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Nauséabondes coulisses (ndlr)

Des plans pour liquider la cause palestinienne

Mercredi, 2 mai 2012 - 6h38 AM

mercredi 2 mai 2012

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Par Rim al-Khatib

Le représentant du Mouvement du Jihad islamique au Liban, Hajj Abou Imad Rifa’i a déclaré, lors du meeting à l’occasion de la « semaine des martyrs du mouvement Hamas », qu’il existe un plan visant à liquider la cause palestinienne, et notamment la cause des réfugiés palestiniens.

Ce plan est concocté en silence, a-t-il ajouté, soulignant que « pas un jour ne passe sans que nous lisons à propos de nouveaux plans pour liquider la cause des réfugiés, d’une manière ou d’autre autre, le dernier étant l’innovation de livrer aux réfugiés des passeports palestiniens, qui signifie la suppression du caractère juridique du statut de réfugiés, en les faisant passer pour des « sujets » dans les Etats où ils vivent.

C’est grave, car cela entraîne la suppression de notre droit de revendiquer le retour à notre terre et à notre patrie, où toute revendication en ce sens devient un crime puni par la loi et un acte « terroriste ».

Cela signifie, en même temps, des mesures pour supprimer l’UNRWA, en tant qu’institution internationale responsable de la situation matérielle des réfugiés dans les camps, et en tant que témoin international du crime qui se poursuit à l’encontre de notre peuple. Si les réfugiés se transforment en sujets, cela veut dire qu’ils seront contraints d’obtenir des visas de retour au pays dans lequel ils vivent, ce qui ouvre la possibilité de le leur interdire dans des circonstances données, tout comme cela ouvre la porte à d’autres possibilités, que je ne traiterai pas maintenant ».

Abou Imad Rifa’i a ajouté : « nous avons assisté, d’autre part, à des fatwas et des appels à visiter la mosquée al-Aqsa sous l’occupation sioniste, certains même ayant considéré cela comme un devoir légal, oubliant que l’occupation sioniste profane et viole les lieux sacrés, expulse notre peuple de sa ville, démolit ses maisons, confisque ses biens et sa fortune, et sème la corruption sur terre. »

« Que signifie cette orientation à disloquer les grandes causes pour satisfaire et soulager l’ennemi sioniste du poids des réfugiés, qui légalise la normalisation avec lui, alors que l’horizon du processus de règlement futile est bouché ?

Est-ce qu’il s’agit d’une orientation internationale et arabe censée passer en douceur, loin des feux médiatiques et sans bruit, visant à liquider la cause palestinienne au profit de l’ennemi sioniste ?

Au moment où les déclarations et les prises de position des responsables de l’Autorité palestinienne, ceux qui ont théorisé pour le processus de règlement et les négociations, fusent pour appeler à trouver une autre solution, autre que l’Etat palestinien, sur lequel ils ont mis tous leurs espoirs ! N’ont-ils pas compris, ceux qui ont choisi le règlement et les négociations, que cette voie a été utilisée pour démanteler les rangs palestiniens, détruire les constantes, liquider la terre, le peuple et la cause ? N’est-il pas temps qu’ils s’éloignent de la faute du règlement, de réaliser une unité nationale véritable, sur la base de la résistance et du maintien des constantes ?

« Jour après jour, le choix de la résistance apparaît comme étant le seul qui préserve notre cause et nos droits légitimes, qui protège l’unité et les constantes de notre peuple, et en premier lieu le droit à la libération et au retour… La résistance connaît parfaitement la nature de cette entité spoliatrice, qui ne comprend que le langage de la force. Elle sait parfaitement que cet ennemi réclame des concessions interminables tant que tu lui en accorde quelques-unes, mais qu’il refuse net d’écouter tes revendications. Seule la résistance a pu libérer des centaines de prisonniers, alors que toutes les phases des négociations n’en ont libéré aucun.

Les changements qui se déroulent autour de nous imposent de nouvelles tâches à la résistance qui devra affronter les tentatives d’éloigner la conscience arabo-islamique de la cause principale en Palestine, et de susciter les conflits internes. Il s’agit d’affronter également toute tentative de transformer la cause palestinienne, et celle de la mosquée al-Aqsa, en matières de débats et de conflits au sein des Arabes et musulmans… La position des mouvements de la résistance vis-à-vis des visites de la ville d’al-Qods est claire : nous refusons d’entrer dans al-Qods sauf en tant que libérateurs, comme sont entrés le commandant des croyants Omar bin al-Khattab (que Dieu soit satisfait de lui) et le dirigeant Salaheddine al-Ayyoubi. »

Concernant la situation palestinienne au Liban, Abou Imad Rifa’i a insisté sur la responsabilité des forces palestiniennes et libanaises pour résoudre les problèmes et la situation désastreuse dont sont victimes les réfugiés, et pour affronter les plans concoctés pour liquider la cause des réfugiés, disant : « Nous tous, en tant que forces libanaises et palestiniennes, sommes invités à affronter ces plans et à les renvoyer à leurs concepteurs. Les forces palestiniennes sont invitées aujourd’hui, plus qu’à tout autre moment, à constituer une référence palestinienne unique qui prenne en charge la résolution de cette situation désastreuse, et appelons pour cela à la tenue d’un congrès unifié sur la situation des réfugiés au Liban, et à trouver les formules nécessaires pour un dialogue sérieux avec le gouvernement libanais, sur la base des droits et des responsabilités, pour ôter les craintes et les appréhensions légitimes des deux parties. Il est nécessaire de le faire au plus tôt ».

Il a finalement réclamé des forces nationales libanaises d’exercer des pressions sur le gouvernement pour entamer un dialogue palestinien-libanais, demandant également « le soutien à la position ferme de notre peuple palestinien ». Concernant le dialogue, il a demandé que soit entamé un « dialogue sérieux et efficace, pour la reconnaissance des droits sociaux, humains et civils de notre peuple, en finir avec l’injustice et la privation exercées par tous les gouvernements précédents. Il est de notre droit de réclamer des forces libanaises nationales de participer à la mise en place d’une vision libano-palestinienne unifiée, pour affronter les projets et les plans visant à soulager l’ennemi sioniste au détriment de nos peuples. Les deux peuples doivent unifier leurs rangs et refuser toutes les tentatives de nous placer l’un contre l’autre. Le gouvernement libanais doit assumer la responsabilité d’entamer ce dialogue sérieux, cesser de se comporter avec nous d’un point de vue uniquement sécuritaire, pour protéger sa sécurité non pas des Palestiniens, qui ne souhaitent que le bien pour le Liban, mais des plans étrangers suspects ».