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Les Etats-Unis et Israël ont-ils décidé d’attaquer l’Iran ?
Dimanche, 26 août 2012 - 15h11
dimanche 26 août 2012
Ne sont-ce que des rumeurs ? des manipulations de colons dont le territoire de destination est constitué par notre merveilleuse usine à neurones ? Un jeu diabolique tendant à faire en sorte que le jour J ne soit qu’un jour comme un autre faisant pousser à moult « milieux bien informés » un ouf de soulagement assorti d’un « enfin ! » permettant de libérer quelques cellules à des fins similaires ?
Rien n’est contradictoire dans ce qui précède et c’est la raison pour laquelle il y a tout à craindre !
Michel Flament
Coordinateur
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Abdel Bari Atwan*
Plus on s’approche des élections présidentielles américaines, plus les États-Unis et Israël renforcent leurs menaces de frappes aériennes contre les installations nucléaires de l’Iran.
Obama n’a rien à refuser (et d’ailleurs le pourrait-il ?) à l’AIPAC, le puissant lobby pro-israélien aux Etats-UnisLes menaces les plus récentes ont été révélées à travers les nouvelles fuites sur un projet des deux pays de tenir en octobre prochain le plus important des exercices militaires conjoints jamais organisé - soit un mois avant les élections - où 3000 soldats américains seront impliqués avec un nombre encore plus grand de soldats israéliens.
Les exercices simuleront une attaque syro-iranienne et une riposte d’Israël et des États-Unis par des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes.
Si ces nouvelles sont exactes, et cela semble être le cas, cela signifierait deux choses. La première est que cela entre dans le cadre de la guerre psychologique engagée par les autorités israéliennes contre l’Iran, et qui a atteint un pic dans les derniers mois. La seconde, serait que ces exercices seraient les dernières répétitions américano-israéliennes avant le moment décisif du déclenchement de la guerre contre l’Iran.
Les deux scénarios sont probables. Les menaces israéliennes d’une guerre contre l’Iran n’ont pas cessé, au moins dans les deux dernières années, et des reportages israéliens ont indiqué que le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Ehud Barak veulent à tout prix la guerre - même si les États-Unis sont réticents [pour des questions de calendrier électoral] - disant que le possible développement d’armes nucléaires par l’Iran constituerait une menace existentielle pour l’État sioniste, ce qui ne peut être tolérée.
Il y a deux semaines, Netanyahu a affecté Avi Dichter, ancien chef de l’agence de renseignement israélienne du Shin Bet, au mini-cabinet chargé des décisions de guerre, et l’a mis en charge de la sécurité intérieure, la préparation du front israélien interne pour une prochaine guerre avec l’Iran. Shaoul Mofaz [criminel de guerre] et chef du parti Kadima chef s’est retiré du même cabinet pour s’opposer à une telle guerre et aux pertes désastreuses qu’elle entraînera.
Les responsables iraniens ont réagi avec sang-froid à ces menaces israéliennes et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a menacé d’une réaction sans concession en cas d’une telle attaque sur l’Iran. Dans son dernier discours, le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a également déclaré qu’Israël « ouvrirait les portes de l’enfer pour lui-même » au cas où il attaquerait le Liban.
Les Israéliens menacent et n’ont que des menaces dans leurs mains pour l’instant. Ils sont certainement conscients du fait que ces menaces n’effraient pas les Iraniens ni ne les amènent à renoncer à leurs ambitions nucléaires qu’ils ont toujours présentées comme à but pacifique.
Les États-Unis sont sans aucun doute une superpuissance avec un énorme arsenal d’armes « traditionnelles » et non traditionnelles. La même chose peut être dite d’Israël, bien que dans une moindre mesure. Pourtant, les Iraniens, en collaboration avec les Syriens et le Hezbollah sont conscients du fait que cette guerre sera décisive et ils n’hésiteront pas à faire face à toute attaque.
Les États-Unis d’Amérique, ont occupé l’Irak comme ils l’ont fait de l’Afghanistan. Israël a attaqué Gaza et le sud du Liban à deux reprises - la dernière attaque remontant à 2006 - et n’est sorti victorieux d’aucun des deux conflits.
Nous sommes dans la période des quelques mois qui pourraient changer la face de la région. La seule certitude est qu’Israël n’en sortira pas dans le même état qu’il y est entré.
* Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du quotidien al-Quds al-Arabi, grand quotidien en langue arabe édité à Londres. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.
Source Info-Palestine
