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Période du 4 au 10 octobre 2012 soit 7 jours

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

Vendredi, 12 octobre 2012 - 6h36 AM

vendredi 12 octobre 2012

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PCHR du 4 au 10 octobre 2012

Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs attaques systématiques contre les civils et les biens palestiniens dans les Territoires palestiniens occupés.

Durant cette période du 4 au 10 octobre 2012 :

les FOI ont exécuté de façon extrajudiciaire un Palestinien et en ont blessé un autre dans le sud de la bande de Gaza :
8 passants civils ont été blessés, dont 4 enfants et une femme ;
les FOI ont poursuivi leurs frappes aériennes et les agressions terrestres sur des objectifs civils dans la bande de Gaza :
5 Palestiniens ont été blessés, dont 2 enfants, dans des bombardements à l’est de Khan Yunis ;
2 minarets de mosquée et une usine de goudron ont subi des dommages à l’est de Khan Yunis ;
un hangar agricole a été détruit et un jardin d’enfants ont été endommagés dans le nord de la bande de Gaza ;
les FOI ont continué de cibler les pêcheurs dans la bande de Gaza :
elles ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche à 4 reprises, arrêté 4 pêcheurs et confisqué leur bateaux ;
les FOI ont usé de la force pour disperser les manifestations non violentes organisées par les civils palestiniens en Cisjordanie :
des dizaines de manifestants ont soufferts de contusions et de l’inhalation des lacrymogènes ;
les FOI ont conduit 46 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et d’autres limitées dans la bande de Gaza :
elles ont arrêté 8 Palestiniens, dont l’épouse d’un prisonnier ;
Israël a maintenu un bouclage total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
les FOI ont monté des dizaines de check-points en Cisjordanie ;
5 Palestiniens, dont au moins 2 enfants, ont été arrêtés ;
les FOI ont continué leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les civils et les biens palestiniens :
un ouvrier a été blessé quand des colons israéliens ont tiré sur lui en Cisjordanie ;
les FOI ont empêché le Comité de réhabilitation d’Hébron de réaliser des travaux de réhabilitation dans la vieille ville ;
220 oliviers et 20 vignes ont été détruits à Bethléhem et Naplouse ;
les colons israéliens ont chassé des agriculteurs palestiniens de leurs terres, alors qu’ils commençaient la cueillette de leurs olives.

Reprise de l’escalade israélienne dans la bande de Gaza : 1 Palestinien tué et un autre blessé, ainsi que 8 civils dont 4 enfants et une femme.

Violations israéliennes recensées durant la semaine du 4 au 10 octobre 2012

1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils et les biens palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

Jeudi 4 octobre

Minuit et demi, les FOI entrent dans Tulkarem par le côté ouest. Elles patrouillent dans les rues en se dirigeant vers l’est, puis s’avancent vers le centre de la ville. Des garçons palestiniens se regroupent et lancent des pierres et des bouteilles vides sur les véhicules de l’occupant, dans les lesquels les soldats sont barricadés. Les soldats lancent des grenades incapacitantes pour répliquer, de même que des bombes lacrymogènes pour disperser les lanceurs de pierres. Les FOI se repositionnent dans le quartier nord de la ville et investissent un cybercafé. Un officier des renseignements israéliens, escorté par des soldats, interroge un certains nombre de garçons qui se trouvent là. Après, les FOI se retirent de la ville. Sans que des arrestations ou d’autres incidents ne soient signalés.

3 h 30, incursion des FOI dans S’aeir, au nord-est d’Hébron. Elles patrouillent dans les rues pendant quelques temps. Elles forcent le domicile familial de Medhat Zidan Jaradat, 22 ans. Elles l’arrêtent et l’emmènent vers une destination inconnue. Après cela, les FOI se retirent.

Pendant ce temps, des FOI investissent le village d’Al Baq’aa, au nord-est d’Hébron, patrouillent dans les rues du village, puis se retirent.

4 h, incursion dans Halhoul, au nord d’Hébron.

11 h, dans ‘Aboyeen, au nord-ouest de Jéricho.

11 h 30, dans Qofayn, au nord de Tulkarem.

22 h 30, dans Al-Janya, au nord-ouest de Ramallah.

Vendredi 5 octobre

10 h, les FOI entrent dans Ras Karkar, au nord-ouest de Ramallah, patrouillent quelques temps avant de se retirer.

