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PCHR - Période du 16 au 22/02/2012

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

Vendredi, 24 février 2012

vendredi 24 février 2012

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Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs attaques systématiques contre les civils palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés.

Durant cette semaine du 16 au 22 février 2012 :

•les FOI ont poursuivi leurs bombardements et leurs tirs sur la bande de Gaza :
◦elles ont lancé 5 attaques aériennes et tiré 9 missiles ;
◦14 civils, dont 2 femmes et 3 mineurs, ont été victimes de contusions et blessés par des éclats de verres ;
◦un atelier de chaudronnerie a été détruit et plusieurs maisons et immeubles civils endommagés ;
•les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
◦7 manifestants, dont un militant pacifiste israélien, ont été blessés ;
◦5 des blessés participaient à la manifestation de Kafr Qaddoum, et 2 à celle d’al-Nabi Saleh ;
•les FOI ont continué d’user de la force contre les manifestations en soutien au prisonnier Khader Adnan :
◦4 manifestants ont été blessés devant la prison d’Ofer, au sud-ouest de Ramallah ;
•les FOI ont conduit 74 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et une, plus limitée, dans le sud de la bande de Gaza :
◦elles ont arrêté 21 Palestiniens en Cisjordanie ;
◦parmi ces Palestiniens figurent 4 Palestiniens qui venaient d’être libérés lors du récent échange de prisonniers, ainsi que l’épouse et la fille d’un Palestinien libéré dans l’échange et à nouveau arrêté ;
◦des détachements d’infiltration israéliens (déguisés en arabes) ont procédé à des arrestations à al-Bireh et à ‘Anabta ;
◦les FOI ont opéré aux domiciles de députés du Conseil législatif palestinien et au bureau du groupe Changement et Réforme, des députés Hamas ;
◦elles ont arrêté 2 Palestiniens dans le sud de la bande de Gaza qui s’apprêtaient à chasser ;
•Israël a continué d’imposer un bouclage total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
◦les FOI ont arrêté 3 Palestiniens sur des check-points de Cisjordanie ;
◦elles ont retenu un malade palestinien au passage de Beit Hanoun (Erez) pendant plusieurs heures alors qu’il se rendait à l’hôpital d’al-Maqased pour des soins.

Affrontements entre les forces israéliennes et les civils palestiniens dans le village de Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah.

Violations israéliennes recensées durant la période du 16 au 22 février 2012
1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

Jeudi 16 février

Minuit, les FOI entrent dans ‘Arraba, au sud-ouest de Jénine. Elles patrouillent dans les rues puis se postent dans le quartier sud. Elles investissent la maison de Ibrahim Mohammed Saleh Dahbour, 44 ans, député Hamas au Conseil législatif palestinien, du groupe Hamas Changement et Réforme. Elles lui confisquent un ordinateur et un ordinateur portable, ses papiers d’identité, un certain nombre de cassettes vidéo et 3 téléphones mobiles. Les FOI se retirent ensuite sans arrestations.

Minuit également, les FOI entrent dans le quartier d’al-Jabriat, dans le nord de Jénine. Elles opèrent sur le domicile de Khaled Suleiman Fayez Abu Hassan, 44 ans, également député Hamas au CLP pour le groupe Changement et Réforme. Elles lui confisquent 2 ordinateurs, des documents et 2 téléphones mobiles. Avant de quitter la maison, elles demandent à Abu Hassan de venir avec elles au bureau des députés Hamas du groupe Changement et Réforme. Dans le même temps, une autre force d’occupation opérait sur la maison de Khaled Abdullah Yahya, 53 ans, lui aussi député dans ce même groupe. Elles lui demandent également de se rendre avec elles au siège du groupe Changement et Réforme. Alors que les deux députés arrivent à leur bureau, dans l’immeuble al-Samoudi, dans l’est de Jénine, les FOI investissent ledit bureau et le fouillent. Elles demandant alors à Abu Ha et à Yahya de partir. Les FOI restent dans le bureau quelques temps. Avant de se retirer, elles s’emparent de certains documents des députés Hamas du CLP.

1 h 30, incursion des FOI dans le quartier d’al-Rajabi, dans le sud d’Hébron. Elles pénètrent dans le domicile de Zeid Zidan Mohammed Zayed al-Rajabi, 35 ans. Avant de se retirer, les FOI l’arrêtent et le transfèrent au centre de détention de Kfar Etzion, au sud-ouest de Bethléhem.

2 h, incursion dans Barqin, à l’ouest de Jénine. L’armée patrouille dans les rues puis se poste dans le sud de la ville. Les soldats pénètrent dans la maison de Hanaa Yehya Saber Shalabi, 30 ans, qui vient d’être libéré des prisons israéliennes. Avant de partir, les soldats l’arrêtent. Il faut indiquer que Shalabi a passé 25 mois en détention administrative et qu’il a été libéré lors du récent échange de prisonniers.

2 h 10 : l’aviation des FOI tire trois missiles sur un site de formation utilisé par les groupes de résistance palestiniens, au nord-ouest de Nusseirat dans le milieu de la bande de Gaza. Le site a été endommagé et aucune victime n’a été signalée.

