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LE TEMPS :

" Le mystère des détenus israéliens classés « X-masque de fer »

Lundi, 18 février 2013 - 6h21 AM

lundi 18 février 2013

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L’affaire fait grand bruit en Israël dans les milieux et presse d’opposition !!!

SIC :

"NO comment Impact sur la démocratie modèle, ce que clame NETANYAHU qui confirme que la procédure défend les droits !!!

Ce qui n’a pas empêché de demander aux médias de ne rien révéler sur cette affaire qui selon le Mossad, lors d’une réunion avec les patrons de journaux, admettait que la publication des faits embarrasserait le gouvernement !!! ce qui après publication parles Australiens ne semble pas affecter Netanyahu qui admet qu’ISRAEL est un Etat à part

Il faut se rappeler que lors de l’affaire de DOHA, on apprenait que les Israéliens utilisaient fréquemment des passeports Allemands, Britannique, Australiens s voire français( en l’absence d’info) pour éviter lors d’arrestation d’agents que la culpabilité retombe sur Israël. A l’époque après l’affaire de DOHA, les Israéliens avaient admis qu’ils ne le feraient plus ... mais ils continuent

"There are no Prisoner Xs in the State of Israel," he said. "It’s a term from Argentina and dictatorships where people have disappeared and have sat without any contact with the world. There is no such thing in Israel." !!!!!!!!!!!!!
Le mystère des détenus israéliens classés X

Par Serge Dumont tel-aviv
Ancien agent du Mossad, l’Australien Ben Zygier s’est pendu dans sa cellule. La question des prisons secrètes ressurgit en Israël
Pourquoi le détenu Ben Zygier s’est-il suicidé dans sa cellule ? Et pourquoi les autorités israéliennes s’acharnent-elles à étouffer l’affaire ? Ces questions sont sur toutes les lèvres à Tel-Aviv depuis la diffusion, il y a quatre jours, par la chaîne de télévision australienne ABC, d’un documentaire révélant que ce juif australien, installé en Israël depuis dix ans, était également un officier du Mossad opérant à l’étranger sous couverture.

Pour des raisons encore mal définies, cet espion connu à Raanana (sud-est de Tel-Aviv) sous le nom de « Ben Alon », a été arrêté par ses collègues et placé en isolement total dans une cellule sécurisée de la prison Ayalon. C’est là que cet homme, que les gardiens surveillaient en permanence et surnommaient le « prisonnier X », a été retrouvé pendu le 15 décembre 2010. Son corps a alors été renvoyé en Australie, où il a été enterré dans la plus grande discrétion.

Peu après la diffusion du reportage australien, le cabinet de Benyamin Netanyahou a imposé la plus stricte censure sur l’affaire. Il a d’ailleurs convoqué le « comité des rédacteurs en chef », un organe regroupant les dirigeants de tous les médias de l’Etat hébreu, afin de leur faire rencontrer le patron du Mossad, Tamir Pardo, et d’exiger le silence de la presse. Une initiative rarissime.

Pourtant, mardi, usant de leur immunité parlementaire, le député communiste Dov Hanin, son collègue arabe israélien Ahmed Tibi et Zehava Gal-On, la présidente du parti progressiste Meretz, ont enfreint la règle en interpellant publiquement le ministre de la Justice, Yaacov Neeman. Embarrassé, ce dernier a promis de se « renseigner ».

La chape de plomb pesant sur le cas de Zygier s’explique évidemment par son activité clandestine. En effet, revenu en Australie après avoir vécu en Israël et y avoir rempli ses obligations militaires, Zygier s’est inscrit à l’Université de Monash (Melbourne) et s’y est lié avec des Syriens, des Libanais et des Iraniens. Il a ensuite utilisé quatre passeports australiens portant des identités différentes, dont celle de « Ben Allen », pour se rendre dans chacun de ces pays.

Avec deux autres Australiens également recrutés par le Mossad et utilisant le même genre de vrais-faux passeports, Zygier a créé ou géré en Europe une ou plusieurs sociétés commerçant avec l’Iran. « Dans le but de livrer du matériel défectueux ralentissant le projet nucléaire de Téhéran », dit-on à Jérusalem.

Selon nos sources, Zygier faisait partie du département du Mossad baptisé « Césarée », au sein duquel une petite unité baptisée « Kidon » (poignard) est chargée des coups les plus tordus. A-t-il, comme le prétendent plusieurs journaux arabes, participé à l’assassinat de Mahmoud al-Mabroukh, un cadre du Hamas étouffé dans sa chambre d’hôtel à Dubaï, en janvier 2010 ? Il était en tout cas sur place. Mais les affirmations selon lesquelles il aurait « trahi » l’Etat hébreu, en dévoilant les coulisses de cette opération à des services de pays arabes en échange de l’impunité, semblent infondées.

