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Source israel-apartheid-boycott@googlegroups.com

TOUT SIMPLEMENT ABOMINABLE ET RELEVANT DU TPI (ndlr)

Mardi, 24 janvier 2012 -

mardi 24 janvier 2012

Au delà de l’odieux, de l’insupportable des faits, au delà de la lâcheté de nos « représentants élus et silencieux » qu’y at’il ?

Une odieuse conspiration du silence, complice médiatique et politique d’une humanité qui tend vers la bestialité et n’est pas loin d’y être parvenue..

Michel Flament

Coordinateur

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Sender : israel-apartheid-boycott@googlegroups.com
Date : Tue, 24 Jan 2012 12:39:47 +0100

"Expérimentations sur les Palestiniens de produits destinés à l’exportation : Sam Bahour transmet le billet d’un blog « Une petite fille derrière le grand mur », tenu par Rachelle Friesen, sur ce qu’elle a subi (expérimentation d’un produit gazeux) au check-point de Bethléhem. Texte que j’ai traduit, cf ci-dessous, à reprendre/diffuser librement par tous.

A noter aussi : l’ICAHD (Cté israélien contre les démolitions de maisons, de Jeff Halper) annonce que la maison de Salim et Arabiya Shawamreh a été détruite par des bulldozers israéliens la nuit dernière, pour la 5ème fois : http://www.icahd.org/?p=8107

Traduction :

TO READ ONLINE : bit.ly/zKrNBy

Un champ d’expérimentation
Posté le 2 janvier 2012

Je rouspète dans la queue des voitures au check-point. Heureusement, il n’y a que quelques voitures devant moi et les soldats font avancer les choses rapidement. A l’approche du check-point, je baisse la vitre de ma voiture et montre mon passeport.

En hébreu, on me dit de remonter la colline tout droit, et non de prendre la sortie habituelle à gauche du check-point. C’est sidérant de voir tout ce qui peut être transmis par un simple mouvement du doigt et un grognement. Il semble que la simple présence d’un M16 favorise la compréhension des langues étrangères.

Tandis que je conduis vers l’endroit désigné, les soldats me dirigent moi et cinq autres voitures (toutes palestiniennes) vers des emplacements de parking. Chaque emplacement a un appareillage qui lui est attaché, et qui ressemble à une gigantesque seringue médicale. On me dit de descendre de ma voiture, en fermant toutes les vitres, sauf celle du côté conducteur qui doit être laissée ouverte sur 5 cm.

Je sors de mon véhicule et reste debout à côté des Palestiniens qui ont aussi dû abandonner leurs voitures. Les soldats tournent autour des voitures, l’un ayant un chronomètre. C’est clairement un exercice quelconque. Sans aucune considération quant à nos agendas et rendez-vous éventuels, les soldats mènent de façon opportuniste des tests ou exercices sur une population à qui on n’a pas demandé son consentement, mais cela semble n’avoir aucune importance. Le consentement d’une population sous occupation n’est jamais demandé ni requis. Ils sont les occupés, à la merci des occupants.

Les soldats relient les appareils à seringue qui sont près de nos voitures à un tuyau qui est inséré dans la vitre côté conducteur. Cela me rappelle les films dans lesquels quelqu’un tente de se suicider en remplissant sa voiture de gaz d’échappement. Certains demandent aux soldats ce qu’ils sont en train de faire. Leur réponse est que c’est pour la sécurité et que tout va bien. Pas d’explication sur la nature du produit chimique semble-t-il qu’ils sont en train de propager à l’intérieur de nos voitures, ni sur le pourquoi d’une telle opération.

Après 10 mn, le soldat au chronomètre arrête celui-ci. Les tuyaux sont enlevés de nos voitures, et nous sommes autorisés à repartir vers Jérusalem. Nous sommes autorisés à reprendre notre train-train quotidien. Nous sommes autorisés à reprendre le cours de notre vie.

Mais l’odeur de ce gaz qui persiste dans l’habitacle de ma voiture est épouvantable. Alors qu’il fait froid dehors, je conduis toutes vitres ouvertes. Malheureusement, rien n’arrête mon mal à la tête. Au cours des quatre jours suivants, j’ai mal à la tête chaque fois que je conduis ma voiture. Mais râler et me plaindre ne sert à rien.

