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Des diplomates suédois résistent aux pressions, et délivrent un visa au ministre palestinien des Réfugiés,
Il existe encore des occidentaux courageux et pour qui certaines valeurs sont incontournables
samedi 6 mai 2006
Article publié sur le site de l’Association CAPJPO-EuroPalestine ; : http://www.europalestine.com
Des diplomates du consulat de Suède à Jérusalem ont montré qu’ils étaient capables de résister aux pressions, y compris celles de leur propre gouvernement, et ont accordé un visa d’entrée dans l’Union européenne au ministre palestinien chargé des Réfugiés Atef Odwan, a-t-on appris vendredi.
La décision courageuse des services consulaires suédois a déchaîné les réactions à Jérusalem, qui a jusqu’ici réussi à imposer un boycottage quasi général des représentants élus du peuple palestinien, et elle a aussi plongé dans l’embarras le chef du gouvernement suédois, Goran Perrson, co-responsable de la honteuse décision de l’Union européenne de couper les vivres au peuple palestinien.
Mais Persson s’est incliné quand même. « La délivrance des visas est une décision qui appartient aux fonctionnaires nommés pour cela ; il est d’autre part important de ne pas mélanger les genres : certes, le Hamas a été catalogué comme entreprise terroriste et il y a des gens plus ou moins liés à cette organisation ; mais cela ne signifie pas qu’on leur enlève le droit d’obtenir des visas », a-t-il déclaré.
Plusieurs diplomates suédois ont eu des rôles éminents, et tragiques, dans le passé.
Pendant la seconde guerre mondiale, le chargé d’affaires de la Suède à Budapest (Hongrie), Raul Wallenberg, avait réussi à sauver des milliers de Juifs pourchassés par les nazis, en leur trouvant des refuges et des sauf-conduits, profitant du statut de neutralité qu’avait la Suède dans la guerre. Wallenberg disparut ensuite à la Libération, probablement enlevé par des agents soviétiques.
Un autre diplomate suédois trouva une mort tragique, mais pendant la guerre israélo-arabe de 1948-49. Le comte Folke Bernadotte avait été nommé médiateur des Nations-Unies en Palestine. En septembre 1948, alors que l’offensive militaire israélienne avait déjà abouti à l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens, Bernadotte proposa un compromis, qui laissait à l’Etat juif une partie de ses gains territoriaux, mais lui demandait de reculer partiellement. L’Etat israélien refusa, et le groupe terroriste Lehi, dirigé par le futur Premier ministre israélien Itzahk Shamir, assassina Folke Bernadotte.
Par CAPJPO-EuroPalestine
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