8 h 15, incursion dans Asala, au sud de Qalilya. Les FOI patrouillent dans les rues quelques temps et se retirent.

8 h 50, dans Azzoun, même opération.

9 h, dans Beit ‘or al-Foqa, au sud-ouest de Ramallah ; dans Fasayel, au nord de Jéricho.

10 h, dans Beit Sira, au sud-ouest de Ramallah.

10 h 25, dans al-Nabi Elias, à l’est de Qalqilya.

15 h, dans Shweika, banlieue nord de Tulkarem.

17 h, dans Zabuba, au nord-ouest de Jénine. Pendant que l’armée patrouille, des enfants palestiniens se rassemblent et jettent des pierres sur l’occupant qui réagit en tirant des lacrymogènes et des bombes sonores.

Toujours 17 h, incursion dans al-Jiftlik, au nord de Jéricho.

18 h 30, dans Asala, au sud de Qalqilya.

18 h 45, dans Azzoun, à l’est de Qalqilya. Les FOI patrouillent, puis investissent un certain nombre de maisons dans le quartier d’al-Safha. Elles maintiennent les habitants de ces maisons à l’extérieur, dans le froid et sous la pluie. Les maisons sont celles de :

•Mesleh Mohammed Hussein ;
•Salah Mohammed Hussein ;
•Imran Abdullah Hussein ;
•Mohammed Amin Abdullah Husseiun ;
•Mohammed Said Saleh Salim ;
•Ali Anbdul Hafez Odwan ;
•Juma’a Yasin Inaya, et
•Iyad Wasfi Hussein.
Les FOI fouillent ensuite un garage de voitures, et se retirent vers 21 h 30.

20 h, incursion dans Kafr Qaddoum, au nord-est de Qalqilya.

21 h, dans al-Nabi Elias, à l’est de Qalqilya ; dans Tormos’aya, au nord de Ramallah.

21 h 30, dans al-‘Oja, au nord-est de Jéricho.

Vers 22 h10, L’aviation tire deux missiles sur Zohdi Ashor & Sons métal, Atelier appartenant à Eyad Zohdi Ashour Rashad, 38 ans, à al-Zaytoon banlieue Est de Gaza ville, l’atelier qui mesure 600 mètres carrés a été totalement détruit. Les fenêtres de la maison de Eyad Zohdi Ashour Rashad, qui est construite au-dessus de l’atelier ont été soufflées. En outre, Mohammed Salim Ramadan Ashour, 27 ans, a été blessé.

Vendredi 17 février

1 h 30, incursion dans al-Yamoun, au nord-ouest de Jénine.

2 h, dans Shyoukh, au nord-est d’Hébron. Les FOI fouillent plusieurs maisons appartenant à la famille Halayqa. Elles arrêtent Shadi Mohammed Ismail al-Halayqa, 18 ans, et Anas Ahmed Ismail al-Halayqa, 21 ans, et les emmènent au centre de Kfar Etzion.

9 h, incursion dans Azzoun ; dans Jafna, au nord-est de Ramallah.

9 h 30, dans Kharabth al-Misbah, au sud-ouest de Ramallah ; dans al-Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah.

10 h, dans Zabouba, au nord-ouest de Jénine. Les FOI stationnent quelques temps puis se dirigeant vers l’ouest. Elles investissent une maison de 4 étages appartenant à Fahmi Assad Mustafa Jaradat, 53 ans, juge de la Charia et président de la cour d’appel de la Charia. Elles restent quelques temps au quatrième étage qui est en cours de construction et le transforment en site militaire. L’une des filles de Jaradat va indiquer au PCHR que les FOI sont restées dans leur maison jusqu’au soir et que la famille est restée sans eau ni téléphone. Après le retrait des FOI, la famille a rétabli l’eau et le téléphone.

10 h 10, dans Sonjol, au nord de Ramallah, les soldats se comportent de façon provocatrice dans les rues, mais pas d’autre incident ; dans Kharabtha Bani Hareth, à l’ouest de Ramallah.

16 h, dans Bir al-Basha, au sud de Jénine.

Vers 16 h 15, les FOI positionnées à la frontière à l’est du camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le milieu de la bande de Gaza, ont tiré deux obus sur le site Maqboula, au sud de al-Bureij, qui est utilisé par le Service national de sécurité palestinienne.

21 h 35, incursion dans Bedia, à l’ouest de Salfit.

22 h 30, dans Kafl Hares, au nord de Salfit.

Samedi 18 février

2 h 30, incursion dans Beit Leqia, au sud-ouest de Ramallah.

3 h, dans le camp de réfugiés d’Aqabet Jaber, au sud de Jéricho, où l’armée fouille un certain nombre de maisons et arrête 3 Palestiniens :

•Ahmed Ali al-Sheikh Ibrahim, 23 ans ;
•Mohammed Ali al-Masrin, 22 ans, et
•Ibrahim Walid Hmeidat, 22 ans.
6 h 30, dans Izbat al-Tabib, à l’est de Qalqilya.

8 h, dans Mithlon, au sud-est de Jénine. Avant de quitter le village, l’armée remet une convocation à Mahmoud Hassan comme quoi il doit se présenter devant les services de Renseigements israéliens.

