Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Yémen : confirmation : le chaos total (ndlr)

Une source possible de conflit étendu (ndlr)

Yémen : confirmation : le chaos total (ndlr)

Mercredi, 11 avril 2012 - 6h58 AM

mercredi 11 avril 2012

Les qualifiquatifs dont sont affublés les groupes de combattants indiquent de façon indéniable l’impossibilité de savoir qui attaque qui, qui vient du nord (Arabie séoudite), qui fait encore partie de l’armée « régulière », qui est dissident etc....

Aujourd’hui le qualificatif de « supplétifs » fait novation dans les forces en présence.

Et demain ?

Michel Flament

Coordinateur

============================================

Yémen : 60 morts dans de violents combats entre l’armée et Al-Qaïda dans le sud

Soixante personnes, dont 40 hommes d’Al-Qaïda, ont été tuées lundi dans de violents combats avec l’armée soutenue par des supplétifs dans le sud du Yémen, selon un nouveau bilan de sources locale et militaires. (c) Afp

De violents combats opposaient lundi l’armée yéménite, appuyée par des supplétifs, à des hommes d’Al-Qaïda faisant 60 morts dans le sud du pays où le réseau extrémiste multiplie les attaques.

Ce développement, qui témoigne de la capacité des insurgés à élargir leurs actions dans le Sud, est intervenu alors que le gouvernement peine à aller de l’avant dans la restructuration de l’armée et des forces de sécurité, contrôlées en partie par des proches de l’ancien président Ali Abdallah Saleh.

Quelque 300 combattants d’Al-Qaïda ont attaqué tôt le matin une caserne de la brigade 111 de l’armée à Loder, dans la province d’Abyane, un fief du réseau islamiste, ainsi qu’un barrage militaire dans le sud de la ville.

Les combats autour de Loder ont fait 40 morts parmi les hommes d’Al-Qaïda, ont affirmé des responsables de l’administration locale, selon qui plusieurs véhicules chargés des corps de ces combattants ont quitté le front pour être enterrés dans les environs.

Les pertes de l’armée s’élèvent à 14 morts, dont un officier, tandis que les supplétifs, organisés au sein d’un Comité de résistance populaire ont perdu six hommes, selon une source militaire.

Les combats se poursuivaient en soirée sur trois axes : au sud, à l’est et au sud-est de Loder, les combattants d’Al-Qaïda cherchant apparemment, selon la source militaire, à reprendre la ville qui leur offre par sa topographie montagneuse un abri naturel contre les raids aériens et les bombardements venant de la mer.

Loder est située à 150 km au nord-est de la ville de Zinjibar, chef-lieu de la province d’Abyane, contrôlée par les « Partisans de la Charia », un groupe affilié à Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa).

En août 2010, Al-Qaïda avait pris le contrôle de Loder, avant d’en être chassé par les forces armées, soutenues par des supplétifs.

« Par son attaque, Al-Qaïda cherche à reprendre le contrôle de Loder », un carrefour stratégique entre les provinces voisines de Chabwa, Bayda et Lahej où opère le groupe extrémiste, a déclaré à l’AFP une source militaire.

Dimanche soir, 12 membres présumés d’Al-Qaïda ont été tués près de Zinjibar par un bombardement de leurs repaires par l’armée, a indiqué à l’AFP un responsable local à Jaar, une localité aux mains d’Al-Qaïda.

Selon lui, les insurgés ont reçu ces derniers jours des renforts en hommes, dont des Saoudiens venant d’Azzane, dans la province voisine de Chabwa.

Le ministère de l’Intérieur a mis en garde la semaine dernière contre des mouvements des partisans d’Al-Qaïda dans la région de Loder ainsi que dans les environs de Moudia et Al-Wadhia, dans la province d’Abyane.

Sur son site internet, le ministère a identifié un chef local d’Al-Qaïda, Al-Khidher Hassan al-Jaadani, comme le coordinateur de ces mouvements, et assuré que les forces gouvernementales poursuivraient « la guerre contre les terroristes dans la province d’Abyane (...) pour la nettoyer du terrorisme ».

Al-Qaïda a renforcé sa présence dans le sud et l’est du Yémen, profitant de l’affaiblissement du pouvoir central à la faveur d’un soulèvement populaire qui a duré plus d’un an et a abouti au départ du président Ali Abdallah Saleh.

Le nouveau président, Abd Rabbo Mansour Hadi, a fait de la lutte contre le réseau une de ses priorités, mais il est confronté aux partisans de M. Saleh.

Deux chefs militaires proches de ce dernier ont ainsi refusé au cours des derniers jours leur limogeage et leurs partisans ont provoqué la fermeture, samedi et dimanche, de l’aéroport de Sanaa.