11 h 30, incursion dans Beit ‘Aor Al-Tahta, au nord-ouest de Ramallah.

11 h 40, dans Kafr Qadoum, au nord-est de Qalqilya, peu avant les prières du vendredi. Elles patrouillent dans les rues, puis quittent le village, se postant à l’entrée est.

18 h, dans Al-‘Arqa, à l’ouest de Jénine.

20 h, dans Kharsa, au sud de Dora, au sud-ouest d’Hébron. Pendant que les FOI patrouillent, des garçons se regroupent pour lancer des pierres sur leurs véhicules. Immédiatement, les soldats, protégés dans leurs véhicules, lancent des grenades incapacitantes sur les garçons. Puis ils se retirent.

Pendant ce temps, des FOI entrent dans Deir Esteya, au nord-ouest de Salfit. Elles opèrent sur la maison familiale de Haitham Hasan Al Khatib, 27 ans, et lui remettent une convocation devant les renseignements israéliens. Vers 23 h, les FOI quittent le village.

23 h, incursion dans Deir Ghazalah, au nord de Jénine.

23 h 40, dans Hares, au nord-ouest de Salfit. Les FOI patrouillent dans le village et investissent le domicile familial de Rami Yasin ‘Akel Shamlawi, 31 ans, et lui remettent une convocation devant les renseignements israéliens. Puis elles se retirent du village.

23 h 45, incursion dans Deir Abu D’aif, au nord-est de Jénine.

Samedi 6 octobre

1 h, incursion dans Romanah, au sud-ouest de Jénine.

9 h 30, incursion dans Kouber, au nord-ouest de Ramallah.

Dimanche 7 octobre

1 h 30, incursion dans Beit Loqaya, au sud-ouest de Ramallah.

2 h, dans ‘Ateil, au nord de Tulkarem.

3 h, dans Qayzoun, à l’est d’Hébron. Les FOI patrouillent et opèrent sur la maison familiale de Mahmoud Ayoub Seder, 33 ans, qui est arrêté et emmené vers une destination inconnue. Puis les FOI quittent le secteur.

Pendant ce temps, incursion des FOI sur le secteur de Nemra, à l’est d’Hébron.

16 h 30, incursion dans Noba, à l’ouest d’Hébron, les FOI patrouillent jusqu’à 18 h où elles se postent à l’entrée principale du village. Elles montent un check-point volant qui est retiré un peu plus tard.

22 h 30, incursion dans Kafr Sour, au sud de Tulkarem.

Lundi 8 octobre

2 h 30, incursion dans al-Riheya, à l’est de Dora, au sud-ouest d’Hébron.

3 h, dans le secteur d’al-Birah, à l’ouest de Dora ; et dans Beit Kahel, au nord-ouest d’Hébron.

Mardi 9 octobre

1 h, les troupes d’occupation israéliennes entrent dans le camp de réfugiés d’al-Balata, au sud-est de Naplouse. Elles patrouillent dans les rues puis investissent et fouillent un certain nombre de maisons. Avant de se retirer, vers 5 h, elles arrêtent 3 civils palestiniens et les transfèrent au centre de détention militaire d’Howara, au sud de la ville. Les personnes arrêtées sont : Abdel Rahman Shaher Barham, 25 ans, Senan ‘Antar Abu ‘Aeesa, 33 ans, et Sameh Ibrahim al-Asmar, 30 ans.

3 h, incursion dans Beit al-Rawsh al-Foqa, au sud-ouest d’Hébron.

4 h, dans les secteurs de Qayzoun et de Nemra, à l’est d’Hébron.

5 h, dans le camp de réfugiés d’al-Fawar, au sud d’Hébron. Les FOI patrouillent dans les rues et investissent le domicile familial du prisonnier palestinien Mohammed ‘Ateyah Abu Warda, 36 ans. Les FOI arrêtent Noura Borhan al-Ja’abari, 34 ans, l’épouse du prisonnier, et l’emmène vers une destination inconnue. Le prisonnier, Mohammed Abu Warda, qui purge 47 condamnations à perpétuité dans les geôles israéliennes, a un enfant, Hamza, 9 ans. Durant les dernières semaines, les maisons de son père et de ses oncles ont été envahies et fouillées par l’occupant, et 4 des ses parents ont été arrêtés.