9 h, dans Berham, au nord-ouest de Ramallah.

11 h, dans Beitin, au nord-est de Ramallah.

13 h 30, dans Zabouba, au nord-ouest de Jénine.

16 h, les FOI reviennent dans Zabouba.

22 h 30, une troisième fois, les FOI investissent le village de Zabouba.

Dimanche, 19 février

Vers 00 h 20, l’aviation tire un missile sur une maison de Ali Ghazi Mohammed al-Zaharna, 37 ans. La maison qui mesure 120 mètres carrés est situé dans al-Shurafa rue al-Touffah quartier Est de la ville de Gaza. Le missile a atterri sur le toit et fait un trou dans le plafond, mais il n’a pas explosé. Le missile a causé des dommages à la maison. En outre, al-Zaharna, sa femme et ses deux enfants ont subi des contusions.

A environ 00 h 30, L’aviation tire un missile sur un site de formation utilisé par Izz Addin al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, dans la rue Jaffa, à l’est d’al-Touffah quartier Est de la ville de Gaza. Le bombardement a causé des dommages aux établissements voisins, en particulier l’école primaire de garçons « les Martyrs de Gaza ». Les fenêtres de l’école ont été soufflées, la bibliothèque et la librairie de l’école ont souffert de l’exposition. Environ 600 élèves fréquentent cette école qui emploie 23 enseignants. Cette école est située à 12 mètres à l’est du site ciblé. Aucune victime n’a été signalée. Il convient de noter que ce site a été ciblé à plusieurs reprises dans le passé, plus récemment, le 16 janvier 2012.

1 h 30, incursion dans Beit Rima, au nord-ouest de Ramallah, les FOI fouillent la maison de Yahya Hassan al-Khatib, 20 ans, et l’arrêtent.

Au même moment, incursion dans Jéricho.

9 h, dans Deir Niam, au nord-ouest de Ramallah.

10 h 30, dans Alar, au nord-est de Tulkarem.

11 h, dans Beit ‘Aor al-Tahta, à l’ouest de Ramallah.

12 h 15, dans Shweika, banlieue nord de Tulkaram.

12 h 30, dans Sabah al-Kheir, banlieue nord de Jénine.

15 h 45, dans Azzoun.

17 h, dans Zabouba, au nord-ouest de Jénine. Alors que les troupes d’occupation commencent à patrouiller dans le village, des enfants se regroupent et lancent des pierres sur les soldats qui répliquent par des lacrymogènes et des bombes sonores.

18 h 10, dans Jayous, au nord-est de Qalqilya. L’armée patrouille et monte un check-point à une entrée du village, puis se retire vers 18 h 55.

19 h 30, dans Kafr Qaddoum, au nord-est de Jénine.

20 h 30, dans Zeita, au nord de Tulkarem.

Lundi 20 février

Minuit et quart, incursion dans Jaba’, au sud de Jénine.

1 h 30, dans Qabatia, au sud-est de Jénine. L’armée patrouille puis stationne dans le quartier d’al-Zakarna, dans le centre du village. Elle fouille le domicile de Shadi Talal Mahmoud Zakarna, 25 ans, qui est arrêté.

Au même moment, l’armée entre dans Tulkarem. Les soldats patrouillent dans les rues, puis investissent plusieurs maisons dans différents quartier de la ville.

Selon l’enquête du PCHR et les déclarations des victimes et témoins, les FOI ont agressé des maisons appartenant à des sympathisants de mouvements islamiques. Des officiers israéliens des services de Renseignements ont interrogé des habitants. Un officier qui s’est présenté comme étant le capitaine Burkan, responsable des dossiers concernant les mouvements islamiques aux Renseignements israéliens, a interrogé des habitants des maisons agressées. Un autre officier, qui serait le capitaine Itay, responsable pour les affaires concernant le Jihad islamiqu, a interroge les habitants des maisons de Palestiniens membres ou sympathisants du Jihad. Les interrogatoires ont porté sur ce que pensait les personnes interrogées de la situation économique et politique, de l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, et des perspectives de réussite de cet accord. Les officiers ont prévenu les personnes interrogées qu’elles ne devaient avoir aucune activité dans les groupes islamiques.

10 h 15, incursion dans Qalqilya, où l’armée remet des avis de démolition de baraques à Mohammed Abdul Karim al-Ju’eidi et d’un hangar agricole à Abdul Halim Hussein al-‘Abah.

12 h 50, un détachement d’infiltration israélien - des soldats déguisés en arabes - enlève Umar Khaled Abu Rweiss, 23 ans, dans le camp de réfugiés d’al-Am’ari, à l’ouest d’Al-Bireh. Ces soldats déguisés frappent Abu Rweiss pendant qu’ils le conduisent au check-point de Qalandia, au nord de Jérusalem, et ensuite vers une destination inconnue.

