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Un pas de plus dans la mise au ban d’un Etat hors la loi

LES ENSEIGNANTS BRITANNIQUES VOTENT LE BOYCOTT DES UNIVERSITÉS ISRAÉLIENNES

source : CAPJPO-EuroPalestine

mardi 30 mai 2006

CE QUE LES POLITIQUES N’ONT PAS LE COURAGE DE FAIRE, LA SOCIETE CIVILE LE FERA ET SAURA, LE JOUR VENU, SE SOUVENIR ET DECIDER, EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE, QUI EST DIGNE DE LA REPRESENTER

Publié le 29-05-2006

http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2143

Le syndicat britannique NATFHE, qui regroupe 67.000 membres des enseignements secondaire et supérieur, a voté lundi en congrès une motion appelant au boycott des enseignants et universitaires israéliens refusant de prendre leurs distances avec les agissements criminels de leur propre gouvernement contre le peuple palestinien.

L’appel de la NAFTHE répond à une demande de solidarité internationale formulée par les universitaires palestiniens et 170 associations et syndicats des territoires palestiniens occupés.

Le secrétaire général du NAFTHE, Paul Mackney, a dénoncé la profonde hypocrisie de ceux qui s’opposaient à la motion en arguant d’un caractère prétendument « sacré » des libertés universitaires.

Les dirigeants des universités israéliennes, et une large majorité de leurs enseignants, ont jusqu’à présent tenu à présenter leurs institutions comme des havres de tolérance, animés d’intentions pacifistes. Mais aucune université israélienne n’a jamais émis la moindre critique contre la politique raciste et colonialiste du gouvernement israélien ; la poignée d’universitaires courageux, qui dénoncent publiquement l’oppression du peuple palestinien par Israël, sont au contraire en butte à l’hostilité déclarée des institutions, quand ils ne sont pas l’objet de mesures disciplinaires.

Et que dire des universités et des écoles palestiniennes ? « Critiquer notre motion sans avoir un mot pour les libertés universitaires de la Palestine est une plaisanterie de mauvais goût », a commenté Paul Mackney.

Depuis septembre 2000, on ne compte plus le nombre de professeurs, d’étudiants, de lycéens et même d’écoliers tombés sous les balles israéiennes. « Plus de 185 écoles ont été détruites par l’armée israélienne, alors qu’un seul établissement scolaire israélien a été touché par la violence palestinienne au cours de la même période », a-t-il dit.

Le déni israélien du droit à l’éducation des Palestiniens est multiforme, a poursuivi le responsable syndical : « Même dans les cas où professeurs et élèves peuvent se déplacer et se rendre à l’université, les équipements de base pour assurer une vie universitaire minimale sont désormais absents, car ils ont été détruits, et n’ont pu être remplacés ».

L’atteinte généralisée au droit de tous à l’éducation s’est aggravée depuis le début de l’année, avec l’opération internationale de blocage des revenus de l’administration palestinienne, qui fait que les enseignants, pas plus que les autres fonctionnaires de l’Autorité Palestinienne, n’ont reçu de salaire depuis trois mois maintenant.

« Face à une telle injustice, la société civile palestinienne, dont ses universités, a besoin plus que jamais de notre soutien et de notre solidarité, et celle-ci ne sera pas réduite au silence », a conclu Mackney.