23 h 30, les FOI entrent dans Sweika, en périphérie nord de Tulkarem. Elles patrouillent dans les rues et investissent la maison familiale de RAshed Abdel Rahman Rashed Ekbareya, 27 ans, qui n’était pas chez lui à ce moment-là. Le capitaine Runi, des renseignements israéliens, ordonne à la famille de l’appeler sur son portable et de lui demander de rentrer. Les FOI attendent son retour environ un quart d’heure et remettent à sa famille une convocation lui ordonnant de se présenter au bureau des FOI du DCO (Bureau de coordination du district), dans l’ouest de Tulkarem, le 29 octobre. Puis les FOI se retirent du village.

Mercredi 10 octobre

1 h 30, les FOI entrent dans Tulkarem par le côté ouest. Elles patrouillent dans les rues en se dirigeant vers l’est et avancent vers le centre-ville. Des garçons palestiniens se rassemblent et lancent des pierres et des bouteilles vides sur les véhicules de l’occupant, dans lesquels les soldats sont enfermés. Les soldats répliquent en lançant des grenades incapacitantes et des grenades lacrymogènes pour disperser les lanceurs de pierres. Les FOI se repositionnent dans le quartier nord de la ville et pénètrent dans un cybercafé. Un officier des renseignements israéliens questionne des garçons présents, puis les FOI se retirent de la ville.

2 h, les FOI entrent dans le secteur de Wad Khreisa, à Kherbet al-Baq’aa, à l’ouest de Yatta, ville au sud d’Hébron. Elles patrouillent dans les rues et investissent un certain nombre de maisons, dont celle de Najeh Mohammed ‘Aeed (Da’aajna) al-Shawahin, 48 ans.

Pendant ce temps, des FOI entrent dans Jalqamous, au sud-ouest de Jénine, patrouillent quelques temps dans le village, puis se retirent.

2 h 30, incursion dans le secteur de Hanina, au sud de Dora, au sud-ouest d’Hébron. Les FOI investissent la maison familiale d’Ahmad Hasan al-‘Awawda, 52 ans. Vers 3 h 30, elles l’arrêtent et l’emmènent vers une destination inconnue. Puis se retirent du village.

Pendant ce temps, incursion dans al-Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah. Même opération sur le domicile de Mohammed ‘Atallah Tamimi, 24 ans, qui est arrêté. Il est responsable à la communication au Comité populaire contre les colonies à al-Nabi Saqleh. Il est emmené vers une destination inconnue.

3 h, incursion dans le secteur d’‘Asida, à l’est de Beit ‘Amer, au nord d’Hébron. Les FOI opèrent sur le domicile familial d’Eyad Jamil al-‘Alami, 23 ans, à qui elles remettent une convocation devant les renseignements israéliens (Shin Bet) dans la colonie de Kfar ‘Azyon, au sud de Bethléhem.

4 h 30, les FOI entrent dans Qabatya, au sud de Jénine, patrouillent dans les rues, investissent une boulangerie, et y interrogent Khader Adnan Mohammed Mousa, 30 ans, sur la situation. Elles se retirent un peu plus tard. Il faut indiquer que Khader Adnan Mohammed Mousa est dirigeant dans le mouvement du Jihad islamique et qu’il a été arrêté par les FOI le 17 décembre 2011. Il a participé à une grève de la faim contre la politique de détention administrative pratiquée par l’occupation, qu’il a cessée quand un accord a été conclu pour sa libération.

12 h, des civils endurent l’inhalation des lacrymogènes que les FOI ont lancés sur eux pendant des funérailles civiles au cimetière de Beit A’mar, au nord d’Hébron. Mohammed ‘Awad a déclaré au représentant local du PCHR qu’un grand nombre de soldats israéliens s’étaient positionnés à travers le cimetière et à l’entrée du village durant les funérailles. Des garçons leur ont jeté des pierres. En réponse, les soldats ont lancé des grenades incapacitantes et lacrymogènes. De nombreux civils ont inhalé les gaz.

21 h, les FOI entrent dans les villages suivants : Tarama, Kharsa, al-Fredays, dans le sud de Rajm Abu Helal, à l’est de Dora, et au sud-ouest d’Hébron.

