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Conseil économique et social de l’Onu : Adoption d’une résolution de l’Algérie sur les conditions de vie des Palestiniens

Lundi, 30 juillet 2012 - 6h31 AM

lundi 30 juillet 2012

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Le Conseil économique et social de l’Onu (ECOSOC) a adopté une résolution présentée par l’Algérie sur les répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie des Palestiniens dans le Territoire palestinien occupé, y compris El-Qods-Est, et de la population arabe du Golan syrien occupé

PUBLIE LE : 30-07-2012 | 0:00

Le Conseil économique et social de l’Onu (ECOSOC) a adopté une résolution présentée par l’Algérie sur les répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie des Palestiniens dans le Territoire palestinien occupé, y compris El-Qods-Est, et de la population arabe du Golan syrien occupé.

La résolution, présentée par l’Algérie au nom du G77 et de la Chine, qu’elle préside depuis janvier 2012, a été adoptée par 45 voix pour, 2 contre (Etats-Unis et Canada) et 3 abstentions (Australie, Cameroun et Salvador). Dans son intervention, le représentant de l’Algérie, M. Larbi Djacta, a relevé que les indicateurs économiques en Palestine étaient « alarmants », notamment à Ghaza, ajoutant que l’occupation israélienne « entrave gravement » l’action menée pour assurer un développement durable dans le Territoire palestinien occupé. Il a également précisé que cette résolution réaffirmait « le principe de la souveraineté permanente des peuples sous occupation étrangère sur leurs ressources naturelles ». A travers l’adoption de ce texte, l’ECOSOC demande que soient complètement ouverts les postes- frontières de la bande de Ghaza, conformément à la résolution 1860 du Conseil de sécurité, afin que soient garantis l’accès du personnel humanitaire et la circulation régulière et sans interruption des personnes et des biens, et que soient levées toutes les restrictions à la liberté de mouvement imposées au peuple palestinien.
Cet organisme de l’ONU exige, en outre, d’Israël de respecter le Protocole sur les relations économiques entre le gouvernement israélien et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) signé à Paris en 1994, et lui demande de remettre en état et de remplacer les biens civils, les infrastructures essentielles, les terres agricoles et les institutions publiques endommagés ou détruits du fait de ses opérations militaires dans le Territoire palestinien occupé.
Aussi, il demande à Israël de cesser de détruire les habitations et les biens, les institutions économiques et les terres agricoles dans le territoire palestinien occupé. L’ECOSOC réaffirme, par cette résolution, le droit inaliénable du peuple palestinien et de la population arabe du Golan syrien occupé sur toutes leurs ressources naturelles et économiques, et demande à Israël, puissance occupante, de ne pas exploiter, détruire, épuiser ou mettre en péril ces ressources. Il réaffirme également que la construction et l’extension des colonies de peuplement israéliennes et la construction d’infrastructures connexes dans le Territoire palestinien occupé, y compris El-Qods-Est, et le Golan syrien occupé sont illégales et constituent un obstacle de taille au développement économique et social et à l’instauration de la paix. Selon les estimations, les dommages causés par l’occupation israélienne représentent 84% du PIB palestinien, soit entre 6 et 7 milliards de dollars par an.
En outre, la résolution relève l’importance de la relance et de l’intensification des négociations du processus de paix sur la base des résolutions de l’Onu, « de façon à permettre d’aboutir à l’existence de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l’intérieur des frontières reconnues, fondées sur celles d’avant 1967, et à favoriser un règlement de paix juste, durable et globale ». Par ailleurs, cette résolution demande au secrétaire général de l’Onu de présenter à la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations unies un rapport sur l’application de ce texte.
L’adoption de cette résolution présentée par l’Algérie coïncide avec la publication récente d’un rapport de la Banque mondiale sur la Palestine dans lequel elle a aussi affirmé que les restrictions israéliennes restaient « le principal obstacle » au développement de l’économie palestinienne. Selon l’institution de Bretton Woods, « la suppression des restrictions israéliennes à l’accès aux marchés et aux ressources naturelles continue d’être une condition préalable pour l’expansion » de l’économie palestinienne.