« L’exception marocaine » a probablement vécu (ndlr)

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Rabat.- Les 4 000 médecins du secteur public, internes et résidents, qui manifestaient aujourd’hui en face du ministère de la santé, à Rabat, dirigé par Yasmina Baddou, membre de la famille régnante El Fassi Fihri, ont été généreusement tabassés par les forces de l’ordre.

Un médecin protestataire serait dans un état grave, « ?en coma suite à un traumatisme crânien grave« ?, assure un témoin. Un autre aurait été victime d’une fracture du fémur, et un troisième, selon la même source, a eu une fracture des deux os de l’avant bras.

Le corps médical, généralement habitué au sang et aux ravages de la violence sur le corps humain, est choqué, dit-on. C’est la moindre des choses. Il ne s’attentait pas à une telle réception ni à une répression aussi brutale de la police, dûment mandatée par Mme Baddou. Il ne comprend pas non plus le refus de leur ministère d’entamer des négociations sérieuses avec les représentants du corps médical.

Conséquence de ce passage à tabac en règle, les médecins protestataires, qui ont été empêchés de se diriger vers le Parlement, ont décidé maintenir le sit-il qu’ils tiennent en face de leur département de tutelle. Ils menacent aussi de démissionner en bloc.

A 16h30, la concentration des médecins a été rejointe par les infirmiers du secteur public qui ont décidé de faire un sit-in de 24h en face du ministère de la santé.

La grève des médecins du secteur public, qui a commencé il y a plusieurs semaines, a totalement paralysé des hôpitaux publics marocains. Et le mouvement de protestation ne fait que commencer. Pour le moment, seules les urgences sont prises en charge. C’est le cas des centres hospitalo-universitaires de Casablanca et de Fès.

Pour le reste, attendons de voir ce que va décider Yasmina !