Des témoins ont déclaré au représentant local du PCHr, que plus d’une quarantaine de véhicules militaires étaient entrés dans les villages et s’étaient postés sur la route de Tarama et celle entre Dora et la route de contournement n° 60, du coté du camp de réfugiés palestiniens d’al-Fawar. Les secteurs d’al-Fredays et al-Marajem ont connu un intense déploiement de soldats et de véhicules entre les immeubles et sur les terres agricoles. Un civil a rapporté que des véhicules de l’armée, appartenant au renseignements israéliens, étaient dans le secteur avec des personnes en civil, portant des cartes et enquêtant dans le secteur situé sur la route entre la colonie Nigohoat et le village de Tarama.

Dans le même incident, un Ford transit avec une plaque israélienne (jaune), transportant un groupe de soldats et d’hommes des unités d’infiltration (en civil) a patrouillé dans les rues d’al-Tabaqa pendant environ une demi-heure et a rejoint le reste des véhicules israéliens postés au carrefour de Kharsa, où les soldats avaient monté un check-point.

2 - Usage d’une forcée démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre les activités de colonisation et la construction du mur d’annexion

Bil’in, à l’ouest de Ramallah : après les prières du vendredi, le 5 octobre, des Palestiniens avec des militants israéliens et internationaux des droits de l’homme organisent la manifestation non violente hebdomadaire pour protester contre la construction qui se poursuit du mur d’annexion. Les manifestants se rassemblent dans les rues du village, scandent des slogans appelant à l’union nationale soulignant la nécessité d’adhérer aux principes nationaux et au droit au retour, à la résistance à l’occupation, et appelant à la libération de tous les prisonniers palestiniens ; ils lèvent des drapeaux palestiniens et se dirigent vers le mur. Ils interpellent par mégaphones les colons israéliens de la colonie Mitityahu, leur demandant de quitter la terre palestinienne. Les soldats tirent des balles caoutchouc, lancent des bombes sonores et des lacrymogènes. Nombre de manifestants inhalent les lacrymogènes, les blessés sont soignés sur place.

Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : vendredi 5 octobre, même manifestation non violente hebdomadaire contre la construction du mur d’annexion et la colonisation. Dès que les manifestants se rapprochent du mur, l’occupant tire. De nombreux manifestants inhalent les gaz, d’autres prennent des coups par les soldats.

Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : ce même vendredi, même manifestation place des Martyrs à Nabi Saleh. Les manifestants se dirigent vers la porte que les FOI ont érigée à l’entrée du village et qui conduit à des terres palestiniennes dont les colons israéliens de la colonie voisine de Halmish veulent s’emparer. Les soldats qui se sont déployés largement dans le secteur depuis le matin, tirent sur les manifestants, qui vont respirer les lacrymogènes lancés par les soldats.

Kufor Qaddoum, au nord-est de Qalqilya : vendredi 5 octobre également, dans l’après-midi, une manifestation non violente est organisée pour protester contre la fermeture prolongée de l’entrée est du village, depuis le début de l’Intifada al-Aqsa. Quand ils se dirigent vers la porte, les soldats tirent. Garry Anglish, 50 ans, militant états-unien, est arrêté par les soldats ; il sera libéré dans la soirée.

Al-Ma’sara, au sud de Bethléhem : vendredi 5 octobre, 13 h 30, Palestiniens et internationaux manifestent, pacifiquement, contre la construction qui se poursuit du mur d’annexion. Ils marchent vers l’entrée du village. Immédiatement, les soldats tirent et lancent des grenades.

Beit Ummar, au nord d’Hébron : samedi 6 octobre, 9 h 30, Palestiniens, militants internationaux et israéliens se rassemblent dans le centre du village, pour la manifestation hebdomadaire non violente contre la politique d’expansion des colonies et de confiscations des terres. Les manifestants se dirigent vers Thaher Jalis, près de la colonie Kermi Tsour, au nord du village. Arrivés près de la colonie, ils reçoivent les tirs et les grenades des soldats de l’occupation. Des dizaines de manifestants inhalent les lacrymogènes. Selon Younis ‘Arrar, militant, les soldats israéliens ont agressé les manifestants pour les disperser et les éloigner du secteur après avoir déclaré celui-ci zone militaire fermée. Il confirme aussi au représentant local du PCHR que les manifestations non violentes vont se poursuivre à Beit Ummar, car elles sont un moyen pacifique et légitime de résister contre les projets de l’occupation israélienne dans le village.

