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Des milliers de manifestants réclamant la chute du régime d’Al Khalifa

« Bahrein : silence on tue ! »

Lundi, 6 février 2012 - 6h38 AM

lundi 6 février 2012

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Bahreïn : … La répression est organisée par les pays du Golfe, Qatar et l’Arabie Saoudite… Selon le BBC : depuis hier un Sit in a pris racine dans une petite localité chiite aux alentours de la capitale Manama…

Un record de manifestants

Les observateurs estiment que le Bahreïn est sur le point d’ « un ouragan populaire » si les dirigeants du régime ne commencent pas d’appliquer de véritables reformes et si ils n’arrêtent pas les répressions brutales.

Les partis d’opposition au Bahreïn ont organisé une manifestation dans les rues de la capitale Manama, où des dizaines de milliers de personnes en colère se sont manifestées réclamant des réformes et la chute du régime de Hamad bin Isa Al Khalifa.

De nombreuses villes du Bahrein ont témoigné de grandes manifestations sous le slogan « Le vendredi des hurlements », les forces d’occupation d’Arabie Saoudite et les forces du régime ont réprimé les manifestants. Les forces de sécurité se sont comportées avec brutalité entourant les manifestations pour les empêcher d’avancer.

La révolte a de nouveau marqué un record de manifestants qui se sont révoltés dans la capitale Manama, en dépit de la répression brutale du gouvernement. Les slogans levés par les manifestants étaient "À bas Hamad", "Non a l’humiliation."

Les slogans portent de nombreuses indications que "la situation au Bahreïn a atteint un point critique."

Pour sa part, cheikh Issa Qassem, a appelé les autorités à cesser la répression, menaçant l’augmentation des protestations, après la fatwa émise qu’il a lancé contre les agresseurs des femmes du Bahreïn.

Dans un communiqué publié à l’issue de la manifestation de la ville de Manama, l’opposition a accusé les autorités d’échapper aux obligations des recommandations du rapport de la Commission qui a enquêté sur la situation au Bahreïn, publié le ٢٣ Novembre et qui a dénoncé l’usage de la force excessive et injustifiée au cours de la répression des manifestations depuis le début des événements en ٢٠١١.

Les forces d’opposition, en particulier l’Organisation islamique pour l’Accord National, ont appelé le vendredi, les organisations internationales, et les organisations des droits de l’homme à faire pression sur les autorités du Bahreïn. Cet appel coïncide avec la visite de l’expert en droit international et des droits de l’homme, Cherif Bassiouni, à Manama, et qui préside la Commission d’enquête chargée d’examiner les moyens de mettre en œuvre les recommandations émises par la Commission.

Hadi al-Moussawi, membre de l’organisation islamique pour l’accord national a organisé une réunion entre les dirigeants de l’organisation, Mahmoud Bassiouni et certains experts juridiques qui l’accompagnaient, en soulignant que l’objectif de cette réunion est de mettre l’accent sur la négligence du régime des recommandations de la commission de Bassiouni, suivie de l’augmentation des violations, des assassinats et des tortures.

Hadi al-Moussaoui a déclaré que cette réunion a fait référence à l’expulsion de nombreux travailleurs.

D’autre part al-Moussaoui a affirmé que le pouvoir ne veut ni se réconcilier avec son propre peuple, ni respecter les principes des droits de l’homme. Le régime va devoirs faire face à la crise politique, morale et humanitaire…

source taghribn


Silence ! On tue !

Alors que l’Arabie saoudite, le Qatar et les autres monarchies du Golfe participent à la répression du peuple bahreïni qui aspire à la démocratie, ils font semblant de courir au secours du peuple syrien victime de leurs djihadistes.

Cette semaine a été l’une des plus sanglantes de la révolution depuis un an. Quatre Bahreïnis ont été assassinés mercredi aux mains des forces Al Khalifa .

Hadj Saïd Ali Hassan Al Sakri, 65 ans, de la ville d’Aali est mort en martyr après qu’il ait inhalé des quantités excessives de produits chimiques et de gaz lacrymogènes tirés par les forces qui sont dirigées par John Timoney, le pire flic des États-Unis.

