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Terrorisme d’Etat israélien
Défi de + en + insupportable au Droit international et aux Conventions de Genève (ndlr)
Vendredi, 9 août 2013 - 6h58 AM
vendredi 9 août 2013
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Mise à jour sur les grèves de la faim : comme les prisonniers ont arrêté de prendre des vitamines en supplément et boycottent la Clinique de la Prison, les grèves de la faim s’accentuent
– En dépit de la pression croissante sur les grévistes de la faim et des tentatives du Service des Prisons Israélien (SPI) pour les isoler, les avocats d’Addameer ont pu obtenir la possibilité de rencontrer deux des douze prisonniers et ils ont rapporté que tous les grévistes de la faim détenus à la clinique de Ramleh ont arrêté de prendre des suppléments vitaminés et menacent de supprimer l’eau si leurs revendications ne sont pas prises en compte. Ils refusent aussi actuellement les visites médicales.
Cette très récente évolution est due aux dures conditions auxquelles ils sont soumis à la clinique de la prison, parmi lesquelles le refus de soins médicaux, le manque de traitement humain et l’isolement dans des cellules sales.
On doit ajouter qu’Addameer et les autres organisations des droits de l’homme se voient en conséquence refuser le droit de rencontrer les prisonniers en grève de la faim, à la fois par le rejet de demandes et par des moyens indirects, tels que le transfert du prisonnier vers un autre endroit à la date de la visite agréée. Cette semaine Addameer avait droit à cinq visites agréées aux grévistes de la faim, mais en fin de compte n’a eu l’autorisation de rencontrer qu’Ayman Tbeisheh et Husam Matar. Les autres prisonniers avaient été transférés sans avis préalable le jour de la visite d’Addameer, leur interdisant de ce fait le droit à un conseil juridique et les isolant davantage du monde extérieur.
Ayman Tbeisheh, qui est en grève de la faim depuis 70 jours pour protester contre sa détention administrative, est actuellement détenu dans des conditions affligeantes à la clinique de Ramleh dans une salle pour les maladies infectieuses. Pendant plus de cinq semaines, il a été isolé dans une cellule isolée phoniquement et sans fenêtre de 2 x 2m, avec un matelas sur le sol. Selon Ayman, ses compagnons grévistes de la faim, Adel Hreibat, Mohammad Tbeisheh, Mohammad Rimawi, Husam Matar et Abdul Majeed Khdeirat ont aussi été détenus dans des conditions semblables avant leur récent transfert. Ayman a aussi confirmé que trois des prisonniers jordaniens sont détenus dans une autre salle de la clinique de la prison qui héberge des prisonniers affectés de troubles mentaux.
Les prisonniers sont soumis à une pression constante et à des menaces du SPI de mettre un terme à leur grève de la faim. Ils ont rapporté qu’ils sont continuellement transférés vers des cellules différentes, soumis à des inspections nocturnes, se voient refuser les vêtements, les draps, les visites familiales et tout contact avec d’autres sauf pendant un moment de récréation dans la cour d’une durée d’une heure. A ceux qui sont en grève de la faim pour protester contre une détention administrative il a été promis verbalement qu’ils ne recevront pas d’ordre de renouvellement, mais le SPI refuse d’attester l’accord par écrit.
Husam Matar, qui est en grève de la faim depuis 61 jours a été brièvement détenu avec Mohammad Rimawi avant le transfert de celui-ci vers une destination inconnue la semaine dernière. Husam a rapporté que la santé de Mohammad est dans un état critique et que sa vie est en danger. Il prend actuellement un médicament pour une affection pulmonaire et pour une infection pulmonaire, conséquence de sa grève de la faim, tout comme il souffre d’une déficience en minéraux.
Husam a aussi été détenu dans des conditions épouvantables ; il est dans une cellule petite et sale, pleine d’eau venant d’égouts. Les conditions sont tellement immondes qu’il ne peut pas prier pendant le mois sacré de Ramadan. Husam souffre d’affections médicales antérieures , telles que des problèmes neurologiques, des affections osseuses et souffre actuellement de chute de cheveux, de douleurs corporelles et de déshydratation consécutifs à sa grève de la faim.
Les grévistes de la faim ont aussi confirmé à Addameer que Adel Hreibat est dans un état de santé critique, avec une déficience du pancréas et du foie, un manque de minéraux dans le sang, un ralentissement du rythme cardiaque, une diminution du taux de sucre dans le sang et de la pression artérielle. Les droits de visite ont été refusés à Addameer malgré son état de santé inquiétant et mettant sa vie en danger.
Addameer renouvelle son appel à une intervention de la communauté internationale, y compris le Bureau du Haut Commissaire pour les Droits de l’Homme de l’ONU et l’Union européenne, pour faire pression sur Israël de la manière la plus forte pour sauver les vies de tous les douze grévistes de la faim.
(traduit de l’anglais par Y. Jardin, membre du GT sur les prisonniers)
Publié par Addameer