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Source : New York Times, traduit et édité par moqawama.org

« Bahreïn, un allié brutal »

Samedi, 29 décembre 2012 - 11h03 AM

samedi 29 décembre 2012

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Le quotidien américain "The New York Times" a publié un article intitulé "Bahreïn, un allié brutal", écrit par l’activiste Zaynab Khawaja, où elle y présente la situation déplorable des droits de l’Homme, dans son pays, Bahreïn, allié des Etats-Unis.

Bahreïn, ce petit royaume gouverné par les Al-e Khalifa, depuis plus de 200 ans, est une base, pour la cinquième flottille américaine, qui contrôle les mouvements maritimes régionaux, accomplit des missions, en Irak et en Afghanistan, et surveille l’Iran, sur fond d’une escalade de tensions régionales, écrit Zaynab Khawaja.

Le peuple bahreïni opprimé a rejoint les rangs du "printemps arabe" après la chute de Hosni Moubarak, en Egypte. Les Bahreïnis ont organisé des marches, dans les rues du royaume, le 14 février 2011, le cœur rempli d’un nouvel espoir. Les gens, pauvres et riches, sunnites et chiites, libéraux et religieux, ont senti, pour la première fois, qu’ils sont capables de s’exprimer, en toute liberté, à Manama, et, surtout, dans la place de la Perle. La liberté n’a pas duré longtemps. Les forces sécuritaires du régime bahreïni ont attaqué les manifestants pacifiques et ont détruit la place de la perle, devenue le symbole de la révolution bahreïnie, ajoute Zaynab.

En mars 2011, les mercenaires de l’armée saoudienne et émiratie sont intervenus, pour réprimer les manifestants réclamant la démocratie. Descendre dans les rues, hisser le drapeau national et appeler à la démocratie ont coûté aux manifestants leurs vies. Crier « à bas le dictateur » peut exposer les protestataires au risque des chocs électriques. Prononcer un discours sur la démocratie et les droits de l’Homme peut vous emmener en prison pour la vie. Des enfants ont péri, après avoir inhalé les gaz toxiques lancés par la police, et des manifestants adolescents ont été tués par les balles des forces sécuritaires.

À Bahreïn, tu peux trouver des familles entières de 4 ou 5 membres, tous, en prison. Dans son article, l’activiste raconte que son père Abdel Hadi khawaja a été battu, jusqu’à l’évanouissement, dans son appartement, devant sa famille, selon un rapport de la commission d’enquête, à Bahreïn. Il a été arrêté avec son frère. Ils ont été tous torturés. La lutte pour la liberté et la démocratie à Bahreïn, semble désespérée, parce que les dirigeants sont soutenus par des alliés forts, dont l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, explique-t-elle. Les États-Unis parlent, souvent, des droits de l’Homme et de la démocratie, mais tandis que l’Arabie saoudite envoie ses troupes, pour soutenir le régime des Al-e Khalifa, ils y envoient des armes. La politique de deux poids deux mesures a valu aux Etats-Unis sa crédibilité, dans toute la région.

Le message qu’on peut tirer est, si tu es un allié des États-Unis, tu peux violer les droits de l’Homme sans être puni. Quoique soit le prix, les Bahreïnis continueront à revendiquer les valeurs des droits de l’Homme et de la démocratie que les Etats-Unis prétendent protéger. C’est un outrage que l’Amérique continue à soutenir un régime qui foule ces valeurs aux pieds, conclut Zaynab khawaja.

Source : New York Times, traduit et édité par moqawama.org