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Conseil des Ministres des Affaires étrangères réunis à Bruxelles.

L’UE critique durement la politique d’Israël en Cisjordanie

Jeudi, 14 juin 2012 - 6h21 AM

jeudi 14 juin 2012

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Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, réunis lundi à Bruxelles, ont adopté une déclaration critiquant durement la politique israélienne en Cisjordanie et dénoncé l’extrémisme et la violence des colons.

« La politique d’implantation en Cisjordanie menace de rendre impossible l’existence de deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte » affirme l’UE dans les conclusions de la réunion ministérielle.

L’UE dénonce notamment l’accélération de la politique d’implantation enregistrée, selon elle, depuis la fin du moratoire de 2010.

L’UE critique également le fait que le gouvernement israélien ait décidé de reloger les habitants de Migron, un avant-poste israélien situé en Cisjordanie, sur des terres privées palestiniennes. Les Européens condamnent aussi « les destructions de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est ».

« Les conditions de vie des Palestiniens s’aggravent dans la partie de la Cisjordanie administrée par Israël », dit l’UE qui s’inquiète en outre des « sérieuses limitations » imposées par Israël à l’Autorité palestinienne pour promouvoir le développement économique en Cisjordanie.

« L’UE condamne la violence continue des habitants des implantations et les provocations délibérées contre des civils palestiniens ». « Les coupables de ces violences doivent être traduits en justice et le gouvernement israélien doit se conformer à ses obligations en vertu du droit international », souligne le texte.

« La politique d’implantation dans les Territoires palestiniens est illégale selon le droit international », rappelle l’UE qui dit « ne reconnaître aucune modification au tracé des frontières d’avant la guerre de 1967, y compris concernant Jérusalem, à moins qu’elle ne soit agréée par les deux parties ».

« Le statut de Jérusalem doit être réglé par la négociation », ont souligné les ministres européens.

En réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères a fustigé la déclaration européenne qui, selon lui, « comprend une longue liste d’allégations et de critiques basées sur un tableau partial, biaisé et à sens unique de la réalité sur le terrain ».

« Une telle présentation publique ne contribue pas à faire avancer le processus de paix », ajoute le porte-parole du ministère