Une population sous occupation constitue un champ capital d’expérimentations pour un occupant. Israël voit le peuple palestinien comme une population dont on peut se passer — donc un champ d’expérimentations pour des appareils ou armements dits « sécuritaires » qui sont ensuite exportés à l’échelle globale. Les technologies liées aux gaz lacrymogènes, aux gaz puants, aux balles en caoutchouc et aux voitures gazées font toutes l’objet de tests ici avant d’être exportées. Si un trop grand nombre de Palestiniens finit par mourir de ces gaz, ou si il y a des objections internationales, ces produits ne seront pas exportés. S’ils sont jugés « efficaces », ils seront vendus au monde entier puis utilisés par des gouvernements à l’encontre de leur propre population, comme lors des manifestations contre les G20.

De fait, les gouvernements occidentaux achètent ces technologies, et soutiennent un gouvernement qui procède à des tests sur des êtres humains. On n’est donc pas étonné lorsque le cancer devient une caractéristique notable au sein d’une population sous occupation. On n’est pas étonné lorsque de plus en plus d’enfants de Gaza naissent avec des malformations. Pendant ce temps, j’ai mal à la tête à cause de ce gaz, mais j’ai une demi-heure de retard à mon rendez-vous donc ce n’est pas le moment de se plaindre.

Little Girl Behind a Big Wall

A Testing Ground

I grumble as I wait in the line of cars at the checkpoint. At least, there are only a few cars in front of me and the soldiers are moving quickly. As I approach the checkpoint, I roll down my window and flash my passport.

In Hebrew, I am told to go straight and up the hill- not the usual left to exit the checkpoint. It is amazing what can all be communicated with a single point of a finger and a grunt. It seems that the mere presence of an M16 can help in understanding foreign languages.

As I drive to the designated area, there are soldiers pointing myself and 5 other cars (all Palestinian) towards selected parking spots. Every spot has an apparatus next to it, which looks like a giant IV that you would find in a hospital. I am told to get out of my vehicle with all my windows shut, except the driver window, which should be 5 cm open.

I get out of my vehicle and stand next to the Palestinians who have also had to abandon their cars. Soldiers wander around the cars, one with a stopwatch. It is obviously a drill of some kind. With complete disregard for our schedules or impending meetings, the soldiers are taking the opportunity to practice and test Practice on a population without any kind of consent, but that does not seem to matter. Consent is never asked or required from a people under occupation. They are the occupied and at the whims of their occupiers.

From the IV apparatus next to our parked cars, soldiers put a hose into our driver side window. It reminds of movies where the someone tries to commit suicide by filling their car with exhaust. Some of the people ask the soldiers what they are doing. Their response is, that it is for security and that it is fine. There is no comment as to what or why they are spraying some sort of chemical into our vehicles.

After 10 minutes the soldier with the stopwatch stops his clock. The hoses are removed from our cars and we are allowed to continue onwards to Jerusalem. We are permitted to go on with our day. We are permitted to go on living.

Yet the smell from the gas still lingering in my car is assaulting. Even though it is cold outside, I drive with my windows down. Unfortunately nothing will stop my impending headache. For the next four days, whenever I drive my car I have a headache. Yet, my whining and complaints are futile.

An occupied population is a crucial experimental ground for the occupier. Israel views the Palestinian people as a dispensable people- a testing ground for ‘security’ apparatuses and weapons that are later exported globally. Tear gas technology, stink spray, rubber bullets, and gassing cars are all tested here before they are exported. If too many Palestinians end up dying from the gas, or there is an international outcry, it won’t be exported, if it found ‘effective’ it will be sold worldwide and used by governments on their own people, such as at G20 protests.

While, western governments buy these security apparatuses and support a government that does testing on human beings we are not surprised when cancer becomes more prominent to people under occupation. We are not surprised when children in Gaza are increasingly born with birth defects. In the mean time, my head hurts from the smell gas but I am already half an hour late for my meeting, so there is no time to complain.