3 - Exécutions extrajudiciaires

(Bande de Gaza)

4 - Maintien du bouclage des TPO
Bande de Gaza

Cisjordanie

Ramallah et Al-Bireh :

jeudi 4 octobre, 8 h 30, les FOI posent un check-point sous le pont d’‘Ain Yabroud, au nord-est de Ramallah ;
11 h, un autre sous le pont de Kharabtha Al-Mosbah, au sud-ouest ;
20 h 30, les FOI reprennent position sur le check-point d’‘Attara, à l’entrée nord de Birzeit, au nord de Ramallah ;
vendredi 5 octobre, 9 h 40, les FOI posent un check-point à l’entrée de Nabi Saleh, au nord-ouest ;
18 h 30, un autre au carrefour de Beit ‘Our Al Foqa, au sud-ouest ;
samedi 6 octobre, 9 h, les FOI reviennent sur le check-point d’‘Attara, à l’entrée nord de Bir Zeit, et
dimanche 7 octobre, 1 h 30, autre check-point au carrefour de Beit ‘Our Al-Foqa, au sud-ouest.
Jéricho :

jeudi 4 octobre 15 h 30, les FOI montent un check-point à l’entrée d’Al-Ouja, au nord-est de Jéricho ;
17 h, un autre à l’entrée sud de Jéricho ;
vendredi 5 octobre, 6 h 30, autre check-point à l’entrée d’Al Zbaidat, au nord, et
samedi 6 octobre, 8 h 30, un autre à l’entrée d’‘Ain Al-Dyouk, même secteur.
Jénine :

jeudi 4 octobre, 23 h 30, les FOI posent un check-point sur la route qui relie Tiba et Romana, au sud-ouest de Jénine, et
lundi 8 octobre, 8 h, autre check-point à l’entrée ouest de Ya’bed, à l’ouest de Jénine.
Tulkarem : le lundi 8 octobre, 6 h, les FOI posent un check-point au carrefour d’‘Allar, au nord-est de la ville.

Hébron :

jeudi 4 octobre, 21 h, les FOI posent un check-point sur la route principale reliant Ethna à Tarkoumia, à l’ouest d’Hébron ;
23 h, un autre à l’entrée de Tawas, au sud-ouest de Doura, au sud-est d’Hébron ;
dimanche 7 octobre, 7 h, les FOI envahissent des cultures près de la colonie Adoura, à l’ouest d’Hébron, et interdisent aux agriculteurs de cueillir leurs olives, sous prétexte que les terres sont proches de la barrière de sécurité de la colonie ;
au même moment, les FOI posent un check-point sur la route principale de Kharas, au sud d’Hébron ;
mardi 9 octobre, 6 h 30, pose d’un check-point au principal carrefour reliant Raboud et Abu al-‘Asja, par la route de contournement n° 60, et
9 h 30, autre check-point à l’entrée de Beit Ummar, route de Sourif, au nord d’Hébron, où les soldats fouillent les véhicules palestiniens.
Qalqilya :

dimanche 7 octobre, 9 h 40, les FOI posent un check-point à l’entrée de Kufor Laqef, à l’est de Qalqilya ;
10 h 20, un autre à l’entrée de Kufor Qaddoum, au nord-est, et
17 h 15, un autre à l’entrée d’‘Azzoun à l’est.

Arrestations sur les check-points militaires

Jeudi 4 octobre, 10 h, les FOI stationnées près des portes de la mosquée Ibrahimi, dans la vieille ville d’Hébron, arrêtent 2 enfants : Ali Sami Hassan Mifleh ‘Adi, 16 ans, et Mifleh Ra’ed Ahmed Jaradat, 17 ans, du village de Beit Ummar, au nord de la ville. Les FOI prétendent que les enfants portaient un couteau. Ils sont emmenés au centre de détention de la colonie Kyriat Arba, au sud-est de la ville, pour enquête.

Samedi soir, 21 h, 6 octobre, les FOI posent un check-point sur la route Al-Fahes, au nord d’Hébron. Avant d’ôter le check-point, elles arrêtent 2 Palestiniens : ‘Arafat Mohammad ‘Awni Al-Qasrawi, 25 ans, et ‘Olwan Nasser Jamjoum, 23 ans, et les emmènent vers une destination inconnue.

Dimanche soir, 19 h 30, 7 octobre, les FOI, qui ont installé un check-point à l’entrée est de Doura, au sud-ouest d’Hébron, arrêtent Ahmad Salama Abu-Ras, 30 ans, et l’emmènent vers une destination inconnue. Il faut indiquer que Mr Abu-Ras a été libéré d’une prison israélienne il y a trois mois.