Selon l’enquête du PCHR, vers 12 h 50, une unité d’infiltration des FOI, composée de cinq soldats armés, circulant à bord de deux véhicules, une voiture Mercedes blanche et un camion blanc, avec immatriculations palestiniennes, s’est arrêtée devant l’entrée principale de la Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) à al-Bireh, dans la grande rue qui va de Ramallah à Jérusalem. La Mercedes blanche se gare devant la grande porte du PRCS. Abu Rweiss qui travaille comme gardien au PRCS se dirige vers le conducteur pour lui dire qu’il ne peut pas se garer devant la porte. A ce moment, les cinq membres armés du détachement clandestin descendent et enlèvent Abu Rweiss sous la menace de leurs armes. Ils l’emmènent dans la voiture et le conduisent au check-point de Qalandiya. Abu Rweiss est frappé à coups de poings, de pieds et de crosses de fusil sur tout le corps.

21 h 30, incursion dans Deir Estia, au nord-ouest de Salfit. L’armée se retire vers 23 h 15.

22 h 30, dans Imatin, au nord-est de Qalqilya, retrait de l’armée vers minuit.

Mardi 21 février

2 h, incursion dans Tubas, où l’armée investit et fouille de nombreuses maisons ; dans ‘Aqaba, au nord-ouest de Tubas, l’armée opère sur le domicile de Mohammed Hassan Saleh Abu ‘Arra, 30 ans, dans le centre du village, l’arrête et le conduit au centre de détention de Salem, au nord-ouest de Jénine.

3 h, dans Qalqilya. L’armée patrouille dans les rues avant d’investir le domicile de Yousef Abdul Rahman Eshteiwi, 25 ans, qui vient d’être libéré des prisons israéliennes dans le dernier échange de prisonniers. Les soldats obligent les habitants à sortir et rester dehors dans le froid. Eshiteiwi est arrêté. L’armée part vers 4 h 15.

3 h 30, dans Jayyous, au nord-est de Qalqilya. L’armée opère sur le domicile de Mahmoud Adnan Mahmoud Salim, 21 ans, qui lui aussi vient d’être libéré dans l’échange de prisonniers. Les habitants de la maison sont contraints de rester dehors dans le froid. Salim est arrêté, l’armée se retire vers 4 h 15.

Vers 4 h, les FOI pénètrent à environ 400 mètres de l’aéroport international, dans l’extrême sud-est de Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Ils arrêtent trois Palestiniens d’Al-Shukka village dans l’est de Rafah : Mohammed Hussein Abu Athreh, 20 ; Saddam Mohammed Abu Athreh, 21, et Ashraf Hassan al-Soufi, 23. Ans. Selon les témoignages des trois familles les hommes chassaient les oiseaux dans la région. Le PCHR a été incapable de recueillir des informations complémentaires.

10 h 30, l’armée entre dans Jénine, patouille quelques temps et se retire.

Midi, dans Zabouba, au nord-ouest de Jénine, mais pendant que l’armée patrouille, des jeunes Palestiniens regroupés lancent des pierres sur l’occupant qui réplique à coups de lacrymogènes et de bombes sonores. Avant de se retirer, les FOI investissent la maison de Mahmoud Reyad Hussein Zaghal, 19 ans, qui est arrêté.

Vers 12 h 30, les FOI positionnées sur leurs tours de guet à la frontière Nord de Beit Hanoun (Erez), tirent sur un groupe de manifestants, militants palestiniens et internationaux à proximité du poste frontière. La manifestation était composée d’environ 80 manifestants, dont 63 internationaux, 10 journalistes et des représentants de groupes de résistance palestiniens. Quand ils se sont approchés à une distance de 150 mètres de la frontière, les FOI ont ouvert le feu, mais aucun blessé n’a été signalé.

Saber al-Za’neen, coordonnateur de l’Initiative locale de Beit Hanoun et le superviseur de la manifestation, a déclaré que, à environ 11 h 30 le jour dit, une manifestation s’est dirigée vers la zone nord. Quand ils atteignirent le mur de ciment, à environ 12 h 30, un militant a planté le drapeau Palestiniens. En réponse à cet acte, les soldats israéliens positionnés dans la tour de guet ont ouvert le feu. Les manifestants ont été terrorisés et ont fui hors de la zone. Aucun blessé n’a été signalé.

16 h, dans Shweika, banlieue nord de Tulkarem.

17 h, dans Arraba, au sud-ouest de Jénine.

20 h, l’armée revient dans Shweika.

23 h 40, dans Kafr Addik, à l’ouest de Salfit.

Mercredi 22 février

2 h, des fantassins israéliens entrent dans ‘Anabta, à l’est de Tulkarem. Des soldats déguisés en arabe pénètrent dans la maison de Jihad Mohammed Abdul Latif Abu ‘Asal, 22 ans, dans l’est du village, et l’arrêtent. Au même moment, un autre groupe clandestin opère sur le domicile du frère d’Abu Asal, Rami, 33 ans, dans le centre du village, qui est également arrêté. Simultanément, un troisième groupe à bord d’une voiture civile blanche monte une embuscade sur la grande route entre Tulkarem et Naplouse. Cette route traverse le centre du village. Alors que la route est déserte, les soldats clandestins investissent une épicerie située sur cette route et enlèvent Anas Umar Mohammed Abu ‘Asal, 20 ans, qui est dans la boutique. Les FOI se retirent après avoir arrêté les trois Palestiniens.

