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D’étude en étude, l’art de laisser le temps à l’occupant de parfaire son oeuvre de mort

L’UE doit "étudier" la reprise d’une aide « directe » aux Palestiniens

estime Dominique de Villepin

lundi 5 mars 2007

L’Orient le Jour

publié le dimanche 4 mars 2007

L’Union européenne (UE) doit étudier les moyens de « reprendre une assistance directe » au prochain gouvernement palestinien dès qu’il sera investi, estime le Premier ministre français Dominique de Villepin dans une interview à paraître aujourd’hui.

« Les préoccupations d’Israël sur la question de sa reconnaissance et en matière de sécurité sont tout à fait légitimes. Je les partage. Mais nous estimons que si un gouvernement palestinien d’union est formé et qu’il respecte les engagements de La Mecque, alors la communauté internationale devra travailler avec lui », a déclaré M. de Villepin au quotidien arabe al-Hayat, dont le siège est à Londres.

« C’est la position que nous défendons et défendrons auprès de nos partenaires européens notamment dans la perspective de la réunion du Conseil européen des 8 et 9 mars », ajoute-t-il. « Nous devons étudier les moyens de reprendre une assistance directe (financière) au prochain gouvernement palestinien d’union nationale dès lors que celui-ci sera formellement investi sur les bases annoncées », a affirmé M. de Villepin.

Le quartette pour le Proche-Orient (Union européenne, États-Unis, ONU, Russie) réclame du futur gouvernement palestinien qu’il reconnaisse explicitement Israël et renonce à la violence, avant de lever les sanctions diplomatiques et financières imposées au cabinet sortant dirigé par le mouvement islamiste Hamas.

Parallèlement, le Premier ministre Ismaël Haniyeh a invité hier les chefs de factions palestiniennes à arrêter le choix de leurs représentants au sein du futur gouvernement d’union afin de ne pas renforcer les détracteurs de cet accord.

Ni le Hamas ni le Fateh n’ont fourni d’explication au retard dans la formation du gouvernement et on ignore la durée de ce délai. Les deux camps se sont engagés à accélérer la formation du gouvernement d’union, sans autres précisions. Ghazi Hamad, collaborateur du Premier ministre, a dit s’attendre à une rencontre entre Haniyeh et Abbas dimanche, et non samedi comme initialement prévu. On ignore cependant si les problèmes en suspens seront réglés d’ici là.

Le Hamas et le Fateh n’ont pas encore dévoilé l’identité de leurs ministres, mais les deux camps se sont entendus sur le nom du prochain ministre des Finances, Salam Fayyad, un économiste formé aux États-Unis et proche du gouvernement américain. Un accord doit encore être trouvé pour le poste de ministre de l’Intérieur, une fonction sensible en raison de ses prérogatives sur les différents services de sécurité. Le Fateh doit aussi annoncer son choix pour le poste de vice-Premier ministre.

Par ailleurs, sur le terrain, le groupe radical palestinien Jihad islamique, dont plusieurs chefs et activistes ont été éliminés ces derniers mois par l’armée israélienne, a promis hier de poursuivre ses attentats en Israël lors d’un rassemblement de sympathisants à Gaza.