5 - Activités de colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens

Israël poursuit la colonisation des TPO, et les colons leurs agressions contre les Palestiniens.

Vendredi matin, 5 octobre, une soixantaine de colons de la colonie Kadoumim agressent des agriculteurs de Kufor Qaddoum, au nord-est de Qalqilya, alors qu’ils cueillent leurs olives sur la route Naplouse-Qalqilya.

Témoignage de Mou’taz Mahmoud Abdul-Halim, 39 ans, au PCHR :

« Vers 8 h 30, vendredi 5 octobre, je me rendais avec ma famille cueillir nos olives dans le secteur appelé Khelat Abu-Mjihed, à l’est de notre village, par la grande route entre Naplouse et Qalqilya. Alors qu’on commençait la cueillette, nous avons remarqué qu’une autre famille cueillait, près de nous. Soudain, entre 60 et 70 colons ont attaqué cette famille, aussi nous avons accouru pour les protéger de l’attaque des colons, mais les autres étaient plus nombreux. Nous sommes allés sur la grande route et avons arrêté une voiture de police israélienne, j’ai dit à l’agent que des colons étaient en train d’attaquer des agriculteurs et qu’il devait les arrêter, mais il ne m’a pas répondu. Il m’a dit : "Aujourd’hui c’est férié, et vous devez évacuer le secteur". Je suis reparti rapidement, et c’est alors que les colons sont venus vers nous et nous ont attaqués en nous lançant des pierres. Des citoyens qui passaient ont bien vu que nous étions attaqués, ils sont descendus de leurs véhicules et se sont joints à nous, nous avons commencé alors à être plus nombreux, les gens se rassemblant autour de nous pour nous protéger. Néanmoins, les colons ont continué de lancer des pierres jusqu’à ce que des FOI arrivent et arrêtent leurs véhicules au milieu et les empêchent de descendre vers nous, elles nous ont menacés avec des bombes lacrymogènes et nous ont dit que nous devions partir parce que c’était jour férié. Nous avons tout de même continué à travailler, malgré leurs menaces, et les colons sont restés à nous provoquer en marchant sur nos cultures jusqu’à ce que nous ayons fini notre travail, dans la soirée. »

Vendredi toujours, dans la soirée, des colons commencent à détruire des oliviers et des vignes à Al-Khader, au sud-ouest de Bethléhem.

Selon Ahmed Salah, coordinateur du Mouvement populaire contre la colonisation et le mur, des centaines de colons ont attaqué les terres d’Al-Khader et détruit une centaine d’oliviers appartenant à Abdel-Hakim Salah et 20 vignes appartenant à Younis Mahfouz Younis, tous situés dans le secteur d’al-Mostasi, près de la route de contournement n° 60, reliant la colonie Atsion et Jérusalem occupée. Mr Salah indique aussi que les colons ont peint des drapeaux israéliens sur des banderoles posées par le Comité palestinien d’aide à l’agriculture (PARC) sur les terres d’Ali ‘Atia Jaber avec le projet de réhabiliter sa terre. Les colons ont également contaminé un certain nombre de puits agricoles du secteur, utilisés par les agriculteurs pour l’irrigation de leurs fermes.

Samedi 6 octobre, 7 h 30, des colons de la colonie Ma’oun, à l’est de Yatta, attaquent des agriculteurs palestiniens et les empêchent d’arriver jusque sur leurs cultures, situées près de la colonie, pour cueillir des olives.

Selon Rateb Al-Jabour, membre du Mouvement populaire contre la colonisation, dans son témoignage au représentant local du PCHR, des colons protégés par des soldats des FOI s’en sont pris à des agriculteurs qui cueillaient les olives sur leurs terres, ce qui a obligé les agriculteurs à partir de crainte d’être agressés par les colons. Mr Jabour ajoute que ceci représente un gros danger pour la vie des citoyens alors qu’ils dépendent de l’agriculture, spécialement durant la période de la cueille des olives. Il faut indiquer que les FOI ont déclaré les terres à l’est de Yatta, sites d’entraînement militaires, elles sont donc interdites aux civils. Ces terres représentent 18 % du territoire total de la ville, et sont situées en Zone C.