4 h 30, incursion dans Tulkarem.

17 h, dans Zabouba, au nord-ouest de Jénine, où l’armée patrouille dans les rues. Des jeunes se mettent en groupe et lancent des pierres sur l’occupant. L’armée réplique à coups de lacrymogènes et de bombes sonores.

23 h, dans Qafin, au nord de Tulkarem. Les soldats encerclent la maison de Majdi ‘Ateya Suleiman Ajjouli, 50 ans, dans l’est de Qafin. Ils l’investissent et arrêtent Ajjouli, son épouse Maysoon Ajjouli, 42 ans, et sa fille Dua’a, 23 ans. Des témoins rapportent avoir entendu des explosions alors que les soldats étaient à l’intérieur de la maison d’Ajjouli. Il faut indiquer qu’Ajjouli a été lui aussi libéré des prisons israéliennes lors du dernier échange de prisonniers, après y avoir passé 22 ans.

2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

Durant la semaine écoulée, les FOI ont continué d’user de violences contre les manifestations pacifiques des Palestiniens et militants des droits de l’homme internationaux et israéliens, protestant contre la construction du mur et la colonisation en Cisjordanie, et l’instauration d’une zone tampon à l’intérieur de la bande de Gaza.

Suite aux agressions de l’occupant, il y A eu 7 blessés dont un militant israélien. En outre, nombre de manifestants ont respiré les lacrymogènes lancés par les soldats israéliens sur les manifestations.

Bil’in, à l’ouest de Ramallah : après la prière du vendredi 17 février, Palestiniens, militants internationaux et israéliens manifestent, de façon non violente et comme chaque semaine, contre la construction du mur sur les terres du village. Cette manifestation marque le 7è anniversaire de la résistance populaire à Bil’in et son soutien au prisonnier palestinien Khader Adnan en grève de la faim dans une prison israélienne. Les manifestants brandissent un drapeau palestinien et des portraits du député emprisonné Marwan al-Barghouthi et de Khader. Ils appellent à la fin de la division politique et à la libération de tous les prisonniers palestiniens enfermés dans les geôles israéliennes. Ils se dirigent vers les terres dont la Haute Cour israélienne a ordonné le retour à leurs propriétaires palestiniens. Les soldats les agressent, tirent à balles caoutchouc, lancent des bombes sonores et des lacrymogènes. Nombre de manifestants inhalent les gaz et prennent des coups par les soldats.

Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : vendredi 17 février après la prière, Palestiniens et internationaux manifestent, comme chaque semaine, et dans la non-violence, contre la construction du mur d’annexion. Et en soutien au prisonnier palestinien Khader Adnan. Ils scandent des slogans exigeant la réconciliation palestinienne, l’adhésion aux droits inaliénables des Palestiniens et à la résistance à l’occupation. L’affrontement a lieu avec les troupes d’occupations près du mur.

Al-Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : vendredi 17 février, après la prière, la même manifestation hebdomadaire et non violente est organisée pour protester contre la construction du mur d’annexion et la colonisation, de même qu’en soutien au prisonnier Khader Adnan. Les manifestants lèvent un drapeau palestinien et des photos de Khader Adnan et d’autres prisonniers. Ils se dirigent vers la porte que les FOI ont érigée à l’entrée du village et qui conduit aux terres palestiniennes que les colons israéliens de la colonie Halmish tentent de voler. Les soldats, qui se sont déployés largement depuis le matin dans tout le secteur, se confrontent aux manifestants, tirent à balles réelles et à balles caoutchouc, lancent des bombes sonores et des lacrymogènes sur les manifestants. Deux Palestiniens (dont le nom est gardé par le PCHR) sont blessés. En plus, nombre de Palestiniens et internationaux respirent les lacrymogènes.

Kafr Qaddoum, au nord-est de Qalqilya : vendredi 17 après la prière, vers 12 h 45, Palestiniens, militants internationaux et israéliens, manifestent de façon non violente contre la fermeture de l’entrée Est du village. Les manifestants se dirigent vers cette entrée mais sont interceptés par l’occupant qui tire.

Cinq manifestants, dont un militant israélien, sont blessés. Les PCHR garde les noms de blessés.

Beit Hanoun, passage frontalier (Erez) dans le nord de la bande de Gaza avec Israël : mardi 21 février, les FOI postées dans les miradors à la frontière tirent sur un groupe de manifestants, palestiniens et internationaux, à proximité du passage. Les manifestants sont environ 80, dont 63 internationaux, 10 journalistes et représentants de la résistance palestinienne. Quand ils sont à environ 150 m de la frontière, à l’intérieur de la bande de Gaza, l’occupant ouvre le feu. Mais pas de blessés.

Selon Saber al-Za’neen, coordinateur de l’Initiative locale à Beit Hanoun et responsable de la manifestation, vers 11 h 30, ce mardi, la manifestation s’est dirigée vers le secteur nord. Quand elle est arrivée au mur en béton, vers 12 h 30, un militant a planté un drapeau palestinien. En réaction, les soldats israéliens à l’intérieur du mirador ont fait feu. Les manifestants ont pris peur et ont quitté vite le secteur.

