Accueil > Sociétés Civiles à Parlement Européen > Iran : Israël veut des bombes anti-bunkers

Criminel caprice : Israël veut, ordonne, exige....et quoi encore ? (ndlr)

Iran : Israël veut des bombes anti-bunkers

Vendredi, 9 mars 2012 - 8h36 AM

vendredi 9 mars 2012

============================================

Une bombe buster-bunker. | Photo Hyungwon Kang/Reuters

Une source autorisée a confirmé à l’agence Reuters que l’Etat hébreu avait bien demandé des armes spéciales aux Etats-Unis pour attaquer le pays perse.

Yannick Vely, avec Reuters - Parismatch.com

Le scénario d’une attaque éclair menée par Israël sur le sol iranien pour mettre fin au programme nucléaire militaire que poursuivrait Téhéran s’écrit chaque semaine. Lundi, le Premier ministre de l’Etat hébreu Benjamin Netanyahou, en visite à Washington, a demandé aux Etats-Unis de lui fournir des bombes « destructrices de bunker » et des avions de ravitaillement pour renforcer ses capacités d’attaque contre des sites souterrains, a confirmé une source autorisée. Ce responsable israélien a confirmé à l’agence Reuters que Barack Obama avait adressé une fin de non-recevoir à Netanyahou, et qu’il lui paraissait « irréaliste » que les Etats-Unis aient accepté de fournir le matériel demandé à la condition expresse qu’Israël renonce à bombarder l’Iran cette année, comme l’avait écrit le journal israélien « Maariv ».

Le président des Etats-Unis a publiquement déclaré mardi lors d’une conférence de presse qu’il n’envisageait pas (de déclarer la guerre à l’Iran) « dans les deux prochaines semaines ou dans les deux prochains mois » laissant le temps à une sortie de crise diplomatique et aux sanctions prises contre le secteur pétrolier. Barack Obama a critiqué les candidats républicains qui réclament une intervention en Iran. « Lorsque je vois la désinvolture avec laquelle certaines personnes parlent de la guerre, je me souviens des coûts qu’implique une guerre, je me souviens des décisions que j’ai dû prendre en envoyant des jeunes gens sur le champ de bataille, de leurs conséquences sur leurs vies, sur notre sécurité nationale, sur notre économie. Ce n’est pas un jeu. », a-t-il expliqué. Si Mitt Romney, le favori de la primaire républicaine s’est montré mesuré, son rival Rick Santorum a déclaré que les Etats-Unis devaient « démolir » les installations nucléaires iraniennes. « Il ne s’agit pas de bellicisme ou d’un discours va-t’en guerre, il s’agit d’empêcher le régime le plus radical de la planète à avoir une arme qui pourrait fondamentalement modifier la sécurité de tous les peuples épris de liberté du monde », a-t-il timidement nuancé.

« Le droit de se défendre par lui-même »

Devant les membres de l’Aipac – The American Israel Public Affairs Committee -, lobby pro-israélien, le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta avait été plus ambigu que le pensionnaire de la Maison Blanche. « L’action militaire est la dernière possibilité quand tout le reste a échoué », avait-il expliqué, ajoutant : « Mais ne vous y trompez pas, nous agirons si nous devons agir. » Face à la même assemblée, Benjamin Netanyahou s’était montré plus belliqueux. « Aucun d’entre nous ne peut se permettre d’attendre plus longtemps. En tant que Premier ministre d’Israël, je ne laisserai jamais mon peuple vivre dans la crainte d’une annihilation », a-t-il déclaré, en brandissant une copie de la lettre de 1944 dans laquelle le département américain de la Guerre déclinait la demande du Congrès juif mondial en faveur du bombardement d’Auschwitz. Le Premier ministre hébreu a expliqué en coulisse à Barack Obama qu’Israël conservait « le droit de se défendre par lui-même. »

Reste que sur le plan opérationnel, attaquer les installations nucléaires iraniennes demande des moyens militaires conséquents. Selon les experts, Israël ne dispose pas de suffisamment d’avions ravitailleurs pour mener un raid de grande ampleur. Si « Tsahal » (le surnom donné à l’armée israélienne) possède bien des bombes capables de percer d’épaisses couches de béton, les sites stratégiques sont enfouis profondément. Parmi ceux-ci, le complexe militaire de Parchin, aujourd’hui objet de toutes les interrogations – Téhéran vient d’autoriser les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique à se rendre sur place – et la centrale de Qom, deuxième site iranien d’enrichissement de l’uranium, découvert en 2009. Cette usine peut abriter un maximum de 3 000 centrifugeuses, assez pour produire de l’uranium hautement enrichi. Elle a été creusée sous une montagne à proximité de la ville sainte…