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Bras de fer pétro-gazeux en Méditerrannée orientale (ndlr)

« La force de dissuasion de la Résistance atteint Chypre »

Samedi, 31 mars 2012 - 9h41 AM

samedi 31 mars 2012

La connaissance de l’existence de ce gisement n’est pas nouvelle et les approches, y compris matérielles et de forage, ont déjà eu lieu et, comme d’habitude, Israël a déjà posé des jalons sur des zones qui sembleraient ne pas être dans le périmètre qu’il serait en droit de revendiquer.
L’approche actuelle du terme d’une éventuelle mise en exploitation déclenche les appétits et c’est avec ce foyer de tension nouveau qu’il va falloir aussi compter mais cette fois en Méditerrannée.

Or noir que de crimes on commet en ton nom !

Michel Flament

Coordinateur

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Les messages qu’a portés la visite de la ministre chypriote des Affaires étrangères Erato Kozakou-Marcoullis devraient être saisis par le Liban dans sa lutte pour la protection de ses droits dans les gisements pétrolifères, surtout que Chypre est l’un des trois pays qui partagent avec le Liban d’énormes ressources pétrolières et gazières offshore, en Méditerranée.

La récente visite de la ministre chypriote des Affaires étrangères au Liban, est intervenue quelques semaines après les entretiens du président de la Chambre Nabih Berri début de mars à Chypre, où il a exposé les remarques du Liban sur l’accord de tracé des frontières maritime, signé entre Chypre et « Israël » sur les gisements pétroliers et gaziers, relatif notamment à la protection et au maintien des installations gazières au large de la Méditerranée. Cet accord a été interprété par « Israël » comme étant un partenariat stratégique sans précédent entre les deux pays, aux dépens du Liban.

Les informations publiées par la presse chypriote indiquent que la visite de Marcoullis fait partie d’une série de démarches qu’adoptera Nicosie en cette période, pour se dissocier de tout conflit sur les droits gaziers entre le Liban et « Israël », surtout que les responsables de « Tel Aviv » avaient depuis des mois, notamment après la visite de Netanyahu en Chypre, considéré que l’accord de partenariat stratégique dépasse les deux pays, pour qu’il assure leur accès aux marchés européens, comme deux unités économiques corrélatives, dans le domaine de l’exploration, du forage, du stockage et du transport du pétrole.

La position du ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques Gebran Bassil, sur l’impossibilité d’un nouvel accord avec Chypre avant de régler le problème des frontières de la zone économique exclusive (ZEE), a donné un bon signe qui se répercutera sur l’attitude de ce pays à l’égard de tout éventuel conflit, et l’incitera à accélérer la clôture des dossiers en suspens avec le Liban, et surtout du contentieux sur « le point tridimensionnel », situé entre Le Liban, Chypre et « Israël », après que la maladresse du précédent gouvernement libanais, a failli causer la perte du droit du Liban dans une zone estimée renfermer d’importants gisements gaziers et pétroliers.
Chypre se rend compte que l’intérêt économique des champs pétrolifères limitrophes des frontières de la zone économique exclusive du Liban et de Chypre, est plus important que celui des champs situés sur les frontières de la zone économique exclusive de Chypre et d’"Israël". Et si Nicosie entendait parvenir à un accord de coopération avec « Israël » sur les champs du bloc 12, communs avec les champs israéliens, elle a de même intérêt à réaliser un accord avec le Liban dont les gisements pétroliers côtoient trois grands blocs chypriotes : les blocs 13, 9 et 3, estimés comprendre des ressources encore plus importantes que celles du bloc 12 et du champ israélien « Levitan » qui le borde. D’où la pertinence de la position libanaise associant tout éventuel accord avec Chypre à une position qui permet au Liban de régler son conflit avec « Israël » sur le tracé israélien incliné qui empiète sur une superficie considérable des eaux territoriales du Liban et de sa zone économique exclusive, riche en ressources pétrolières sous-marines.

En dépit de ce fait, l’analyse des positions déclarées durant et après la visite de la ministre chypriote au Liban ont omis les facteurs de force du Liban, à savoir le rôle de la Résistance et de son arsenal, décisifs pour la préservation des intérêts du pays face à toute agression extérieure. Ce facteur est déterminant pour inciter Chypre à se dissocier d’"Israël" et à s’évertuer pour dissiper l’image conçue par les israéliens sur le partenariat stratégique avec l’île, au détriment du Liban. Cet élément de force pris en compte par tous lors de toute approche concernant le Liban, ses intérêts politiques, économiques ou militaires. La République de Chypre, bien qu’elle n’ait été qualifiée d’état assaillant, est amie historique du Liban, qui demeure toutefois régie par la logique des intérêts nationaux, et n’aurait accordé une telle importance à la position du Liban, s’il n’était pas capable de défendre ses propres intérêt, face à toute agression ou à tout partenariat visant à porter atteinte à ses intérêts.

Il suffit donc que les armes de la Résistance soient sur place, sans besoins de les utiliser ou de menacer de le faire, pour qu’elles accomplissent leur effet de dissuasion auprès de la partie adverse, était-t-elle ennemie, amie, alliée ou neutre.