3 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes organisées en soutien du prisonnier palestinien Khader Adnan

Durant cette semaine, de nombreuses manifestations ont été organisées pour soutenir et être solidaires de Khader Adnan, prisonnier palestinien en grève de la faim depuis le 17 décembre dans une prison israélienne. Les FOI ont déployé des violences contre les manifestants auxquelles appelaient le mouvement étudiant de l’université de Birzeit, devant la prison d’Ofer, au sud-ouest de Ramallah. Quatre Palestiniens ont été blessés.

Le mardi 21 février, vers 13 h, des Palestiniens, avec des familles de prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes se rassemblent pour une manifestation non violente en soutien de Khader Adnan. Le mouvement étudiant de l’université de Birzeit appelle à la manifestation. Les manifestants se dirigent vers la prison d’Ofer, dans le sud-ouest de Ramallah, vers la porte de la prison. Les FOI ont fermé la porte. Avant même que les manifestants y arrivent, les FOI tirent, à balles caoutchouc, à balles métalliques, lancent des bombes sonores et des lacrymogènes, qui répliquent en lançant des pierres sur l’occupant.

Quatre étudiants de Birzeit sont blessés et transférés au Centre médical Palestine à Ramallah. En outre, de nombreux manifestants respirent les lacrymogènes, notamment Nawal Jamil Abdul Hamid, 52 ans. Les FOI arrêtent Nidal Ahmed Abu ‘Ein, 20 ans, et Mahmoud Ghasan Dar al-Sheikh, 22 ans, et les emmènent à la prison d’Ofer.

4 - Maintien du bouclage des TPO

Israël maintient un siège hermétique sur les TPO et les restrictions graves aux déplacements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est occupée.

Bande de Gaza

Dans la bande de Gaza, l’aviation des FOI a lancé 5 frappes aériennes sur des cibles civiles et des sites de formation utilisés par les groupes de la résistance palestinienne. Dans ces frappes aériennes, les FOI o tiré 9 missiles. En outre, les FOI ont tiré 2 obus d’artillerie sur un site du Service national de sécurité palestinien. En conséquence, 14 Palestiniens, dont 2 femmes et 3 enfants ont été victimes de contusions et plaies par éclats d’obus. En outre, les destructions et les dommages causés aux endroits ciblés et leurs abords est important.

Les FOI ont resserré le bouclage de la bande de Gaza en n’autorisant plus que le poste frontière de Karm Abu Salem pour tous les mouvements commerciaux bien qu’il ne soit pas approprié à tous les trafics en termes de distance et de capacité opérationnelle.

Les FOI ont continué d’appliquer leur politique visant à renforcer l’étranglement de la circulation commerciale dans la bande de Gaza, y compris imposer un contrôle total sur le flux des importations et des exportations.

La fermeture totale de al-Mentar "Karni" le 2 mars 2010 a créé une situation amère qui a sérieusement affecté la bande de Gaza. Après cette fermeture, tous les établissements économiques et commerciaux de zone commerciale n’ont plus été livrés. Il convient de noter que al-Mentar est le plus grand poste frontalier en termes de capacité opérationnelle pour absorber le flux des importations et des exportations. La décision de fermer al-Mentar a mis un terme à une série de décisions ayant entraîné la fermeture du poste frontière de Sofa, au Sud de la bande de Gaza au début 2009, et le passage de Nahal Oz, à l’est de la ville de Gaza, qui était spécialisé pour la livraison des carburants et du gaz domestique au début de 2010.

Les statistiques fournies au PCHR sur les mouvements aux postes frontière par le ministère des Transports indiquent une baisse continue du nombre de camions, des importations et des exportations de Gaza.

Les FOI continuent d’imposer l’interdiction totale de la livraison de matières premières à l’exception d’articles très limités. Ces quantités ne répondent pas aux besoins minimaux de la population civile La crise du gaz domestique qui a éclaté en novembre dernier continue d’affecter lourdement la bande de Gaza. En effet ces denrées qui transitaient part Nahal Oz transitent maintenant par Karm abu Salem pas techniquement équipé pour les recevoir Sa capacité d’absorption maximale se limite à 200 tonnes de gaz domestique par jour.

Environ 80% des habitants de Gaza ont continué à dépendre de l’aide alimentaire fournie par l’UNRWA et d’autres agences humanitaires, le taux des familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté a continué à être à la hausse et environ 40% de la main-d’oeuvre de Gaza a continué à souffrir du chômage permanent suite à la fermeture de la majorité des établissements économiques de Gaza.

Les FOI ont continué à imposer une interdiction totale de l’exportation de produits de Gaza, notamment les produits industriels, conduisant à saper les chances réelles de faire revivre les établissements économiques. La situation a été aggravée en particulier après avoir fait de Karm Abu Salem le seul poste frontière - qui n’est pas ouvert tous les jours.