Quel que soit le passé de Zygier, sa détention et son étrange suicide posent une question fondamentale pour la démocratie israélienne : celle de l’existence d’une justice parallèle et de prisons secrètes fonctionnant hors de tout contrôle. Car il y a déjà eu de nombreux autres « prisonniers X » depuis la création de l’Etat hébreu, et il y en a encore. Dans le courant des années 1950, Motti Keidar, un agent des renseignements militaires (Aman) accusé de meurtre, a ainsi passé plusieurs décennies en isolement, sans que quiconque n’ait eu vent de sa condamnation secrète.

En 1982, convaincu d’espionnage au profit de l’URSS, Markus Klingberg, le président de l’Institut de recherche biologique de Nes Tziona, a été, lui, condamné à 20 ans de prison. Détenu sous le nom d’« Abraham Grinberg », il n’avait aucun contact avec l’extérieur. Pour bénéficier du droit de le rencontrer quelques minutes par an et sous surveillance, son entourage était obligé de répandre le mensonge selon lequel Klingberg était « soigné en Suisse ».

A l’exception d’une poignée de magistrats et d’avocats homologués par les différents services de renseignements israéliens, nul ne connaît les règles de ce système opaque. Durant la deuxième Intifada, rendant visite à un client, Me Zvi Rich, un avocat de Tel-Aviv, a ainsi croisé par hasard quatre Irakiens soupçonnés d’espionnage… parce qu’ils avaient fui le régime de Saddam Hussein plusieurs années auparavant.

Jamais jugés, ces hommes avaient été oubliés par l’administration. Mû par la compassion, l’avocat a alors pris leur dossier en main et obtenu, au terme de plusieurs années de tractations harassantes, qu’ils soient assignés à résidence dans un kibboutz de haute Galilée.

A la même époque, sous la pression de l’ONG israélienne Hamoked, le gouvernement d’Ariel Sharon a reconnu l’existence du Centre 1391, une prison secrète gérée par le Shabak (la Sûreté générale), et installée dans un ancien centre industriel. Outre des Palestiniens, des Syriens, et des Libanais suspectés d’espionnage ou de terrorisme y ont été enfermés sans procès. Et soumis à des traitements dégradants, notamment dispensés par une unité spéciale des renseignements militaires (Aman).

Sous la pression des ONG, le Centre 1391 a été vidé en 2006, mais d’autres l’ont remplacé depuis lors. Peut-être plus pour longtemps, puisque les médias, qui ne craignent plus la censure en raison des remous internationaux provoqués par cette affaire, exigent désormais des explications."

© 2013 Le Temps SA
Netanyahu on Prisoner X affair : Let Israel’s security forces do their work

In prime minister’s first comment on the death of alleged Mossad agent Ben Zygier, Netanyahu says Israel protects the rights of the interrogated as well as freedom of expression, but adds, ’We are not like other states.’

By Barak Ravid

Ben Zygier’s passport. It’s very hard to find someone who will admit on the record to having being asked to “lend” his or her passport to the Mossad.

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Results of probe into death of Ben Zygier likely to be published in coming days

By Ofra Edelman and Yaniv Kubovich
Feb.17,2013 | 11:54 AM | 1
Senior official : Just a handful of prisoners held in Israel without public’s knowledge
By Ofra Edelman | Feb.17,2013 | 11:54 AM | 4
Prime Minister Benjamin Netanyahu on Sunday commented on the Prisoner X affair in the first official Israeli government statement since the affair came to light last week.

Netanyahu, who as prime minister oversees the Mossad’s activities, opened the weekly cabinet meeting with a statement rejecting criticism of the organization for its handling of the affair, particularly after the broadcast of an Australian television expose last week.

Netanyahu also spoke out in defense of the government’s legal advisor and the state prosecution, claiming that the gag orders initially issued on the affair did not infringe on freedom of expression.

"I would like to open the meeting by saying that I trust the security forces of the State of Israel completely. They work with endless dedication to ensure that we can live in this land. I also have absolute trust in the legal authorities of the State of Israel," the prime minister said.

"Israel’s security and intelligence forces act under the full supervision of the legal authorities, which are completely independent. In providing for security and enforcing the law, freedom of expression is also protected. But we need to remember that we are not like the other states."

"We are an exemplary democratic state and we protect the rights of the interrogated and individual rights no less than any other country. But we are also more threatened and face more challenges, and thus we must maintain the proper activities of our security services. Therefore I ask of everyone : Let the security forces continue to do thier work undisturbed, so that we can continue to live in security and tranquility in the State of Israel."

On the day of the broadcast on Australian TV, the Prime Minister’s Office called the editors and owners of Israel’s major media outlets to a meeting in which representatives of the Mossad asked them for their cooperation in withholding publication of information on the incident, claiming that it would embarrass a government agency.