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USA : pas de « plan B » en cas de problème avec la base navale à Bahreïn

Mardi, 25 juin 2013 - 8h12 AM

mardi 25 juin 2013

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Les militaires américains n’ont pas préparé de « plan B » réaliste si les troubles des derniers mois forçaient le Pentagone à fermer sa base navale vitale située à Bahreïn, a souligné un officier de la Navy dans un rapport rendu public lundi.

Ce petit royaume du Golfe Persique abrite le quartier général de la Ve flotte américaine, la base la plus importante pour les Etats-Unis au Moyen-Orient.

Mais le commandant Richard McDaniel, dans un rapport publié par la Brookings Institution, un groupe de réflexion de Washington, estime que les autorités n’ont guère envisagé de solutions de repli en cas de problèmes.

« De manière surprenante, les dirigeants militaires n’ont pas de +plan B+ si l’accès stratégique à Bahreïn est menacé », écrit McDaniel.
La perte de cette base « pourrait laisser les Etats-Unis sans une base maritime clé à un moment de tensions importantes au Moyen-Orient », a-t-il ajouté en citant une source anonyme haut placée.

Un ancien haut-dirigeant militaire américain, Dennis Blair, avait déjà appelé en février dernier à déplacer la base sur des bateaux en mer : « Bahreïn a besoin des Etats-Unis plus que les Etats-Unis n’ont besoin de Bahreïn », avait-il dit.

Dans son rapport, Richard McDaniel propose d’étudier des solutions viables dans la capitale du Qatar, Doha, où un grand port est en construction, alors que Shuabia, au Koweït, ou Oman pourraient aussi constituer des solutions alternatives intéressantes.

Transférer tout le système de commandement sur des navires en mer, comme c’était le cas jusqu’en 1993 dans la région, est également possible, même si cela s’avérerait coûteux et problématique.
Le Pentagone a de son côté réagi en affirmant qu’il réexaminait régulièrement des scénarios alternatifs, notamment pour ses bases les plus importantes.

« Nous évaluons en permanence la situation en matière de sécurité », a ainsi réagi un gradé qui s’exprimait sous condition d’anonymat.

« Nos relations avec le royaume de Bahreïn et d’autres nations dans la région restent fortes », a également souligné à l’AFP un autre officier de la Navy qui n’a pas souhaité non plus être identifié.

Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.

AFP | 25/06/2013 | 07h00