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TOUT SE TIENT (surtout pour le pire) - NDLR -

Un universitaire refoulé des Émirats pour avoir critiqué le régime de Bahreïn

Lundi, 25 février 2013 - 15h45

lundi 25 février 2013

De Djibouti à Alexandrie et de Djibouti à Manamah, tous se déchirent mais, pour le moment, « tout se tient ».
Les pièces du puzzle vacillent sur fonds de Mer Rouge, de Golfe d’Aden, de Mer d’Arabie et de Golfe persique.
Micro plaques tectoniques sujettes aux poussées de magma dont la pression éruptive s’accroit de jour en jour.
Sur l’échelle de Richter, les traceurs n’en finissent pas de zigzaguer avec de + en + d’amplitude dans l’attente d’un second printemps et du
Grand Sachem qui prépare ses valises et a envoyé en reconnaissance son nouvel éclaireur.
La liste noire s’allonge ! prémisse d’un grand chambardement ?

Le Comité de rédaction

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En signe de protestation, la London School of Economics and Politics s’est retirée de la conférence sur « la transition dans le monde arabe ».

L’universitaire a été jugé trop critique sur la politique de Bahreïn, confronté à plusieurs manifestations populaires. © A. Rasool / Sipa

Refoulé parce que trop critique vis-à-vis de la politique de Bahreïn. Un universitaire occidental s’est vu interdire l’entrée sur le territoire des Émirats arabes unis, voisin de la monarchie du Golfe. L’universitaire Kristian Coates Ulrichsen a été refoulé vendredi alors qu’il devait s’adresser à une conférence régionale sur Bahreïn, co-organisée par l’université américaine de Charjah, membre de la fédération des Émirats, et son institut, London School of Economics and Politics (LSE), a précisé le ministère des Affaires étrangères

En conséquence, la LSE s’est retirée de la conférence, placée sous le thème « Le nouveau Moyen-Orient : la transition dans le monde arabe », qui a été finalement annulée. « Les Émirats soutiennent pleinement les efforts du gouvernement de Bahreïn et des groupes de l’opposition pour régler la situation par le dialogue pacifique », a affirmé le ministère dans un communiqué publié par l’agence officielle Wam. Or, a-t-il poursuivi, « Ulrichsen a constamment exprimé des points de vue mettant en cause la légitimité de la monarchie à Bahreïn ».

"Liste noire"
« Les Émirats ont estimé qu’à ce stade extrêmement sensible du dialogue national à Bahreïn, il serait inutile de permettre à des idées non constructives sur la situation à Bahreïn de s’exprimer depuis un autre pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) », selon le communiqué. M. Ulrichsen a indiqué samedi sur Twitter qu’il était rentré à Londres après avoir été refoulé des Émirats où on lui a fait savoir que son nom figurait sur « une liste noire ». Cette interdiction a suscité sur les réseaux sociaux un débat sur l’annulation par le LSE de sa participation à la conférence, en signe de protestation.

« Bravo LSE pour (cette) position de principe », a écrit Sarah Leah Whitson, directrice exécutive de Human Rights Watch pour le Moyen-Orient. M. Ulrichsen a écrit l’an dernier une étude intitulée « Après le Printemps arabe, changement de pouvoir au Moyen-Orient : une révolution avortée à Bahreïn ». Les forces bahreïnies, soutenues par des troupes du Golfe, notamment d’Arabie saoudite, ont maté à la mi-mars 2011 un mois de contestation, animé par des chiites, majoritaires à Bahreïn, qui revendiquent une monarchie constitutionnelle dans ce pays dirigé par une dynastie sunnite.

Le Point.fr