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Entre Djibouti et le Yémen en feu : incertaine Mer rouge (ndlr)

Yemen : le chaos et la menace d’un nouveau séparatisme du Sud (ndlr)

Lundi, 16 janvier 2012 - 6h42 AM

lundi 16 janvier 2012

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Yémen : Implosion et guerre civile entre Chiites, Sunnites et l’armée (23 morts hier)

Suite à la révolte contre le président yéménite Abdallah Saleh, des combats ont eu lieu entre chiites et sunnites dans le nord du pays. Dans le sud, des combattants sunnites continuent leurs combats contre l’armée Yéménite.

Combats au Nord

La raison ? Les chiites zaïdites ont décidé de stopper la darwa de la célèbre école de Cheikh Muqbil rahimoullah “Dar Al Hadith” qui appelle au retour à la sunnah.
Le manque de sciences et l’égarement des chiites les a poussé à prendre les armes pour stopper le ‘haqq’ (la vérité)… Ainsi les tribus hourthis lourdement armées ont décidé d’attaquer les étudiants sunnites de l’école. Ces derniers qui subissent un blocus depuis maintenant plus de 75 jours se sont défendus de la meilleure des façons répliquant à chaque attaque et ont fait appel aux autres tribus sunnites. Depuis le rapport de force s’est inversé, et les chiites se retrouvent au pied du mur partout dans le nord du pays.

Combats au Sud

Dans le sud du pays, des sunnites armés combattent l’armée Yéménite sous le nom d’Al Qaida dans la Péninsule Arabique. Les combats et les armes employées sont plus importantes, des combats ont lieu chaque jour. L’armée Yéménite est soutenu par les drones Américains qui pilonnent les montagnes où se cachent les combattants.
Loin de connaitre tous les secrets de ces combats, le Yémen fait face à un éclatement total. La sécurité des habitants n’a jamais été assurée par la police sur place mais plutôt par les différentes tribus.

Combattants dans le sud du Pays(AFP) – Vingt combattants ont été tués jeudi lors d’affrontements entre des sunnites et des rebelles chiites dans le nord-ouest du Yémen, selon un responsable local.

Dans le même temps, trois militaires ont été tués jeudi par l’explosion d’un obus de mortier qu’ils chargeaient près de Zinjibar, une ville tenue par des combattants présumés d’Al-Qaïda dans le sud du Yémen, selon une source militaire.
Dans le nord-ouest, les affrontements se déroulent dans la province de Hajja entre des salafistes sunnites et des membres de la rébellion zaïdite, une branche du chiisme, connus sous le nom de Houthis, a précisé ce responsable qui a requis l’anonymat.

Il a indiqué que les combats se concentraient dans la localité de Moustaba, proche du port de Midi sur la mer Rouge.

D’autres combats ont opposé la tribu sunnite des Waela à des rebelles chiites dans la province de Saada, place forte des Houthis.

Des affrontements avaient déjà opposé en décembre les Houthis à des salafistes qui tiennent l’école “Dar Al Hadith” à Dammaj, au sud de Saada.

Les rebelles zaïdites ont profité de l’affaiblissement du pouvoir central, à la faveur du mouvement de contestation populaire contre le président Ali Abdallah Saleh déclenché en janvier 2011, pour resserrer leur emprise sur certains régions du nord du pays.

Les ¨se sont soulevés en 2004 contre la marginalisation dont ils se disent victimes sur les plans politique, social et religieux. Les combats avec l’armée ont fait des milliers de morts avant un cessez-le-feu en février 2010.

La majorité de la population du Yémen est musulmane sunnite, mais la secte zaïdite est dominante dans le nord-ouest du pays.

Dans le sud, les trois militaires, dont un colonel, ont été tués sur une base de l’armée à l’est de Zinjibar, contrôlée depuis fin mai par les “Partisans de la Chariaa”, un groupe lié à al-Qaïda, selon la source.

Quatre combattants des “Partisans de la Chariaa” ont en outre été tués dans des affrontements avec l’armée au nord-est de Zinjibar, selon un témoin. Ce bilan n’a pas pu être confirmé de source indépendante.

Zinjibar, capitale de la province d’Abyane, est depuis fin mai aux mains de combattants présumés d’Al-Qaïda qui s’opposent quasi-quotidiennement aux militaires yéménites cherchant à les déloger de la ville.

Al-Qaïda a mis à profit l’affaiblissement du pouvoir central depuis le déclenchement en janvier 2011 de la révolte populaire contre le président Ali Abdallah Saleh pour renforcer sa présence dans le sud et l’est du Yémen.