Israel arrests 55 in West Bank overnight

Pendant qu’Israël, soi-disant sous la pression internationale, préparait sa « proposition de trêve » concernant l’opération « pilier de défense », ce même gouvernement sévissait sur la partie cisjordanienne de la Palestine en procédant (entre-autres exactions) à l’arrestation de 55 personnes, sous prétexte de vouloir maintenir l’ordre et d’empêcher l’entrée en Israël d’éléments qualifiés de terroristes.

En réalité, cet Etat, terroriste lui même, ne peut s’empêcher de sévir d’une façon ou d’une autre afin de maintenir sous pression ses troupes, de montrer à son opinion publique, asphixiée par la propagande et qui, de ce fait notamment, depuis plus de 60 ans le soutient, qu’il compense la mise en oeuvre de la trève par une opération « rafle massive » tout en maintenant sur la ligne de front de Gaza l’intégralité de ses troupes d’assaut qui n’attendent qu’un ordre pour reprendre immédiatement le combat.

En réalité, cette stratégie prouve, s’il en était encore besoin, que l’entité « Palestine » existe bel et bien et que, quelques soient les dissenssions existantes entre une partie de la population de la région de Gaza et une partie de la population de la région de Cisjordanie, la résistance dans L’Etat de Palestine est une et indivisible et que l’attaque d’une région déclenche immédiatement des mouvements de solidarité dans l’autre.

En fait, on est ici devant la problématique de la quadrature du cercle, dans le cas présent particulièrement vicieux, dans lequel Israël s’est lui même enfermé. Il avait besoin d’une trêve pour donner, croit-il, à l’opinion internationale une fallacieuse preuve de son sens humanitaire ; cette même opinion internationale qui, sauf peut-être aux USA (et encore !), se démarque de ses dirigeants qui, comme en France, n’ont pas encore compris que le vent avait tourné, que, malgré la désinformation organisée, la majorité des peuples en état de s’exprimer avait pris parti pour l’agressé et que la méfiance envers l’état d’Israël se transformait de plus en plus vite en sentiments beaucoup moins homéopathiques voire en violente colère pouvant donner lieu à des démonstrations compréhensibles mais pouvant devenir incontrôlables.

Les cache-misère d’une politique intérieure à base de ragots, de combats de chefs et de débats interminables sur la bi, la trans, j’en passe et des meilleures, ne suffisent plus à cacher l’exaspération d’une population qui, très majoritairement est d’abord soucieuse de son quotidien et ensuite solidaire, silencieusement encore, du sort des opprimés parmi lesquels les Palestiniens tiennent une place de choix.

Un proche avenir nous indiquera probablement dans quel sens le vent de « l’intérêt électoral » fera s’orienter la girouette du microcosme au pouvoir. La levée de la main-mise sur l’information en serait un premier élément encourageant ; gageons cependant que la valse’hésitation à agir en ce sens n’en est encore qu’à moitié de lecture de sa partition et que le « premier violon » n’a pas encore fini d’accorder son instrument.

Michel Flament

Coordinateur