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Intervention divine ou (et) divine surprise ? (ndlr)

Quand un communiste crée la surprise à Tel-Aviv

Vendredi, 14 novembre 2008

vendredi 14 novembre 2008

Israël . Lors de municipales, par ailleurs largement boycottées par les Palestiniens, le député Dov Khenin a enregistré quelque 32,32 % des voix.

Alors que les feux de l’actualité étaient braqués sur Jérusalem, c’est de Tel-Aviv qu’est venue la surprise. Candidat à la mairie de la ville la plus laïque d’Israël, le député communiste Dov Khenin a créé l’événement. Crédité d’à peine 2 % des voix, il a enregistré 32,32 % de voix contre le maire sortant, Ron Huldai, qui a été réélu de justesse avec 50,6 % de voix. Et cela tout en affirmant avec force ses positions en faveur du droit des Palestiniens à avoir un État dans les frontières de 1967.

Pourtant, rien ne laissait présager que Dov Khenin allait atteindre un tel score quand on sait que cet ancien sergent de l’armée israélienne a été condamné pour avoir refusé d’aller dans les territoires occupés, et qu’il est connu également pour son refus de se lever de son banc de député lorsque l’on joue la Hatikvah (l’hymne national israélien) à la Knesset (le parlement israélien). « Je proteste contre l’occupation », dit-il en réponse à ses détracteurs. Pour la gauche non travailliste et le camp de la paix en général, le score de Dov Khenin montre qu’il est possible de faire reculer l’ultranationalisme religieux et la droite extrême israélienne, et cela à deux mois et demi des élections législatives israéliennes du 10 février.
À Jérusalem, le scrutin, boycotté par les 250 000 Palestiniens, a été remporté par l’homme d’affaires laïc, Nir Barkat, quarante-neuf ans, ancien officier parachutiste, partisan du refus de toute concession aux Palestiniens, qui veulent faire de la partie Est de la ville la capitale du futur État palestinien. Avec 52 % des voix, il a battu son rival ultraorthodoxe, le rabbin Meir Poroush (43 %). Grand perdant en revanche, le milliardaire russo-israélien Arcady Gaydamak, qui n’a recueilli que 3,6 % des voix en dépit de ses efforts, le rachat d’un hôpital de Jérusalem qu’il modernise, son acquisition du club de foot Beitar de la ville et son financement d’associations caritatives. « Cette victoire est celle de la droite et de la gauche, des religieux et des laïcs, des juifs et des Arabes », a déclaré sans rire le nouveau maire.

H. Z.