Également samedi, 14 h, une quinzaine de colons arrivent de l’avant-poste colonial Miria, monté sur le côté nord des terres de Ras Karkar, au nord-ouest de Ramallah, lancent des pierres sur des agriculteurs palestiniens qui cueillent leurs olives dans le secteur d’Al-Nabi ‘Anieer. La nuit dernière, les colons avaient scié 30 vieux oliviers, riches d’olives, appartenant à Jum’a Barakat Abu-Fakhitha.

Mr Abu-Fakhitha’s témoigne au PCHR :

« Vers 14 h, saqmedi 6 octobre, alors que nous cueillons les olives dans le secteur d’Al-Nabi ‘Anieer, près de l’avant-poste colonial Miria, sur le côté nord de Ras Karkar, une quinzaine de colons, entre 18 et 30 ans, dont l’un était armé d’une arme à feu automatique, et accompagnés de chiens policiers, ont commencé à nous jeter des pierres. Nous avons répliqué de la même manière, et ils sont partis. Une heure plus tard, des FOI arrivent avec un officier sécurité de Miria. Ils nous gardent pendant une heure sous le prétexte que mon fils, Barakat, avait essayé de foncer sur un soldat avec sa voiture. après cela, les soldats sont partis. Plus tard dans la nuit, un groupe de colons a scié 30 oliviers sur ma terre, que j’ai trouvés, scandalisé, le lendemain matin, en arrivant sur ma terre pour continuer la cueillette. Les arbres avaient été sciés avec des tronçonneuses. »

Dimanche 7 octobre, 8 h 30, des colons de la colonie Nah’eil envahissent les terres agricoles de Bitello, village au nord-ouest de Ramallah, et commencent à lancer des pierres, à maudire la famille Al-Bazar, à s’en approcher et la menacer d’une agression, alors que cette famille est en train de cueillir ses olives dans le secteur d’Al Thahour. La famille revient rapidement au village, Mme Mariam Khalil Al-Bazar appelle Mr Mohammad Samir Redwan, directeur administratif de la municipalité d’Al-Itihad, et lui raconte ce qu’il s’est passé. Immédiatement, Mr Rodawn et deux autres agents de la municipalité viennent au village. Des affrontements éclatent entre des Palestiniens et les colons. L’un des colons commence à tirer sur les Palestiniens, pendant que des colons mettent le feu aux oliviers. Une heure et demie plus tard, des soldats des FOI et des policiers israéliens arrivent sur les lieux et déclarent la zone, zone militaire fermée. Conséquences de l’attaque : Alaa’ Al-Bazar est blessé à sa jambe droite par une pierre, et Thabet Al-Bazar, 13 ans, à la jambe gauche après une chute sur le sol.

Dimanche 7 octobre également, 7 h, des colons de la colonie Bait Haji, à l’est d’Hébron, attaquent les véhicules palestiniens qui passent sur la route de contournement n° 60 à coups de pierre. Anwar Hassan Ali Qaisi, 46 ans, du secteur d’Al-Shahna Valley, au sud de Doura, est blessé et souffre d’une fracture, sa voiture s’étant retournée à cause de l’attaque des colons. Mr Qaisi est emmené par une ambulance du Croissant-Rouge palestinien à l’hôpital gouvernemental d’Al-Khalil pour y être soigné.

Dans son témoignage au PCHR, le père de Mr Qaisi indique que l’état de son fils est critique, qu’il soufre d’une fracture dans la cage thoracique et qu’il pourrait avoir besoin d’être opéré. Il dit aussi que les FOI ne sont pas intervenues pour aider son fils blessé avec sa voiture retournée après qu’il ait été agressé par les colons à coups de pierres.

Lundi 8 octobre, 9 h 30, les FOI empêchent des travailleurs du Comité de réhabilitation d’Hébron de poursuivre leurs travaux dans des bâtiments historiques qu’ils sont en train de réhabiliter, à l’est de la mosquée Ibrahimi, dans la vieille ville d’Hébron.

Selon le témoignage de la commission juridique du Comité de réhabilitation d’Hébron au PCHR, l’agent de sécurité des colonies juives à Hébron est venu sur le chantier de construction et a pris des photos de l’endroit et des ouvriers. Une demi-heure plus tard, il est parti et un détachement des FOI est arrivé avec un officier de l’Administration civile israélienne qui a ordonné à l’entrepreneur, verbalement, de suspendre les travaux jusqu’à ce qu’il reçoive l’autorisation des autorités israéliennes concernées.

