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Israël, dissenssions. (ndlr)

Avis autorisé ? (ndlr)

Dimanche, 29 avril 2012 - 9h18 AM

dimanche 29 avril 2012

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Yuval Diskin. Oded Balilty / The Associated Press JÉRUSALEM –

L’ancien dirigeant de l’agence israélienne de sécurité Shin Bet a accusé les leaders politiques du pays d’exagérer l’efficacité d’une éventuelle attaque militaire contre l’Iran, le tout venant prouver qu’Israël se trouve plongé dans une situation tendue quant à la manière de gérer le problème du programme nucléaire iranien.

Yuval Diskin a déclaré que le premier ministre Benjamin Nétanyahou et le ministre de la Défense Éhoud Barak _ qui appellent aux frappes aériennes depuis des mois _ sont aux prises avec des « sentiments messianiques » qui obscurcissent leur jugement. Selon M. Diskin, la population ne devrait donc pas leur faire confiance pour traiter la question iranienne. L’ancien dirigeant de Shin Bet, qui était en poste jusqu’à l’an dernier, affirme qu’une attaque contre l’Iran pourrait en fait accélérer le programme nucléaire de la République islamique.

L’agence Shin Bet s’occupe de la sécurité en Israël et dans les Territoires palestiniens, et n’est pas impliquée dans les relations étrangères.

L’Iran soutient que son programme nucléaire est à visée pacifique. Israël, comme l’Occident, croit que Téhéran développe des technologies militaires, mais un intense débat a lieu à propos de la capacité de sanctions économiques internationales, en appui à des négociations, pourraient empêcher l’Iran de développer une bombe, ou si une attaque militaire devrait éventuellement être lancée.

Les commentaires de M. Diskin ont accru l’impression que la mésentente augmente entre les faucons du gouvernement Nétanyahou et les services de sécurité à propos d’une éventuelle frappe. Les alliés du premier ministre sont d’ailleurs rapidement venus à la défense de M. Nétanyahou.

Alors que bon nombre de responsables de la sécurité plongent dans le domaine de la politique, l’apolitisme relatif de M. Diskin a pu ajouter du poids à sa déclaration.

Lors d’un discours prononcé en public vendredi, il a d’ailleurs déclaré qu’il ne faisait pas confiance au gouvernement actuel pour mener Israël vers un événement de cette importance, ou vers la guerre avec l’Iran.