup d’Etat, mais devraient alors soutenir un gouvernement qui a violé ses propres lois et qui a lui-même, en réalité, fait un coup d’Etat.

Ils pourraient accepter le nouveau gouvernement Fayyad à condition qu’il obéisse maintenant aux autres provisions de la Législation fondamentale, comme obtenir l’approbation du Conseil Législatif et/ou organiser de nouvelles élections. Mais la Loi fondamentale n’autorise pas le Cabinet à appeler à de nouvelles élections, et ce nouveau gouvernement n’a aucune position légale pour gouverner de toutes façons (c’est également difficile de voir comment de nouvelles élections pourraient être tenues quand le gouvernement Haniyeh refuse de reconnaître le nouveau cabinet et que les conditions dans les deux parties du territoire sont tellement contraires à des élections libres et justes).

Ils pourraient faire un pas de côté diplomatique classique en appelant la situation "une crise constitutionnelle temporaire" et maintenir les relations avec les deux parties, mais cette tactique s’enlisera rapidement parce que les événements actuels ressemble plus à l’effondrement complet de la Loi fondamentale et de son cadre.

En face de ce désordre, ils pourraient faire un pas en arrière : suspendre les relations diplomatiques formelles mais maintenir les relations avec les deux parties, en attendant d’autres développements, mais quid des autres accords formels (échange, commerce, sécurité, représentation diplomatique) qu’ils peuvent avoir signés avec l’Autorité Palestinienne ? Quel bord est réellement représentatif et à qui doivent-ils demander des comptes ?

Ils pourraient tenter d’autres manœuvres légalistes, comme traiter l’Autorité Palestinienne selon les termes établis par les Accords d’Oslo ou l’Accord Gaza-Jericho de 1994. Mais aucun de ces agréments ne pourvoit à un premier ministre ou à aucune des procédures actées à Ramallah.

En bref, le panorama diplomatique est maintenant en plein désordre. Le gouvernement Fayyad n’a pas de mandat démocratique, n’est pas opérationnel par ces mêmes règles qui établissent sa légitimité démocratique, et n’est donc qu’ un facsimilé du "gouvernement" avec lequel beaucoup d’Etats dans le monde ont lié des relations diplomatiques. Cela n’aide pas que les Etats-Unis, l’Europe obéissante et les Etats arabes culs-de-jatte se soient précipités pour l’oindre comme unique autorité légitime. Comme cela n’aide pas non plus de prétendre que le Hamas – un mouvement large avec une légitimité populaire – disparaisse simplement par décret d’Abbas et par quelque tour de passe-passe.

On voit mal combien de temps ce faux-semblant diplomatique peu convaincant pourra résister à un examen minutieux par un monde sceptique. On ne voit pas bien non plus quels coûts politiques les gouvernements étrangers devront digérer s’ils essaient de jouer avec lui – en particulier lorsque le peuple palestinien actuellement traumatisé, dans les Territoires et en Diaspora, commencera à protester contre le piratage de son gouvernement par des hommes de paille anti-démocratiques au bénéfice de l’entité sioniste et des Etats-Unis. Etre ciblés comme soutien de cette pantomime de gouvernement n’était pas le but des gouvernements qui avaient reconnu l’Autorité Palestinienne comme soutien du peuple palestinien.

Comme le fonctionnaire des Nations Unies Alvaro de Soto l’a dit dans son éloquent "Rapport de fin de mission" en mai, "il est préférable d’être celui qui pose des questions sur les nouveaux habits de l’Empereur que de se ridiculiser en étant l’Empereur nu".

Source : Electronic Intifada  Traduction : MR pour ISM

ISM et Virginia Tilley - Palestine - 20-06-2007

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6991&type=analyse

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27204

Palestine : le refus des résultats du vote était un vrai coup d’état

Qui sont les putschistes ? Les miliciens du Hamas ou ceux qui voila un an ont refusé de reconnaître le résultat des urnes et provoqué au désespoir par d’injustes sanctions collectives ? Analyse de Peter Beaumont, pour l’Observer.