Les FOI ont continué de retarder la mise en oeuvre de leur décision d’autoriser 60 voitures dans la bande de Gaza par semaine, bien que plus de 11 mois se soient écoulés depuis qu’ils ont annoncé cette décision après trois ans d’interdiction imposée à la livraison de voitures. En conséquence, les prix des voitures ont été à la hausse et il y a pénurie grave de pièces détachées. Israël a continué à fermer Beit Hanoun (Erez) aux civils palestiniens de la bande de Gaza. Les FOI ont seulement permis le déplacement de groupes restreints avec de sévères restrictions, y compris les longues heures d’attente dans la majorité des cas. Les FOI ont également continué à adopter une politique visant à réduire le nombre de patients palestiniens autorisés à circuler par l’intermédiaire de passage de Beit Hanoun pour recevoir un traitement médical dans les hôpitaux en Israël ou en Cisjordanie et à Jérusalem. Les FOI ont refusé la permission à de nouvelles catégories de patients de Gaza d’avoir accès hôpitaux en Israël ou même en Cisjordanie.

Israël a imposé des restrictions d’accès supplémentaires aux diplomates internationaux, des journalistes et des travailleurs humanitaires qui cherchent à entrer dans la bande de Gaza.

Depuis environ 55 mois, les FOI ont continué d’interdire aux familles leur droit de visite aux quelque 700 prisonniers palestiniens de Gaza détenus dans les prisons israéliennes sans leur fournir aucune justification en violation des règles fondamentales du droit international humanitaire.

Cisjordanie

La Cisjordanie est toujours bouclée.

Jérusalem : les restrictions pour entrer et sortir de la ville s’imposent toujours aux Palestiniens, des milliers d’entre eux de Cisjordanie et de la bande de Gaza n’ont toujours aucun accès à la cité. Les Israéliens y ont posé de nombreux check-points, à l’intérieur, et autour.

Ramallah :

•jeudi 16 février, 9 h 30, les FOI reprennent position sur le check-point d’‘Attara, au nord de Ramallah ;
◦10 h 30, elles posent un check-point à l’entrée de Beit Luqia, à l’ouest ;
◦11 h, un autre à l’entrée de Deir Debwan, au nord-est ;
◦15 h 30, un à l’entrée de Deair Masha’al, au nord-ouest ;
•vendredi 17 février, 9 h 30, pose d’un check-point à l’entrée d’al-Nabi Saleh, au nord-ouest ; et un à l’entrée de Bil’in, à l’ouest ;
◦10 h, un à l’entrée de Beit ‘Aor al-Foqa, au sud-ouest ;
◦18 h, un à l’entrée d’al-Mghair, au nord-est ;
•dimanche 19 février, 9 h, pose d’un check-point sous le pont de Kharbatha al-Mesbah, à l’ouest, et
◦10 h 40, un autre à l’entrée de Kherbet Abu Falah, au nord-est.
Qalqilya :

•jeudi 16 février, les FOI posent 7 check-points à travers Qalqilya ;
•vendredi 17 février, 4 check-points ;
•samedi 18 février, 7 check-points, dont l’un à l’entrée d’‘Azzoun, à l’est, où les FOI interpellent Feras Abdul Hamid Za’rour ; il est relâché après que les FOI lui aient remis une convocation écrite devant les services de Renseignements israéliens ;
•dimanche 19 février, 7 check-points, et
•lundi 20 février, 8 check-points.
Tulkarem :

•jeudi 16 février, 8 h, les FOI posent un check-point à l’entrée de Far’oun, au sud de Tulkarem ;
•samedi 18 février, 2 h, un autre à l’entrée d’‘Allar, au nord-est ;
◦15 h 30, un sur la route de Tulkarem à Naplouse, au sud ;
•dimanche 19 février, 7 h 15, un sur la route de Tulkarem à Qalqilya, au sud, et
•lundi 20 février, 23 h 30, un check-point sur la route entre ‘Atel et Deair al-Ghsoun, au nord.
Salfit :

•vendredi 17 février, 14 h, les FOI posent un check-point à l’entrée d’Iskaka, à l’est de Salfit, et
◦22 h 45, un autre à l’entrée d’al-Zaweya, à l’ouest.
Jénine :

•mardi 21 février, 11 h, pose d’un check-point au carrefour d’‘Arraba, au sud de Jénine, et un au carrefour de Kfert, au sud-ouest.
Jéricho :

•jeudi 16 février, 11 h, pose d’un check-point près de l’entrée Sud de Jéricho ;
◦17 h 30, un sur la route de Jéricho à Ramallah ;
•samedi 18 février, 10 h 30, un à l’entrée d’al-Zbeidat, au nord ;
◦16 h, un à l’entrée de Fassayel, au nord, et
•dimanche 19 février, 9 h, un autre à l’entrée de Marj Na’ja, au nord.

Arrestations sur les check-points militaires

Samedi 18 février, vers 13 h 30, les FOI montent un check-point à l’entrée de Kafr Qaddoum, au nord-est de Qalqilya, et arrêtent Samid Mohammed Ishtiwi, 22 ans, de ce village. Ishtiwi, qui est policier palestinien, est emmené vers une destination inconnue.

