D’ici 48 heures : piraterie prévisible en Méditerrannée (ndlr)

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Israël menace l’Estelle d’utiliser la force

12.10.2012 - L’Estelle a reçu aujourd’hui un message du ministère des Affaires étrangères de Finlande, disant qu’en tant que Etat du pavillon du trois-mats, ils avaient été informés par Israël de ce qui suit :

"Dans le cas où le SV Estelle chercherait à briser le blocus maritime sur Gaza (20 miles nautiques), Israël interviendrait dans la situation en faisant usage de la force. Si cela devait arriver, la sécurité des personnes à bord pourrait être compromise."

Nous demandons instamment à Israël de ne pas faire usage de la force contre un navire approchant pacifiquement. L’Estelle fait partie d’une action de la société civile internationale, qui a pris la mer pour les droits de l’homme. Ni le bateau ni ses passagers ne constituent la moindre menace contre quiconque. Attaquer le bateau est un choix qu’Israël peut faire ou ne pas faire. Nous espérons que les peuples et les gouvernements du monde se tiendront du côté des droits de l’homme et de la non-violence.

Ship to Gaza–Sweden : - Dror Feiler - Mattias Gardell - Ann Ighe - Victoria Strand

Un de ceux qui naviguent sur l’ Estelle pour briser le blocus de Gaza : John JB Brant, Suède

11/10/2012 :: John JB Brant est l’un des neuf marins professionnels de la voile, bénévoles sur l’ Estelle . Ils donnent toutes leurs compétences en solidarité avec les Palestiniens. Et les 7 autres qui n’ont pas les compétences professionnelles requises sont désormais les apprentis des Neuf. John, 31 ans, n’a jamais été un militant ou même particulièrement intéressé à la politique. Il est ingénieur en réparation navale et a navigué sur tous les types de bateaux dans les eaux européennes. Il savait la situation à Gaza et a déclaré qu’il était volontaire, mais n’avait jamais pensé comment il pourrait donner suite. Quand il a été interrogé par son ami Joel Opperdoes, premier lieutenant à bord, il se demandait si sa place était à bord. Il fut vite convaincu : Un ingénieur maritime spécialiste dans la réparation navale aurait une grande utilité à bord. Il n’a pas fallu longtemps pour décider John.
« En fait, j’ai toujours voulu faire quelque chose qui compte mais je ne savais pas par où commencer. Quelle organisation pouvait répondre à ma recherche ». Le moment était venu pour lui de se joindre à une équipe dont l’objectif était de faire du monde un meilleur endroit pour vivre
John a navigué avec Estelle depuis la fin de Juillet. Il a rejoint à Göteborg. "On se sent bien » ; il est heureux. Confondu par l’accueil fantastique : des gens, des collègues, des manifestations de la population dans chaque port touché ! « chaque jour est passionnant. Maintenant, je me mets sérieusement à la question des Palestiniens et à Gaza, et je suis fier d’être à bord. "
« Je me demande s’il faut avoir peur de ce qui pourrait arriver mais on m’a bien dit que je pouvais débarquer quand je voulais. je sais exactement ce que nous avons à faire et quelles conséquences cela peut avoir, mais je n’ai pas peur. Je me suis mis mentalement à ce que nous allons naviguer dans les eaux palestiniennes pour briser le blocus ! Et je suis prêt à toute éventualité .
Sur les neuf professionnels, sept laissent pousser leur barbe. Selon John, c’est la « barbe des séries éliminatoires : nous laissons pousser la barbe jusqu’à ce que nous soyons arrivés à destination finale. Nous y voyons un mythe de nos ancètres les Vikings et certains commencent à vouloir rivaliser avec la longueur de barbe de Marx
Estelle est un vieux trois-mâts goélette. Lorsque John, qui est un familier de la technologie la plus récente, est descendu dans la salle des machines, « c’est mignon avec sa génératrice construite dans ce qui était l’Union soviétique et le moteur de marque Alfa qui date de 1954. C’est plus amusant d’utiliser le moteur manuellement, au lieu de s’asseoir et de regarder un écran. Il est devenu un ami. Et Estelle est un merveilleux navire qui a sa propre personnalité, son propre charme.
John JB Brant peut venir à bout de toutes sortes d’erreurs, réparateur et bricoleur qu’il est, l’ Estelle doit parvenir à Gaza avec les dix voiles hissées.
Maria-Pia Boëthius, écrivain et stagiaire à bord d’Estelle