Voici comment fonctionne la politique au pays des merveilles d’Alice en Palestine sous la tutelle des USA et de la communauté internationale. Après des années où on leur a enjoint de tenir des élections et d’adopter un fonctionnement démocratique, les Palestiniens, voilà un an et demi, ont régulièrement élu le Hamas par 44% des votes contre le Fatah qui en a obtenu 41%.
C’était une élection correcte, comme l’a observé à l’époque l’ancien président Jimmy Carter. Une élection libre, sincère, exprimant exactement les désirs des Palestiniens fatigués de l’inefficacité, de la corruption et du gangstérisme du Fatah. Le problème, c’est que ce choix ne reflétait pas les attentes de Washington et de la communauté internationale.
Et, bien que l’on ne puisse ignorer que le Hamas, qui refuse de reconnaître l’existence de l’entité sioniste et a soutenu les attentats-suicides, soit une organisation menaçante, il n’y eu aucune tentative d’ouverture du dialogue comme celle qui avait été pratiquée depuis des années avec le Fatah, dont les militants avaient eux aussi perpétrés des dizaines d’attentats.
Maintenant, après des mois d’embargo financier par l’Europe et les USA du gouvernement dirigé par le Hamas, après le financement et le soutien au Fatah du président Abbas, après cet étranglement lent de la société palestinienne qui a entraîné sa désintégration, qu’avons-nous obtenu ? Une quasi guerre civile à Gaza, une dissolution du gouvernement par décret, et un nouveau Premier ministre Salam Fayyad, nommé avec la bénédiction explicite des USA.
Permettez-moi de rappeler les antécédents démocratiques de Fayyad, un économiste intelligent et remarquable, généralement considéré comme indemne de corruption. En n’importe quelle autre circonstance, il serait l’homme idéal. Mais, lors des élections législatives remportées par le Hamas l’année dernière, sa liste a obtenu 2,4% des voix. Ce n’est pas exactement le profil populaire pour diriger une société en voie d’effondrement. Ce n’est pas là le seul problème. Les connaisseurs de la vie politique palestinienne ne basent pas leur appréciation du manque de crédit politique de Fayyad uniquement sur son faible score aux élections.
Ils vous diront qu’il est largement inconnu de la plupart des Palestiniens, qu’il n’a pas le soutien d’un appareil politique, et que son co-listier Hanan Ashrawi est impopulaire auprès de nombreux Palestiniens.
En réalité, les seuls appuis qui sont effectivement derrière Salam Fayyad sont les diplomates européens et américains, qui chantent ses louanges depuis déjà longtemps devant tout journaliste qui veut les entendre.
Ainsi, le Président Bush et les autres membres du Quartet ont eu ce qu’ils voulaient. Abbas, plein de dévouement, s’est rendu chez le consul général américain à Jérusalem, avec à sa remorque Mohammed Dahlan, l’homme qui est largement considéré comme celui qui a démarré le cycle des violences à Gaza. Et à la fin de la réunion, le boycott des fonds américains pour le gouvernement palestinien était levé.

Il est difficile de ne pas être désabusé. La société palestinienne a été étranglée jusqu’à la douleur, punie collectivement pour avoir voté pour le mauvais parti. Et lorsque l’explosion inévitable a eu lieu la semaine dernière, Abbas a finalement renvoyé le Hamas, comme les USA l’y encourageaient depuis des mois, et durant lesquels il a hésité.
Alors, quel a été le vrai coup d’état ? La sanglante attaque du Hamas contre les gangsters violents du Fatah qui terrorisaient Gaza depuis un an ? Ou la décision inconstitutionnelle prise hier par Abbas avec le soutien des Américains ?
Quelle que soit la réponse, encore une fois, ce sont les Palestiniens qui vont souffrir.

Peter Beaumont est responsable du service étranger à l’Observer

Peter Beaumont - The Observer, le 17 juin 2007 : Those who denied poll result were the real coup plottersbr/> Chapeau et traduction : Contre Info

Sur le même sujet :
 Palestine : le coup d’Etat de qui, exactement ?
 Contre les putschistes de Ramallah

Info-Palesrine et Peter Beaumont - The Observer – vendredi 22 juin 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1960

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27205

Agressés. Pas des rats pris au piège

Le vieux rêve d’Ariel Sharon est en train de se réaliser : des Palestiniens tuent des Palestiniens pendant qu’Israël compte les victimes avec une grande satisfaction. Les larmes des leaders israéliens sont des larmes de crocodile et leur supposé deuil pour les tragiques événements de Gaza pure hypocrisie.

