Liban-Palestine......à qui le tour ?

Objet : Nouvelles du Liban - demande d’intercession.

Chers amis,

J’ai pu joindre ce matin le secrétaire général de l’Eglise protestante arabe et le président de l’Eglise évangélique arménienne au Liban. Chacun d’eux dit que la situation est « terrible » : plus personne ne peut circuler ni à l’intérieur ni vers l’extérieur du pays, ou revenir de l’extérieur pour ceux qui y sont : l’aéroport de Beyrouth est fermé, les ponts sont détruits, les possibilités de quitter le pays par route ou par mer sont inexistantes. Tout le monde est sous le choc et ne sait que faire ; L’essence se fait rare, l’approvisionnement en électricité est menacé, on a peur de manquer bientôt de pain.
Les églises et les écoles se préparent à accueillir les réfugiés des quartiers sud de Beyrouth et du sud du Liban.
Les conditions imposées par Israël sont telles que le risque d’un nouveau conflit entre les diverses composantes religieuses du Liban est réel. La situation risque de devenir ce qu’elle est en Irak.

Les deux responsables d’Eglises nous invitent à penser à ce qui se vit au Liban dans notre prière. Pour le moment, disent-ils, c’est tout ce que nous pouvons faire.

Le bruit court aussi que le kidnapping des deux soldats israéliens n’était qu’un prétexte pour Israël de réaliser un plan déjà prévu auparavant (le même bruit court d’ailleurs à propos de ce qui se passe en Palestine). D’ailleurs, nous dit-on, que faisaient les soldats israéliens kidnappés au Liban, puisque c’est sur le sol libanais qu’ils ont été pris ? Et n’y a-t-il pas aussi de nombreux (des milliers, dit-on) prisonniers civils libanais dans les prisons israéliennes, qui n’ont pas tous commis d’actions violentes contre Israël, et ce depuis des années et sans jugement ?
Le Conseil des Eglises du Moyen Orient de son côté prépare aussi des centres d’accueils pour un afflux de réfugiés du sud que l’on craint massif. Plus de 100 personnes sont arrivées dès le soir du 13 juillet. Il demande l’intervention du Conseil de sécurité des Nations Unies et en appelle à tous les Etats pour la recherche d’un dialogue politique et l’arrêt de l’escalade militaire. Il demande aux Eglises de se faire les relais de cette demande auprès de leurs gouvernements.

Fraternellement,

Ernest Reichert
Directeur de l’Action Chrétienne en Orient

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