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Le rapport qui fera date ( ndlr)

« L’ONU demande le retrait des colons israéliens »

Vendredi, 1er février 2013 - 6h58 AM

vendredi 1er février 2013

Scripta manent !

Le Comité de rédaction

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Etat de Palestine occupé 31 janvier 2013 13:09 ; Act : 31.01.2013 14:06

Les colonies israéliennes de peuplement violent les droits des Palestiniens et les Conventions de Genève, estime l’ONU.

Une commission d’enquête de l’ONU a demandé jeudi le retrait des colons israéliens de la Cisjordanie. Les colonies israéliennes de peuplement violent les droits des Palestiniens et les Conventions de Genève, selon son rapport publié à Genève. Jérusalem l’a aussitôt qualifié de « contre-productif » .

Le document fait état de « violations généralisées qui sont principalement caractérisées par le déni du droit à l’autodétermination et des discriminations systématiques qui s’exercent quotidiennement envers le peuple palestinien ».

« Conformément à l’article 49 de la IVe Convention de Genève, Israël doit cesser toute activité de peuplement dans les colonies et ce sans conditions préalables », a affirmé Christine Chanet (France), présidente de la commission. Elle a dénoncé « une annexion rampante ».

Système de ségrégation

L’Etat hébreu « doit immédiatement commencer un processus de retrait de tous les colons des territoires occupés », affirme le rapport.

Il souligne que les colonies de peuplement sont développées pour le bénéfice exclusif des Israéliens juifs, « à travers un système de ségrégation total entre les colons israéliens et le reste de la population habitant dans les territoires palestiniens occupés ».

« Ce système de ségrégation est soutenu et facilité par un contrôle militaire et de maintien de sécurité stricts au détriment des droits du peuple palestinien », selon le rapport.

« Nous appelons le gouvernement d’Israël à s’assurer que les responsabilités pour toutes les violations commises soient établies, à mettre fin à l’impunité et à s’assurer que justice soit rendue pour toutes les victimes », a déclaré Asma Jahangir (Pakistan), membre de la commission d’enquête.

« L’ampleur des violations liées aux politiques d’Israël sur la dépossession de terres, les évictions, les démolitions d’habitations et les expulsions de Palestiniens démontrent la nature généralisée de ces violations. La violence et l’intimidation à l’encontre des Palestiniens et de leurs biens est motivée par le désir de chasser les populations locales de leurs terres », a expliqué le troisième membre de la commission Unity Dow (Botswana).

Responsabilité de tous les Etats

Le rapport indique que les entités privées ont aussi permis, facilité et profité de la construction des colonies de peuplement, autant directement qu’indirectement. Il relève que le Statut de Rome établit la juridiction de la Cour Pénale Internationale (CPI) sur le transfert des populations dans les territoires palestiniens occupés.

La commission appelle « tous les Etats membres » de l’ONU à assumer leurs obligations et responsabilités dans leurs relations avec un Etat violant les normes des lois internationales, et « à ne pas reconnaître une situation illégale résultant des violations israéliennes ».

« Les faits sont connus. Le problème est que personne ne fait rien. Si tous les Etats remplissaient leurs obligations, ce problème n’existerait pas », a souligné Mme Chanet.

Elle a précisé que la commission d’enquête a approché cinq fois les autorités israéliennes pour leur demander leur coopération, en vain. Elle n’a pas été autorisée à se rendre sur le terrain.

Réaction israélienne

Le rapport a été demandé par le Conseil des droits de l’homme en mars 2012, provoquant la colère de Jérusalem. Depuis, le gouvernement israélien ne participe plus aux travaux du Conseil des droits de l’homme.

« La seule manière de résoudre toutes les questions en suspens entre Israël et les Palestiniens, y compris sur la question des implantations, passe par des négociations directes sans conditions préalables. Des mesures contre-productives, comme le rapport publié aujourd’hui, ne feront qu’entraver les efforts visant à trouver une solution durable au conflit israélo-palestinien », a réagi le gouvernement israélien.

« Malheureusement, le Conseil des droits de l’homme se distingue par son approche unilatérale et systématiquement partiale à l’encontre d’Israël. Ce rapport est le dernier rappel en date de cette triste approche », a ajouté le communiqué diffusé par la mission israélienne à Genève.

Le Conseil des droits de l’homme discutera du rapport le 18 mars. Il décidera alors des suites à lui donner.

(ats)