Les conflits sanglants étaient prévisibles, de même que la responsabilité et l’implication directe d’Israël et des Etats-Unis sont patentes. Dans les analyses de nombreux journalistes israéliens, la responsabilité d’Israël semble être indirecte : « 1,4 millions de personnes enfermées dans un territoire aussi petit que la Bande de Gaza, sans aucune possibilité de mener une vie économique régulière et sans aucune possibilité de fuite, sont fatalement destinées à s’entretuer, comme des rats pris au piège ».
Cette métaphore zoologique n’est pas seulement typiquement raciste, elle est aussi fondée sur une grosse méprise. Parce que l’attitude d’Israël et des USA dans les épisodes actuels ne se limite pas à favoriser les conditions d’un conflit interne palestinien. Pendant des mois, le Département d’Etat étasunien a encouragé la direction d’Al Fatah à lancer une offensive militaire contre le Hamas et, il y a deux semaines, Israël a donné son propre laissez-passer à l’entrée d’une grosse quantité d’armes pour les milices du Fatah présentes à Gaza. Qui est l’agresseur ?
Je crois qu’il est nécessaire d’indiquer immédiatement ce qui devrait être évident : le Hamas a écrasé le Fatah aux dernières élections palestiniennes, à la suite d’un processus électoral que toute la communauté internationale, Washington comprise, n’a pas hésité à définir comme « le plus démocratique dans l’histoire du Moyen-Orient ». Un processus démocratique incontestable et un soutien populaire massif, peu de régimes peuvent se vanter d’une telle légitimité. Malgré cette victoire éclatante, le Hamas a accepté de partager le pouvoir avec le Fatah dans un gouvernement d’unité nationale, sous l’égide de l’Arabie saoudite et de l’Egypte, accueilli favorablement par la communauté internationale, à l’exception de Washington et de Tel Aviv. L’agenda politique du nouveau gouvernement a reconnu, de facto, l’Etat d’Israël, et adopté la stratégie de la négociation fondée sur les mécanismes d’Oslo. La plateforme gouvernementale modérée du Hamas, cependant, a dû faire face à deux ennemis puissants : une partie des fonctionnaires du Fatah qui n’était pas encore prête à renoncer à son propre monopole politique et, de l’autre côté, les gouvernements néo-cons israélien et étasunien, qui sont en train de mener un croisade globale contre l’Islam politique.
Mohamed Dahlan, ex-commandant des « Forces de la Sécurité Préventive » et actuel conseiller à la sécurité nationale de Mahmoud Abbas, représente les deux : il est à la fois l’exécuteur matériel des plans de Washington, et le représentant de ce type de fonctionnaire du Fatah corrompu et prêt à faire n’importe quoi pour ne pas perdre ses propres gains.
Depuis la victoire électorale du Hamas, les milices de Dahlan ont continuellement provoqué le gouvernement, en assaillant les milices du Hamas et en refusant de déléguer le contrôle des forces de police au gouvernement. Malgré les offensives de Dahlan, le Hamas a essayé par tous les moyens de trouver un compromis avec ce dernier, demandant à ses propres militants de s’abstenir d’éventuelles mesures de rétorsion. Cependant, quand il est apparu clairement que Dahlan ne cherchait pas le compromis, mais essayait plutôt de neutraliser le Hamas, l’organisation islamique n’a eu comme alternative que de se défendre et contre-attaquer. Le plan israélo-étasunien fait partie d’une stratégie globale destinée à imposer des gouvernements fidèles à ses propres intérêts, en opposition avec la population locale.
L’Algérie fournit un exemple de ce genre de stratégie, mais aussi de son échec et de son coût humain très lourd : l’indiscutable victoire, en 1991, du FIS (Front Islamique du Salut) sur le FNL, désormais corrompu et discrédité, fut suivie d’un coup d’état, soutenu par la France et par les Etats-Unis, qui ouvrirent la route à une guerre civile qui a duré plus d’une décennie, et qui est responsable de la mort de plus de cent mille civils.
Ayant appris la leçon de la tragédie algérienne, le Hamas a décidé de ne pas laisser les plans de Dahlan lui permettre de prendre le pouvoir par la force. S’appuyant sur le consensus d’une bonne partie de la population locale, les militants du Hamas ont battu le Fatah en deux jours, bien que ces derniers aient eu à leur disposition une grande quantité d’armes fournies par Israël. Jusqu’après sa victoire écrasante sur le Fatah, la direction du Hamas a réaffirmé sa ferme intention de maintenir un gouvernement d’unité nationale, et de ne pas vouloir exploiter le coup d’état tenté par le Fatah comme prétexte pour extirper cette organisation ou l’exclure du gouvernement. Par contre, les dirigeants du Fatah ont décidé d’interrompre tout rapport avec le Hamas et de former, en Cisjordanie, un nouveau gouvernement sans la présence des islamistes.
Un autre vieux rêve d’Ariel Sharon est en train de se réaliser : la séparation complète entre la Cisjordanie et Gaza, cette dernière étant considérée comme un « Hamastan » sans issue, entité terroriste où n’existent pas de civils mais seulement des terroristes à mettre en état de siège, destinés à être affamés. Washington, qui embrasse sans réserve cette stratégie, a promis son soutien illimité à Mahmoud Abas et à son nouveau bantoustan en Cisjordanie, au point qu’Olmert a décidé de lui accorder une partie de l’argent palestinien qui est encore aux mains du gouvernement israélien. Un des objectifs de l’administration israélienne et de celle des Etats-Unis n’a cependant pas été atteint : le chaos ne règne pas à Gaza. Au contraire, comme a déclaré le 19 juin à Haaretz un officier de la sécurité palestinienne : « La ville n’a pas été tranquille pendant très longtemps. Je préfère la situation actuelle à celle d’avant. Je peux enfin sortir de chez moi ».
L’extirpation des bandes du Fatah à Gaza pourrait signer la fin d’une longue période d’anarchie et permettre le retour à un mode de vie plus stable. Les récents événements confirment que le Hamas peut imposer son contrôle. Les discours d’Israël à propos de la guerre civile palestinienne ne sont que des vœux. L’affrontement armé a eu lieu exclusivement entre milices armées et si, malheureusement, il y a eu des victimes chez les civils, il s’est agi de ce que l’armée étasunienne appellerait des « dommages collatéraux ». La population est sans aucun doute politiquement cassée, en Cisjordanie comme à Gaza, mais pas en conflit, du moins pas pour le moment.
A partir du moment où Gaza est considérée comme un interlocuteur hostile et que toute sa population s’est rassemblée autour du Hamas, elle se trouvera être l’objectif d’une agression brutale de la part d’Israël : des incursions militaires possibles, des bombardements et un embargo alimentaire. C’est pour cela que notre priorité, en Israël comme dans le reste du monde, est d’apporter toute notre solidarité à l’égard de Gaza et de sa population.