Dimanche 19 février, 17 h, les FOI qui ont posé un check-point au carrefour d’Abu Georges, dans le centre du village d’al-Eizareya, dans l’est de Jérusalem occupée, arrêtent Karim Zakareya Khalil Khalaf, 32 ans, et Usama Karam Yousef Khalaf, 39 ans, du village d’al-Eizareya. Les FOI stoppent leur voiture qui arrive pour traverser le carrefour, et s’emparent de 80 000 NIS (16 000 €) appartenant à Karim, qui travaille dans un bureau d’échanges de devises.

Vers 16 h 15, dimanche 19 février, les FOI postées au passage frontalier de Beit Hanoun (Erez), au nord de la bande de Gaza, informent Farida Sa’eed al-Taramsi, 58 ans, venue avec son fils, Kamel Hekmat Kamel al-Taramsi, 23 ans, du bloc 8 dans le camp de réfugiés de Jabalila dans le nord de la bande de Gaza, qu’elle doit retourner à Gaza sans lui, et sans lui donner plus de précisions sur son fils. Il faut indiquer que Farida accompagnait son fils à l’hôpital d’al-Maqased à Jérusalem, pour y être soigné.

Dans son témoignage, Kamel al-Taramsi dit avoir souffert de tumeurs au niveau des membres toutes ces huit dernières années. Cependant, les médecins à Gaza n’ont pu diagnostiquer la maladie. Il a essayé à plusieurs reprises d’obtenir les papiers nécessaires pour partir à l’étranger, mais en vain. Finalement, mi-janvier 2012, il a obtenu le formulaire n° 1 pour aller consulter à l’hôpital d’al-Maqaset de Jérusalem le 19 février.

"Donc, le 19 février vers 8 h, al-Taramsi et sa mère s’en vont au passage frontalier de Beit Hanoun. Après avoir trouvé le bureau de liaison palestinien « 55 », ils attendent pour avoir leur coordination qu’ils obtiennent vers 9 h 10. En arrivant du côté israélien, ils présentent leurs cartes d’identité et leurs papiers aux agents à travers un guichet vitré. Après 20 minutes environ, deux personnes en civil viennent voir Al-Taramsi et lui demandent de les suivre pour être fouillé. Il est placé dans une pièce, où on lui demande d’ôter tous ses vêtements, sauf les sous-vêtements. Les deux téléphones mobiles lui sont enlevés et après qu’on lui ait demandé, il prend un couloir souterrain. Puis on lui fait monter des escaliers à nouveau. Al-Taramsi est mis dans une autre pièce, où deux personnes sont assises derrière un bureau ; l’une est en civil et l’autre en uniforme de l’armée. Il y a aussi un secrétaire pour écrire les déclarations d’al-Taramsi. Celui-ci est interrogé sur des questions personnelles et familiales, et pour savoir si ses frères sont membres des groupes de la résistance palestinienne. Il est accusé d’avoir lancé des roquettes artisanales sur Israël, mais il nie. Plus tard, il est emmené dans une autre pièce avec une fenêtre aux vitres noircies et deux chaises. Il attend là pendant un long moment et à nouveau, ils lui font descendre des escaliers. Ils arrivent à un parking, où une voiture Savanna s’arrête devant lui. Des soldats israéliens le menottent et lui mettent des lunettes sur les yeux pour l’empêcher de voir quoi que ce soit. Ils l’installent dans une voiture et le transportent vers une destination inconnue.

"Là, il descend de voiture et il est conduit à l’intérieur d’un bâtiment, où il voit un agent israélien, une autre personne en civile et un traducteur. L’agent prend des renseignements sur sa personne et lui demande de signer un papier rédigé en hébreu. Al-Taramsi demande ce que contient le papier ; l’agent lui répond, via le traducteur, que le papier le renvoie devant un tribunal et qu’il lui sera donné un avocat le lendemain. Al-Taramsi alors demande à l’agent : « Vous jugez les malades ? », mais l’agent lui dit de la fermer et de signer le papier. Il signe le papier et, encore une fois, il est emmené vers une destination inconnue. Quand il arrive à cet endroit, il se retrouve dans un long couloir. Il est épuisé et demande de voir un médecin. Un médecin arrive, l’examine et discute en hébreu avec la personne qui accompagne Al-Taramsi. Par la suite, un agent vient et prend ce qu’Al-Taramsi posséde sur lui. Il est emmené ailleurs encore mais quand il arrive, il réalise qu’il est revenu au passage de Beit Hanoun.

"Vers 19 h, ce même jour, ils lui demandent de retourner à Gaza. Il repart direction Gaza jusqu’au bureau de liaison palestinien, puis au check-point du ministère de l’Intérieur. Al-Taramsi arrive chez lui à 21 h 15, ce soir-là. A son retour, il apprend que sa mère est rentrée à Gaza depuis 16 h 15. Par ailleurs, son frère, Kamal, directeur général de l’antenne de Gaza pour la société al-Amal pour les malades du cancer, appelle un certain nombre d’amis d’organisations des droits de l’homme pour que son frère soit innocenté, notamment une femme nommée Jameela, qui travaille dans une organisation des droits de l’homme en Israël."

Recommandations du PCHR à la communauté internationale

Document public

Source Info-Palestine