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A l’heure de parution de cet article, 14h13, l’accord a été signé (ndlr)

Réconciliation palestinienne : trois députés Arabes au parlement israélien à la cérémonie

Mercredi, 4 mai 2011 - 14h13

mercredi 4 mai 2011

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Trois députés Arabes du parlement israélien se trouvaient mercredi au Caire pour participer à la cérémonie officielle marquant l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, a annoncé l’un d’eux Ahmed Tibi à l’AFP. Deux autres députés, Mohamed Barakeh et Talab Saneh, vont assister à la cérémonie. Le Parlement israélien compte dix députés représentant la communauté arabe de 1948.

Les factions palestiniennes, dont les rivaux Fatah et Hamas, ont scellé mardi leur réconciliation au Caire, mettant un terme à la division entre la Cisjordanie et Gaza et ouvrant la voie à des élections dans un an.

L’accord, conclu après un an et demi de tractations, est vivement critiqué par Israël qui y voit un renforcement du mouvement islamiste Hamas qu’il considère comme une organisation terroriste.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va tenter mercredi à Londres et jeudi à Paris de convaincre ses interlocuteurs de ne pas reconnaître un Etat palestinien sans règlement avec Israël. Dans sa plaidoirie, M. Netanyahu compte exploiter à fond l’accord de réconciliation signé mardi entre le Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Hamas, qui contrôlent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Gaza.

Des représentants de 13 groupes ainsi que des personnalités indépendantes ont signé l’accord après des entretiens avec des responsables égyptiens dont le chef des renseignements Mourad Mouafi. Outre le Fatah au pouvoir en Cisjordanie et le Hamas qui contrôle Gaza, le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche), le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche) ou le Parti du peuple palestinien (ex-communiste) l’ont également ratifié.

« Nous avons signé l’accord malgré plusieurs réserves. Nous tenons à mettre en avant l’intérêt national », a dit Walid al-Awad, membre du comité politique du Parti du Peuple, à la télévision égyptienne sans préciser ces « réserves ». « Les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie vont célébrer cet accord. Nous devons oeuvrer maintenant pour le mettre en application », a-t-il ajouté.

Ils participeront mercredi à une cérémonie officielle en présence du chef de la Ligue arabe Amr Moussa, du ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil al-Arabi et de M. Mouafi. L’accord prévoit la formation d’un gouvernement d’indépendants pour préparer des élections présidentielle et législatives simultanées dans un délai d’un an.

M. Netanyahu entend mettre en avant cet accord pour dissuader la communauté internationale de reconnaître un Etat palestinien sans règlement préalable avec Israël. L’ingérence de M. Netanyahu est « inacceptable », a immédiatement réagi le Fatah. Le Premier ministre israélien « doit respecter la volonté du peuple palestinien », a déclaré Azzam al-Ahmed, chef de la délégation du Fatah au Caire.

L’accord interpalestinien prévoit la création d’un Haut conseil de sécurité, en vue de la future intégration des unités de sécurité des différents mouvements dans une force de sécurité « professionnelle » unique, d’une commission électorale et la libération de détenus du Fatah et du Hamas.

Après la signature, les deux parties s’attelleront à la constitution d’un exécutif transitoire d’indépendants, pour remplacer les gouvernements de Salam Fayyad pour l’Autorité palestinienne et d’Ismaïl Haniyeh pour le Hamas.

Source : Al-Oufok