A bord d’Estelle on pratique la non-violence

15/10/2012

Équipage et passagers sur l’Estelle décident tous de suivre une formation pour se préparer à la possibilité que l’armée israélienne mène une action illégale et violente, comme cela s’est passé à l’attaque de la « Flottille de la Liberté 2010 »
Stellan Vinthagen, chercheur suédois de la paix et de la non-violence formateur expérimenté, assure la formation demandant à chacun de signer un engagement à agir pacifiquement même en cas de danger pour sa vie. Il a montré manière de se comporter dans les situations à risque, prendre des décisions à l’unanimité Il a mis en place le jeu de rôle comment se comporter par rapport à la détention et à l’interrogatoire, comment se constituer en petit groupes pour se soutenir mutuellement si l’on devient vulnérable aux agressions violentes par l’armée israélienne
Les passagers et l’équipage ont effectué des exercices pratiques afin de trouver des façons créatives de paix : prévenir l’abordage du navire et dans le même temps calmer les soldats en se couchant pour montrer que nous ne sommes ni dangereux et violent. Tous ont étudié les vidéos sur les actions violentes précédentes, et, ensemble, nous avons partagé les préoccupations et les espoirs pour ce qui est à venir. Les personnes à bord sont bien sûr préoccupées par les menaces proférées par l’armée israélienne, voulant utiliser la force militaire contre nos navires humanitaires, mais tous ensemble se sont engagés à agir pacifiquement indépendamment de la violence à laquelle nous risquons d’être confrontés.
Si Israël après une attaque affirme que nous nous sommes comportés violemment en leur lançant des objets ou toute autre réaction physique, nous disons que c’est un mensonge. Notre campagne est pacifique et civile et nous avons préparé nous-mêmes à agir en tant que civils pacifiques, même si nous sommes attaqués par ceux qui pour une raison quelconque peur de notre action humanitaire.

Stellan Vinthagen est chercheur de paix, militant et formateur non-violence

Estelle sur la route de la bande de Gaza avec des députés à bord
16/10/2012

A 12 heures le mardi 16 octobre des passagers supplémentaires ont rejoint le navire Estelle et font route sur Gaza pour tenter de briser et de lever le blocus. Lors du passage au sud des îles grecques l’Estelle a embarqué d’autres députés de Suède, de Norvège, de Grèce et d’Espagne L’équipage est maintenant composé de militants de la Finlande, la Suède, la Norvège, le Canada, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, Israël.

L’un des députés qui se sont embarqués au sud des îles grecques, plus tôt aujourd’hui, le député social-démocrate et le médecin, Sven Britton sont rejoints par leurs collègues parlementaires Aksel Hagen de la Norvège, Ricardo Iglesias Sixto, Espagne, et Vangelis Diamandopoulos et Dimitris Kodelas, de Grèce ainsi qu’ancien député, Jim Manly du Canada.Trois citoyens israéliens sont également à bord pour participer à la tentative de briser et de lever le blocus. Estelle est prévu d’entrer à Gaza ce week-end.

Israël demande de l’aide aux Nations Unies

17/10/2012 Israël s’est adressé par lettre à son ambassadeur à l’ONU, Ron Prosor pour qu’il exhorte les représentants de la communauté internationale à arrêter l’ Estelle en route pour le port de Gaza. Si cela signifie l’abandon par Israël du contrôle des eaux territoriales fixées par l’Organisation des Nations Unies, il s’agit d’un cas sans précédent.
Les Nations Unies et de nombreux autres représentants de la communauté internationale dénoncent depuis des années le blocus de la bande de Gaza comme inhumain et contraire au droit international.
Cela suppose donc que l’ONU prenne en charge la mise en œuvre de cette politique sur un navire à vocation pacifique. Les Flottilles de la Liberté ne se sont jamais opposées aux contrôles réglementaires des cargaisons relevant des autorités de l’ONU et des autorités nationales dans les ports ou dans les eaux que nous avons fréquentées.
Nous nous félicitons de cette inspection par l’ONU lorsque nous mouillerons l’ancre dans le port de Gaza.

De quoi est faite la cargaison d’Estelle ?

17/10/2012 Aucune cargaison n’a été inspectée aussi souvent et aussi soigneusement depuis ces derniers mois à bord de l’Estelle. Nous avons eu plusieurs « contrôles » des autorités maritimes où nous avons fait escale. Des milliers de visiteurs : notre équipage et des passagers pacifiques militants des droits humains, ont été en mesure de vérifier ce que nous avons comme frêt à bord. Notre cargaison, embarquée dans les différents ports au cours de nos escales se compose de deux choses nécessaires à la survie et aussi des choses qui rendent la vie digne d’être vécue. En outre, nous nous chargeons de la radio et d’une ancre de navire destinées à notre projet sœur « l’ Arche de Gaza » actuellement en reconstruction à Gaza pour l’exportation des produits de la bande de Gaza
Notre chargement le plus lourd - qui est très facile à transporter – c’est notre solidarité avec le peuple palestinien.
Les éléments suivants sont inclus dans l’espace de chargement d’Estelle : Deux oliviers , 41 tonnes de ciment, fauteuils roulants, déambulateurs, béquilles , livres pour enfants ,Jouets, 300 ballons de football , des instruments de musique , de l’ équipement pour théâtres, principalement l’éclairage , une Radio VHF et une ancre pour « l’arche de Gaza »

Merci à JS pour ses précieuses informations
Le Comité de rédaction