Les gaz ont été lancés sur la maison du martyr dans les premières heures du mercredi 25 Janvier. Il est décédé quelques heures plus tard.

Abbas Al Shaikh, âgé de 22 ans, de Iskan Jidhafs, est également décédé en raison de complications découlant du traumatisme subi il y a deux mois en recevant une balle [en acier entouré de] caoutchouc tirée par la police.

Mohammad Ibrahim Yacoub, âgé de 17 ans, de la ville de Sitra, a été torturé à mort ce mercredi. Il était poursuivi par plusieurs voitures de police lors d’une manifestation pacifique et il a été renversé. Il a été capturé avec quelques blessures. Une vidéo de la police publié plus tard dans la journée le montre en relativement bonne forme et parlant à ses tortionnaires. Il a ensuite été torturé à mort. Ses tortionnaires, opérant sous la direction de John Timoney, ont appelé la famille pour qu’elle vienne chercher son corps.

Muntadhar Saeed Fakhar, âgé de 35 ans, qui a également été renversé par une voiture de police, a été fait prisonnier puis torturé à mort. Cette escalade dans les meurtres d’opposants a provoqué la colère des Bahreïnis qui ont juré de venger la mort de leurs martyrs et de provoquer la chute du régime Al Khalifa.

En attendant, les Bahreïnis ont intensifié leur résistance civile à la dictature Al Khalifa Al Saoud et à l’occupation (des forces saoudiennes). La semaine passée a vu le maximum de protestations dans presque tous les coins du pays. Chaque jour et chaque nuit les gens ont envahi les rues scandant : « le peuple veut un changement de régime » et « A bas Hamad [ben Khalifa] ». La réponse du régime a été cruelle et barbare. John Timoney a ordonné à ses forces de faire feu sans discernement avec des produits chimiques et des gaz lacrymogènes dans les ruelles, sur les routes et les maisons, provoquant des inhalations de gaz toxiques qui se sont révélés fatals dans de nombreux cas.

Le 26 janvier, Amnesty International a publié une déclaration intitulée « l’utilisation par le Bahreïn de gaz lacrymogènes contre les manifestants a provoqué plusieurs décès ». Amnesty a ajouté : « Bahreïn doit enquêter sur plus d’une dizaine de morts qui ont suivi le mauvais usage de gaz lacrymogène par les forces de sécurité », après qu’une autre personne ait été grièvement blessée par une grenade lacrymogène à Manama ce mardi. Ce mardi, Mohammad al-Muwali âgé de 20 ans, a été grièvement blessé et hospitalisé après avoir été frappé à la tête par une grenade lacrymogène tirée par la police anti-émeute, en réponse à une manifestation anti-gouvernementale dans le quartier de Karrana, dans la capitale.

Amnesty International a appelé le gouvernement américain à suspendre les transferts de gaz lacrymogènes et autres équipements de contrôle anti-émeute à destination des autorités de Bahreïn. Les Etats-Unis avaient suspendu un envoi d’armes à destination du Bahreïn en octobre 2011, suite aux multiples protestations au sujet des préoccupations permanentes sur la situation des Droits de l’Homme. [Ces livraisons ont depuis largement repris - NdT.]

Il a été rapporté que le gouvernement brésilien a décidé une enquête suite à des rapports selon lesquels des entreprises brésiliennes ont vendu des gaz lacrymogènes au gouvernement de Bahreïn. Plus de quinze personnes sont mortes après avoir inhalé ces gaz.

Les Etats-Unis ont averti leurs citoyens d’éviter de voyager à Bahreïn dans les prochaines semaines, car les Bahreïnis se préparent à célébrer le premier anniversaire de leur révolution contre la dictature Al Khalifa. Ces dernières semaines, des slogans anti-américains sont apparus dans les manifestations, l’administration Obama étant impliquée dans la répression de la révolution au Bahreïn et ayant fourni au régime matériel et soutien psychologique.

Les Etats-Unis sont considérés comme les complices de la politique meurtrière des al-Khalifa qui a entraîné la mort de plus de 65 personnes, hommes, femmes et enfants. Au lieu d’exercer des pressions sur le régime, la Maison Blanche a envoyé un ancien officier de police chargé de superviser l’écrasement brutal des Bahreïnis