Il doit être indiqué que le secteur de la mosquée Ibrahimi fait l’objet de violations israéliennes sur une base quotidienne. Les FOI ont monté une barrière isolant les quartiers à l’est de la mosquée Ibrahimi, de même qu’elles tentent d’étendre une conduite d’eau dans le quartier de Jaber, et de fermer les routes secondaires qui conduisent aux maisons attenantes à la mosquée parmi lesquelles les familles d’Al-Slayma, Jaber et Al-Owaiwy.

Lundi 8 octobre, 13 h, un colon tire sur Sakher Hussain Mumhammad Al-‘Alami, 26 ans, de Beit Amer, au nord d’Hébron, et le blesse au bras gauche.

Dans son témoignage au PCHR, Al-‘Alami dit avoir pris une route de montagne dans le secteur de Bir ‘Ouna, à Beit Jala, près de la colonie Jilo, au nord de Bethléhem, pour aller travailler à Jérusalem occupée. Il a croisé 4 colons, dans la trentaine, habillés en civil ; ils l’ont arrêté et lui ont demandé où il allait, il leur a dit qu’il allait à son travail à Jérusalem occupée. L’un des colons a pris son téléphone portable et appelé la police israélienne. Le travailleur palestinien s’en va vite de crainte d’être arrêté parce qu’il n’a pas de permis de travail pour entrer en Israël. Il n’a pas l’autorisation d’entrer en Israël suite à une décision rendue par un tribunal israélien, mais la décision a été depuis suspendue. Alors qu’il essaie de s’échapper, l’un des colons tire sur lui et le blesse au bras gauche. Il réussit à s’éloigner et à arriver jusqu’à l’hôpital gouvernemental de Beit Jala où il reçoit des soins. Ses blessures sont jugées modérées.

Toujours lundi 8 octobre, 21 h 30, des colons de la colonie Aily, installée sur l’est du village de Laban, au sud de Naplouse, attaquent la maison de Khaled Samith Hamed Daraghmeh. Les colons pénètrent de force dans la maison qui est située dans le secteur d’Al-‘Ayn, sur la vieille route de Ramallah, au sud de la ville, et essaient de détruire la maison et ce qu’elle contient.

Témoignage de Mr Daraghmed au PCHR :

« Lundi 8 octobre, vers 21 h 30, j’étais dans une oliveraie, à 200 m de ma maison située dans le secteur d’Al-‘Ayn, sur la vieille route de Ramallah, au sud de notre ville. Ma maison est vide pour le cas où des colons attaquent, et ils attaquent régulièrement. A cette heure-là, je vois 11 voitures de colons avancer vers la colonie Aily qui s’est montée sur une partie des terres de l’est du la ville, et s’arrêter devant ma maison. Plus de 35 colons descendent des véhicules, utilisant les phares des voitures et des lampes, et commencent à vociférer en mauvais arabe : "Khaled Daragmeh, ouvre la porte". Ils m’ont cherché autour de la maison et à l’intérieur pendant une demi-heure. Quand j’ai vu cela, je me suis échappé à pied vers le village, et j’ai cherché du secours auprès des autres villageois, mais ils craignaient pour leur vie, spécialement parce que c’était la nuit. Au lever du soleil, je suis allé à la maison et j’ai constaté que les colons avaient cassé la porte et mis tout son contenu sens dessus dessous après avoir démoli tout le mobilier à l’intérieur, même les plantes autour de la maisons n’avaient pas échappé. »

Tôt dans la matinée du mardi 9 octobre, des dizaines d’agriculteurs palestiniens de Qariout, au sud-est de Naplouse, sont sur le chemin de leurs fermes dans les secteurs de Marah Bassam, Karam Al-Gharbi et Batisha, dans le côté ouest de la ville, pour cueillir les olives. Les agriculteurs se sont coordonnés avec les FOI pour obtenir l’autorisation d’accéder à ces terres, comme ils peuvent le faire deux fois l’an. Ils découvrent que les colons de la colonie Aily ont massacré et scié plus de 120 oliviers, remplis d’olives, chaque olivier ayant plus de 20 ans. Ils appartiennent à : Youssif Raja ‘Azzem, Thaher Khalil, Nihad Al-Haj Ahmed, Faiz Rateb Al-Boum, Samir Abdul-Jawad Theeb et Adeeb Isa Khalil.

Recommandations du PCHR à la communauté internationale
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SOURCE : INFO-PALESTINE