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Communiqué de l’AFPS

L’UE ne veut pas d’un Etat palestinien !

Jeudi, 26 juillet 2012 - 13h41

jeudi 26 juillet 2012

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C’est une décision par­ti­cu­liè­rement grave et conster­nante que vient de prendre l’Union euro­péenne en décidant, mardi 24 juillet, le ren­for­cement de ses rela­tions avec Israël avec 60 actions concrètes arrêtées tou­chant 15 domaines écono­miques et poli­tiques majeurs. Ce pays était repré­senté, à cette réunion annuelle du Conseil d’association UE-​​Israël, par Avidgor Liberman, l’ultra extré­miste Ministre des Affaires étran­gères israélien.

Cette décision scan­da­leuse, aux retombées poli­tiques dra­ma­tiques, a été prise froi­dement alors que le Conseil européen des Affaires étran­gères avait assuré que rien ne devait être fait qui menace la solution des deux Etats. Or la poli­tique israé­lienne n’a jamais été aussi dévas­ta­trice dans les ter­ri­toires occupés et opposée à toute solution allant dans ce sens qui est celui édicté par le droit international.

Non seulement à Gaza mais dans toute la Cis­jor­danie et à Jérusalem-​​Est, la poli­tique d’occupation israé­lienne ne cesse de se déve­lopper chaque jour qui passe. Non seulement les droits humains fon­da­mentaux, qui fondent l’accord d’association, ne sont pas res­pectés mais chaque jour, inclus dans les prisons, de nou­velles et graves atteintes à ces droits sont déve­loppés, inclus en Israël même concernant les Pales­ti­niens mais aussi la popu­lation immigrée vic­times d’un racisme odieux et violent.

Israël ne veut pas d’un État pales­tinien tel que défini par le droit inter­na­tional. Tout au contraire il œuvre à le rendre impos­sible tandis qu’au même moment l’Autorité pales­ti­nienne est finan­ciè­rement exsangue.

Dans ces condi­tions, seule une poli­tique de sanction de la poli­tique israé­lienne devrait être à l’ordre du jour pour aller dans cette voie de plus en plus bouchée du fait de la poli­tique israé­lienne. L’Accord d’association UE-​​Israël, en appli­cation de son article II, devrait être sus­pendu et non pas renforcé.

L’Union euro­péenne, par cet acte poli­tique, donne un total feu vert à Israël afin qu’il pour­suive dans cette voie abso­lument sui­ci­daire du refus de l’existence d’un État pales­tinien dans les fron­tières de 67 avec Jérusalem-​​Est comme capitale.

Nous condamnons avec force cette poli­tique euro­péenne qui sou­tient en pra­tique tous les faits et gestes de la Force occu­pante israé­lienne tout en faisant mine de défendre le droit. C’est purement et sim­plement une poli­tique de gri­bouille, mais aussi une poli­tique folle, humi­liante pour le peuple pales­tinien et, au-​​delà, pour tout le monde arabe.

La France est engagée de facto par cette décision désas­treuse prise par l’Union euro­péenne, sous l’égide d’un Com­mis­saire européen et sous l’actuelle pré­si­dence chypriote.

Elle l’est d’autant plus qu’elle se refuse encore à recon­naître, par une décision qui lui appar­tient en propre, la Palestine aussi bien de manière bila­térale, comme l’ont fait plus de 130 États dans le monde, qu’au Conseil de sécurité où l’admission de la Palestine comme Etat de plein droit est bloquée du fait de l’attitude fran­çaise, notamment.

Cette poli­tique qui vise à sou­tenir et à récom­penser Israël est plus que périlleuse. La France, ceux qui la dirigent aujourd’hui, doivent s’opposer aux déci­sions prises mardi. Sinon, en se plaçant du côté des occu­pants, ils vio­le­raient le droit et leurs enga­ge­ments pré-​​électoraux. Ce serait une faute poli­tique très lourde de sens et de portée.

Le Bureau National