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Source : Reporters sans Frontières

NABEEL RAJAB CONDAMNÉ À TROIS ANS D’EMPRISONNEMENT

Vendredi 17 août 2012 - 11 h 00

vendredi 17 août 2012

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PUBLIÉ LE JEUDI 16 AOÛT 2012.

Le 16 août 2012, après plusieurs reports d’audience, Nabeel Rajab, militant des droits de l’homme et président du Bahreïn Center for Human Rights, a été condamné à trois ans de prison ferme pour “participation à trois manifestations non autorisées”. Son avocat, Mohamed Al-Jishi, a annoncé qu’il allait faire appel de cette décision.

Par ailleurs, l’examen en appel de la décision de justice du 9 juillet 2012, qui avait condamné Nabeel Rajab à trois mois de prison pour “diffamation envers les citoyens de la ville de Muharraq” sur Twitter (voir ci-dessous), a été reporté au 23 août 2012.

Reporters sans frontières condamne fermement la peine prononcée à l’encontre de Nabeel Rajab par la justice bahreïnie, et exige sa libération immédiate ainsi que l’abandon des charges qui pèsent contre lui. “Les multiples reports d’audience mettent sérieusement en doute le sérieux de la justice bahreïnie dans le traitement de cette affaire et l’engagement des autorités en faveur de réformes démocratiques. Nous nous joignons à nouveau à la famille de Nabeel Rajab et aux nombreuses voix qui s’élèvent pour dénoncer la répression des voix dissidentes dans le pays. La pression sur le Royaume ne doit pas se relâcher”, a ajouté l’organisation.

Le 15 août 2012, le défenseur des droits de l’homme Said Yousif Almuhafda, connu pour son soutien à Nabeel Rajab, a été frappé et retenu durant trois heures au poste de police, sans avocat ni mandat d’arrêt. Des bannières soutenant le combat du blogueur lui ont été confisquées.

La veille, dans une lettre ouverte, l’épouse de Nabeel Rajab, Sumaya Rajab, et leurs deux enfants Adam et Malak Rajab, avaient imploré la communauté internationale, les Nations unies et les organisations de défense des droits de l’homme d’intervenir auprès des autorités bahreïnies pour faire libérer Nabeel Rajab. Les signataires demandaient à ce que cessent les abus commis contre le blogueur et sa famille, et qu’il puisse reprendre ses activités en faveur des droits humains, comme le prévoient les conventions internationales.

Après l’annonce de la sentence, Sumaya Rajab a déclaré sur Twitter : “Le régime utilise la justice pour se venger des activistes et des opposants. Le verdict rendu contre Nabeel prouve que la justice n’est pas indépendante et qu’elle ne fait qu’appliquer les ordres du régime”.

ستقلالية القضاء وانه ينفذ أوامر النظام #Bahrain

02.08.2012 - Acharnement contre le défenseur des droits de l’homme Nabeel Rajab

Le militant des droits de l’homme et président du Bahreïn Center for Human Rights, Nabeel Rajab, comparaîtra le 5 août prochain, en appel de la décision de justice du 9 juillet 2012 qui l’a condamné à trois mois de prison pour des tweets jugés diffamants. La cour a également décidé d’examiner, lors de la même audience, une autre affaire dans laquelle il est accusé d’“appel et de participation à des manifestations illégales”, alors que sa comparution dans cette affaire était initialement prévue pour le 26 septembre.

À quelques jours du verdict, Reporters sans frontières dénonce l’acharnement des autorités contre Nabeel Rajab et s’inquiète de la situation des défenseurs des droits de l’homme au Bahreïn : “Nous demandons à la justice bahreïnie d’abandonner les charges qui pèsent contre Nabeel Rajab et exigeons sa libération immédiate”. L’organisation dénonce la répression des voix dissidentes dans le pays, et appelle la communauté internationale à faire pression sur le Royaume.

Nabeel Rajab avait été condamné pour “diffamation envers les citoyens de la ville de Muharraq” après avoir déclaré, sur Twitter, que le Premier ministre du Bahreïn avait été bien accueilli par les résidents de cette ville uniquement parce qu’ils avaient été payés. Toujours sur Twitter, le militant avait appelé le Premier ministre du Bahreïn à démissionner.