Israël : Nitzan Alon, une nomination de vengeance ?

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On ne peut pas dire que le sens de la psychologie ou de la pédagogie étouffe le ministre de la Défense. En pleine crise entre Tsahal et une partie des habitants de Judée-Samarie, Barak et le chef d’état-major Benny Gantz ont annoncé jeudi soir la nomination du lieutenant-général Nitzan Alon comme nouveau commandant de la Région militaire Centre.

Alon, bien que militaire de valeur, avait quitté son poste du commandement de la Brigade de Judée-Samarie après diverses déclarations politiques hostiles ou ambigües envers les juifs de Judée-Samarie. Le voilà maintenant de retour avec des prérogatives encore plus étendues face à cette population de plus en plus remontée contre les décisions du ministre de la Défense.

Comme dans une cour de récréation, Ehoud Barak a voulu faire un pied-de-nez et dire « na-na-nère » au groupe des « jeunes des collines » qui s’est attaqué à une base de Tsahal il y a quelques jours.

le général (rés.) Motti Yogev, aujourd’hui vice-président du Conseil régional de Binyamin, « il est clair que le ministre de la Défense a voulu appliquer la politique du ‘prix à payer’ mais cette fois-ci envers toute la population juive de Judée-Samarie ce qui est une décision qui manque singulièrement d’intelligence ».

Pour Yogev, « la base d’un travail efficace de Tsahal en Judée-Samarie contre le terrorisme musulman est la bonne entente et la collaboration entre les soldats et la population juive. Or, au vu des relations exécrables entre Nitzan Alon et cette population il faudra faire beaucoup d’efforts des deux côtés pour retrouver l’atmosphère qui régnait à une époque entre Tsahal et les juifs de Yesha ». Soit avant l’ère Barak.

En tout cas, on ne pourra plus dire que les provocations viennent exclusivement de ces jeunes à l’esprit échauffé.

Une excellente caricature dans le journal « Makor Rishon » de vendredi montre un Shimon Pérès admonestant un rabbin sioniste en lui disant « Avec tout ce qui se passe en ce moment dans la région, ce n’est pas le moment de mettre de l’huile sur le feu ! » (paroles qu’il a effectivement prononcées) Et en fond du dessin, Ehoud Barak est présenté vidant un jerricane d’huile sur le sol, et disant avec un sourire malicieux au président : « Vous m’enlevez justement les mots de la bouche ! »