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SOUVENEZ-VOUS ! REMEMBER !

par Marianne Blum

mercredi 6 juin 2007

REMEMBER !

In Tulkarem, the Israeli soldiers have asked all the men from sixteen to forty to gather. They have taken them one by one, have in a meticulous way handcuffed them and put a tissue on their eyes.

They were at least eight hundreds walking to an unknown destination like blind people.

The soldiers were looking like human, no one was shouting or beating, they were just accomplishing their “job”. The same scenario was repeated in Deheishe (near Bethleem), in Qalqilya or Wadi Salqa (near Deir El-Balah).

What was happening after, we have learned but by friends and after by the newspapers. The prisoners were taken to a factory the army fenced and there, on the arm of each man, with a special ink, the soldiers have printed a personal number…

Men from sixteen to forty taken just because they are belonging to a special category of people, numbers written on the arms, picture taken by the army or the soldiers themselves…

My mother, grandmother and grandfather were in the concentration camps during the second war because they were struggling within the Belgian Resistance. What would they think if they were still alive ?

What do you think you whom speech is full of words like humanism, democracy, human rights or war against terrorism ?

Accuse me of what you want, I don’t care : I don’t want to be guilty of silence.

Barbarity is barbarity !

Marianne Blume.

SOUVENEZ-VOUS !

A Tulkarem, l’armee israelienne a ordonné a tous les hommes de 14 à 40 ans de sortir des maisons et de se rassembler.

Les soldats les ont fait défiler un a un, leur ont méticuleusement ligoté les mains et leur ont bandé les yeux. Tout etait prêt.

Ils etaient 800 marchant comme des aveugles vers une destination inconnue.

Les soldats avaient l’air humain : pas un ne criait ou ne frappait ; chacun faisait son “travail” consciencieusement.

Et le même scénario s’est produit a Deheishe, a Qalqilya ou a Wadi Saka.

Ce qui s’est passé après, nous le devons aux témoignages d’amis et aux journaux. Les prisonniers ont ete emmenés dans une usine que l’armée avait entourée de fil barbelé. Et la, sur le bras de chaque homme, les soldats ont imprimé avec une encre indélébile un numéro personnel…

Des hommes de 16 a 40 ans rassemblés et emmenés simplement pour appartenance a un groupe désigné, des numéros sur les avant-bras, des photos et des films pris par l’armée ou les soldats…

Ma mere, ma grand-mere, mon grand-pere sont allés dans les camps de concentration allemands pour faits de résistance. Que penseraient-ils s’ils etaient encore de ce monde ? Que pensez-vous, vous dont les discours résonnent de mots comme humanisme, démocratie, droits de l’homme ou lutte contre le terrorisme ?

Accusez-moi de ce que vous voulez, je m’en fous : je ne veux pas être coupable de m’être tue quand il était encore temps de parler.

Les actes barbares sont barbares d’ou qu’ils viennent.

Marianne Blume