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L’excellent rapport de Mr Jean Glavany en butte aux critiques des « irréductibles »(ndlr)

Des députés français dénoncent « un nouvel apartheid » dans la gestion de l’eau en Israël

Mercredi, 18 janvier 2012 - 6h51 AM

mercredi 18 janvier 2012

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LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 18h30 • Mis à jour le 17.01.12 | 18h37

Dans son rapport, M. Glavany, ancien ministre de l’agriculture, souligne que « la priorité est donnée aux colons en cas de sécheresse, en infraction au droit international ».AFP/MAHMUD HAMS

Le ministère des affaires étrangères israélien s’est dit « indigné » mardi 17 janvier après la publication dans la presse israélienne d’extraits d’un rapport de députés français accusant Israël de pratiquer « un nouvel apartheid » dans sa politique de l’eau.

Le quotidien Haaretz a publié mardi des passages d’un rapport d’information pour la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, remis en décembre par le député socialiste Jean Glavany, qui décrit la question de l’eau comme « révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient ».

Dans son rapport, M. Glavany, ancien ministre de l’agriculture, souligne que « la priorité est donnée aux colons en cas de sécheresse, en infraction au droit international », que « les ’puits’ forés spontanément par les Palestiniens en Cisjordanie sont systématiquement détruits par l’armée israélienne » et qu’"à Gaza, les réserves d’eau ont été prises pour cible en 2008-2009 par les bombardements".

« TERMINOLOGIE EXTRÊME »

« Nous sommes étonnés et indignés par ce rapport de M. Glavany qui a introduit une terminologie extrême dans le document, au dernier moment, sans en informer ses collègues, a affirmé Yigal Palmor, le porte-parole du ministère des affaires étrangères. Israël ne prend pas de l’eau aux Palestiniens. C’est plutôt le contraire qui est le cas. Israël transfère aux Palestiniens des quantités d’eau bien supérieures à ce qui est prévu dans les accords d’Oslo [de 1993 sur l’autonomie palestinienne]. »

« Le rapport est chargé d’une terminologie venimeuse très éloignée de toute critique professionnelle avec laquelle il serait possible de dialoguer […]. Au lieu de contribuer à l’entente et à la coopération, il attise les tensions en accumulant des données fausses et des affirmations biaisées », a ajouté M. Palmor.

EXPRESSION « TOTALEMENT INACCEPTABLE »

Le député du parti présidentiel UMP, Claude Goasguen, président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, avait dénoncé le 5 janvier l’expression « apartheid au Moyen-Orient » contenue dans le document, la jugeant « totalement inacceptable » et « d’une extrême gravité » à l’égard d’Israël. Interrogé mardi, un porte-parole du ministère des affaires étrangères français n’a pas souhaité commenter ce rapport.( satisfecit - ndlr)

Le gouvernement palestinien a salué la publication du rapport sur « le contrôle israélien des ressources palestiniennes en eau et leur utilisation dans l’intérêt des colons et des Israéliens ». L’ONG Les Amis de la Terre Proche-Orient a réclamé « un accord qui assure les droits en eau des Palestiniens, qui leur assure une part équitable dans les ressources transfrontalières en eau, à la surface et en sous-sol, et qui permet de gérer conjointement ces ressources communes en eau des deux côtés de la Ligne verte ».

L’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem a dénoncé en mai l’exploitation « systématique » des ressources en eau de la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée au profit des colons israéliens et au détriment des Palestiniens. L’eau est un enjeu stratégique et politique de premier plan dans les négociations de paix, au point mort, entre Israël et les Palestiniens.