Traduction vers l’italien de Sarah V. Barberis

Michel Warschawski - il manifesto, le 21 juin 2007
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Du même auteur :
 Leçon d’une guerre
 Droits des Palestiniens d’Israël
Lire aussi :
 Palestine : le coup d’Etat de qui, exactement ?
 Contre les putschistes de Ramallah

Info-Palesrine et M. Warschawski - il manifesto – jeudi 21 juin 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1963

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27206

Ce que veut le Hamas

Les événements dans Gaza au cours des derniers jours ont été présentés en occident comme un putsch. Ils en ont été tout le contraire. Il y a dix-huit mois notre mouvement, le Hamas, a gagné les élections parlementaires palestiniennes et est entré en fonction sous la direction du premier ministre Ismail Haniya mais sans jamais reçevoir la vraie passation de pouvoir de la part du Fatah, le côté perdant.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, tente aujourd’hui de remplacer le gouvernement du Hamas, le vainqueur, avec le sien propre, remettant le Fatah au pouvoir alors que plusieurs de nos élus au parlement se morfondent dans les geôles sionistes.
C’est cela le vrai putsch..
Du jour où le Hamas a gagné les élections générales en 2006, nous avons offert au Fatah la possibilité de se joindre à nous et de former un gouvernement d’union. Nous avons voulu prendre contact avec la communauté internationale pour expliquer notre plateforme pour la paix. Nous avons constamment proposé un cessez-le-feu de dix ans avec les sionistes pour tenter de créer une atmosphère de calme dans laquelle nous résoudrions nos différends. Le Hamas a même adopté un cessez-le-feu unilatéral d’une durée de 18 mois dans un effort de normalisation de la situation sur le terrain.
Aucun de ces points ne semble avoir été avoir été retenu dans la couverture des derniers jours faite par la presse.
Il n’a pas non plus été évident à beaucoup de gens en occident que la crise civile dans Gaza et en Cisjordanie a été précipitée par la politique américaine et israélienne consistant à armer le Fatah qui voulait attaquer le Hamas et lui faire quitter ses fonctions. Pendant 18 mois nous avons essayé de trouver des moyens de coexister avec le Fatah, mettant en place un gouvernement d’unité, concédant même des positions parmi les plus importantes dans le cabinet palestinien pour répondre à leurs demandes et aux demandes internationales, négociant jusqu’au dernier moment pour tenter de procurer la sécurité pour notre peuple dans les rues de Gaza.
Malheureusement il est devenu évident que tous les officiels du Fatah ne négociaient pas de bonne foi. Il y a eu des tentatives d’assassinat de M. Haniya la semaine dernière, et par la suite nous avons été mis dans l’obligation de prendre le contrôle d’une situation devenue très dangereuse afin de revenir à la stabilité politique et rétablir la loi et l’ordre.
Les rues de Gaza sont aujourd’hui calmes pour la première fois depuis très longtemps. Nous avons commencé à désarmer certains des trafiquants de drogue et des gangs armés, espérant redonner un sentiment de sécurité et de sûreté aux citoyens de Gaza. Nous voulons voir les enfants retourner à l’école, les services de base à nouveau fonctionner, et nous voulons aussi procurer des améliorations économiques à long terme à notre peuple.
Notre but affiché au moment où nous avons remporté l’élection était de réaliser la réforme, de mettre fin à la corruption et d’amener la prospérité économique à notre peuple. Nos seuls objectifs sont les droits des Palestiniens et un bon gouvernement. Nous espérons maintenant créer un climat de paix et de tranquillité au sein de notre communauté, préparant ainsi le terrain pour une solution aux différends internes et permettant la libération du journaliste britannique Alan Johnston dont l’enlèvement en mars par des gens n’appartenant pas au Hamas est une tache sur la réputation des Palestiniens.
Nous rejetons les tentatives de diviser la Palestine en deux parties et d’écarter le Hamas en le présentant comme une force extrémiste et dangereuse. Nous continuons à penser qu’il y a toujours une possibilité d’établir une trêve à long terme. Mais ceci ne se produira pas sans que la communauté internationale ne s’engage entièrement vis-à-vis du Hamas.
Toute nouvelle tentative de nous marginaliser, de pousser notre peuple à la soumission en l’affamant ou de nous attaquer militairement montrera que les gouvernements américain et sioniste ne sont pas véritablement intéressés à voir la fin de la violence. Les observateurs impartiaux au cours des semaines à venir pourront se faire leur propre idée quant aux véritables intentions des deux camps.

