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Par Serge Grossvak

« Les procureurs de l’injustice. »

Lundi, 29 mars 2010 - 7h51 AM

lundi 29 mars 2010

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"Les voilà qui pourfendent et menacent, jetant aux gémonies l’œuvre de boycott d’Israel. Les voila clamant « L’humanité anéantie » par le refus du commerce avec cet Etat guerrier et conquérant ! Les voila, ces « avocats sans frontières » adeptes d’une justice de puissance et d’inféodation à un pays reniant les frontières du Droit International. Ce « sans frontière là » n’est pas fait de partage mais de volonté de conquêtes et de soumissions des peuples voisins.

Ils clament et déclament pour la soumission et le silence, le silence devant l’horreur. Pas un mot dans leurs incantations, un seul mot pour dire le sang et les souffrances répétées de Jénine en Liban, de Liban en Gaza. Pas un mot de pensée pour ces hommes, ces femmes, ces enfants blessés, mutilés, assassinés. Pas une once d’introspection et de remise en cause devant le jugement de « crime de guerre, voir crime contre l’humanité ». Pas une seconde de honte.

Lorsque des humains brûlent au phosphore, moi je pense à mes ancêtres qu’une autre barbarie condamnait à être brûlés. Brûler, cloîtrer dans un ghetto, affamer et soumettre un peuple, cela ressemble trop ! Trop ! Trop ! C’est insupportable ! Cette histoire, notre racine, aurait du nous donner l’indéfectible conscience de refuser ce destin meurtrier. Les souffrances de nos ancêtres auraient du faire de nous un peuple exemplaire de sagesse !

Il y a ceux pour qui rien ne s’est passé. Et ceux qui ne peuvent fermer les yeux.

C’est les yeux ouverts et la main tendue vers la fraternité que nous nous élevons contre l’injustice et la force guerrière. C’est les yeux ouverts que nous appelons au boycott, au « BDS » des produits d’un Israel maltraitant et occupant. C’est les yeux ouverts et avec l’intelligence de l’histoire que nous nous engageons pour la seule paix viable : celle construite sur la justice et l’égalité de respect.

Hommes de peu, hommes sans âmes, Messieurs Goldnadel et Ghnassia nous accablent de leurs menaces. Ils usent de l’espace de justice comme d’un champ de bataille. Ces avocats fanatisés portent le triste reniement d’une éthique du Droit au service de l’apaisement. Ils dénient la légitimité portée par le respect. Ces hommes hautains et dédaigneux sont les griffes d’un Crif devenu officine de guerre. Ces extrémistes veulent un « vivre ensemble » avec le droit à la force pour les uns et le droit à la soumission pour les autres.

Ces tristes hommes ne nous feront pas fléchir. L’avenir de la dignité et de la fraternité est chez nous. Nos armes sont pacifiques et tournées vers la paix. Notre boycott désarme les sauvages. Nulles menaces ne nous feront baisser la tête. Marek Edelman, Joseph Epstein, Raymond Aubrac, nous serons dignes de vous"

Serge Grossvak, en réponse à l’article de M. Ghnassia paru dans le Monde et à la lettre de M. Goldnadel à Mme la Ministre de la Justice.

Le 29/03/10