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Démocratie de pacotille (ndlr)

Le dpt de Sciences politiques de l’Univ. Ben Gourion du Néguev menacé de fermeture pour ses critiques des politiques gouvernementales à l’égard des Palestiniens

Jeudi, 27 septembre 2012 - 7h21 AM

jeudi 27 septembre 2012

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Éric Verdeil

Le département “Politics and Government” de l’Université Ben Gourion du Néguev est dans la mire du ministère israélien de l’Enseignement supérieur.

Un comité d’évaluation appuyé par des universitaires étrangers considère que les recherches qui y sont menées sont trop marquées par les “approches radicales” et recommande de fermer le département tant qu’un rééquilibrage vers des approches plus “mainstream” (“quantitative methodological approaches, political theory and comparative politics” selon le rapport d’évaluation) n’est pas effectué. Ce faisant, ce comité refuse d’ailleurs de prendre en compte les concessions importantes déjà effectuées en ce sens par le département à travers plusieurs recrutements.

Je connais personnellement Haim Yacobi, membre de ce département, qui était notre invité l’an dernier pour le séminaire Villes Territoires Mondialisations à Lyon (voir ici et là). Ses travaux, articles et ouvrages sont publiés dans les meilleures revues et collections internationales, comme le sont d’ailleurs ceux de ses collègues, par exemple, pour en citer un que j’ai également lu, le livre de Neve Gordon, Israel’s Occupation (sur l’occupation des territoires après 1967 jusqu’à aujourd’hui).

Le problème n’est donc pas la qualité des travaux mais bien leur tonalité politique. Haim Yacobi est par exemple l’un des fondateurs de Bimkom - Planning for Human Rights, une ONG active à Jérusalem-Est pour aider les Palestiniens à planifier et construire les extensions de leurs quartiers malgré les restrictions urbanistiques imposées par la municipalité de Jérusalem, ou encore comme dans le Neguev, où ils soutiennent les bédouins expulsés de leurs terres par des opérations d’aménagement urbain. Ce qui leur est reproché par une partie des milieux académiques et, au delà, par la droite israélienne, ce sont leurs positions très critiques contre les politiques menées par le gouvernement israélien : voir par exemple ce site et cet autre. Ces demandes ministérielles, justifiées par un processus d’évaluation largement pipé, suscite néanmoins des réactions de solidarité en Israël, comme sur ce site.

Une campagne de protestation vient d’être lancée. Elle est notamment relayé par le Critical Geography Forum et le géographe Stuart Elden sur son blog Progressive Geography, qui explique qu’il n’a jamais accepté l’idée d’un boycottage académique contre Israël pour soutenir précisemment des voix isolées comme celles de Ben Gourion. Il publie par ailleurs une lettre du grand géographe israélien Oren Yftachel, lui-même à Ben Gourion, qui défend ses collègues et souligne la dimension politique de cette “chasse aux sorcières”. On trouvera sur ce site web (The Israeli Academia Under Attack) la présentation des faits par les universitaires du département de sciences de l’Université Ben Gourion, et une proposition d’action pour défendre la liberté académique.

Je publie ci-dessous la copie du message circulant actuellement sur les listes de diffusion et exposant les tenants de l’affaire.
(Voir à la source - en anglais)

Source : Rumor


Israël se « ghettoïse » de + en + et « la seule démocratie du Proche-Orient »
ne provoque plus que l’hilarité devant sa prétention arrogante et d’un autre temps

Michel Flament

Coordinateur