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Pendant que GAZA flambe, le « noyau dur » tremble (ndlr)

Bahreïn : sur fond de promesses de réforme non tenues, la répression se durcit

Mercredi, 21 novembre 2012 - 10h12 AM

mercredi 21 novembre 2012

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Amnesty International continue à recevoir des informations sur les violences perpétrées par les forces de sécurité © AFP/Getty
[21/11/2012]

Bahreïn est confronté à un dilemme et doit choisir entre maintenir l’état de droit ou s’engouffrer dans la spirale de la répression et de l’instabilité.

Un nouveau document d’Amnesty International, Bahrain : reform shelved, repression unleashed, est rendu public quelques jours avant le 1er anniversaire de la diffusion du rapport historique de la Commission d’enquête indépendante de Bahreïn (BICI), mise sur pied par les autorités bahreïnites pour enquêter sur les atteintes aux droits humains commises durant les manifestations antigouvernementales de 2011.

Dans son rapport, la BICI a déclaré le gouvernement responsable de violations flagrantes des droits humains et a recensé de très nombreux cas de violences. Elle a fait une série de recommandations et a notamment préconisé l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture et autres mauvais traitements, et la comparution en justice des responsables présumés.
Après la publication du rapport de la BICI en novembre 2011, le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre ces recommandations.

Un fossé entre discours et réalité

Cependant, comme le révèle clairement la synthèse d’Amnesty International, au lieu de tenir son engagement, il a rapidement opté pour un durcissement de la répression, qui a culminé au mois d’octobre avec l’interdiction de tout rassemblement dans le pays, en violation du droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique, et au mois de novembre avec la déchéance de la nationalité bahreïnite de 31 figures de l’opposition.

L’ampleur et la nature des violations perpétrées à Bahreïn depuis que la BICI a fait ses recommandations tournent en dérision le processus de réforme. Comme le dénonce Amnesty International dans son rapport, les autorités sont revenues sur leurs promesses de poursuivre sur la voie du changement. Le gouvernement a beau affirmer qu’il veut renforcer l’état de droit et améliorer la situation des droits humains, ces déclarations sonnent creux au regard du processus de réforme moribond.

Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.