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Lapalissade (ndlr)

Les pays du Golfe ont un plan en cas de blocage du détroit d’Ormuz

Lundi ; 30 ja,vier 2012 - 17h36

lundi 30 janvier 2012

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Source : L’Orient-Le Jour

Les porte-avions américains « USS Abraham Lincoln » et « USS John C. Stennis ».

La semaine dernière, le « USS Abraham Lincoln » a pu pénétrer dans les eaux du Golfe en passant sans encombre le détroit d’Ormuz malgré de récentes menaces iraniennes. Handout/ ReutersPétrole
Le plan prévoit une coordination entre le CCG et les forces navales occidentales patrouillant dans la zone.

Les forces navales et les garde-côtes des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont mis au point un plan d’urgence pour faire face à une éventuelle fermeture du détroit d’Ormuz par l’Iran, rapporte lundi un officier de la marine koweïtienne.

Cinq des six pays du CCG - l’Arabie Saoudite, le Qatar, Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Koweït - exportent la majorité de leur pétrole et de leur gaz par cette voie. L’Oman est le seul pays de l’organisation régionale du Golfe à ne pas dépendre directement du détroit d’Ormuz.

Les autorités iraniennes ont menacé de fermer cette voie maritime cruciale en cas d’embargo pétrolier frappant la République islamique pour la contraindre à renoncer à son programme nucléaire. Or, les pays de l’Union européenne se sont mis d’accord le 23 janvier pour imposer un embargo pétrolier graduel sans précédent contre l’Iran.

« L’exportation du pétrole ou l’importation de produits par Ormuz est un sujet capital pour le CCG », a déclaré le commandant Moubarak Ali al Sabah, chef des opérations maritimes de la garde-côtes koweïtienne lors d’une interview accordée à Reuters. « Le CCG a un plan d’ensemble, pas seulement un du Koweït, un de Bahreïn ou un de l’Arabie saoudite », a-t-il dit sans donner de détails sur les modalités de ce plan et en précisant qu’aucune manoeuvre spécifique n’avait été effectuée à ce jour. Selon lui, le plan prévoit une coordination entre les garde-côtes et les navires des pays du CCG, mais également avec les forces navales occidentales patrouillant dans la zone, à savoir la France, les Etats-Unis et l’Australie.

Chaque jour transitent par le détroit d’Ormuz quelque 17 millions de barils de pétrole, soit 35% environ du pétrole transporté par voie maritime et, si on y ajoute le transport terrestre via oléoduc, 20% du commerce mondial total du pétrole.

Les menaces de Téhéran ont provoqué de fortes tensions sur les cours du brut. Et conduit les puissances occidentales, Etats-Unis en tête, à souligner qu’elles ne toléreraient aucun blocage du détroit d’Ormuz.

S’exprimant sous le sceau de l’anonymat, un officier de marine occidental juge improbable que la situation ne dégénère. « L’Iran a trop à perdre et nos forces sont suffisamment professionnelles pour qu’un incident isolé n’aboutisse pas à un conflit de plus grande ampleur », assure-t-il à Reuters.

Et si un incident venait à se produire ? « Nous ramènerions promptement nos forces dans notre coin, nous mettrions en position de défense (...) et attendrions le coup suivant des Iraniens sur l’échiquier. »