*Ahmed Yousef est conseiller politique auprès d’Ismaïl Haniya, lequel a été nommé Premier ministre palestinien l’an passé.

20 juin 2007 - New York Times - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.nytimes.com/2007/06/20/o...
[Traduction : APR - Info-palestine.net]

Info-Palesrine et Ahmed Yousef - New York Times – vendredi 22 juin 2007

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1965

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27207

Les forces d’occupation envahissent Jabalia

Les forces coloniales ont lancé une opération d’invasion de la ville de Jabalia, dans le nord de la Bande de Gaza, aux premières heures de ce vendredi 22/06/07.

Des témoins oculaires ont rapporté qu’un très grand nombre de véhicules militaires sionistes, appuyés par une présence massive de bulldozers blindés, ont envahi la région sous un feu nourri. L’armée coloniale s’est assurée le contrôle d’une station service de la région et l’a transformée en base militaire.

Les témoins ont ajouté que les bulldozers avaient établi des murs de terre près de la station service et ont commencé à balayer la zone.

Les sources locales ont rapporté que dans une opération séparée menée jeudi en soirée, les forces coloniales ont commis deux crimes sauvages ; l’un à Khan Younès, dans le sud de la Bande.de.Gaza et l’autre à Jénine, où 7 Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés, outre l’enlèvement d’un certain nombre de civils.

Nisreen Qumsieh - IMEMC News – Vendredi 22 juin 2007, 11 : 40
http://www.imemc.org/article/49113

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27208

Netanyahu souhaite le déploiement de troupes Jordaniennes en Cisjordanie

Membre de la « Knesset » et leader de l’opposition, Benjamin Netanyahu, jeudi 21/06/07, a appelé au déploiement de troupes Jordaniennes en Cisjordanie pour y maintenir la loi et l’ordre.

Parlant à Washington après une rencontre avec la candidate présidentielle Hilary Clinton , Netanyahu a exprimé son opinion, qui est que la Jordanie et l’Egypte pourraient et devraient jouer un rôle crucial pour établir la paix et la sécurité dans les territoires Palestiniens, a appelé le gouvernement à envisager le stationnement de troupes en Cisjordanie, et l’administration Egyptienne à accroître ses efforts pour empêcher la contrebande d’armes vers la Bande.de.Gaza.

(ndt1 : sans commentaires ! Jolies fréquentations, Hilary...)

(ndt2 : un bon conseil :allez sur le lien pour voir une jolie photo de Mr BN)

John Smith - IMEMC et correspondants – Vendredi 22 juin 2007, 10 : 14
http://www.imemc.org/article/49110

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