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A lire...entre les lignes ! mots clé : AMISOM, Special Purpose Marines Air Ground Task Force

Djibouti : le bataillon Hiil fin prêt pour un déploiement en Somalie ?

Vendredi, 16 décembre 2011 - 21h47

vendredi 16 décembre 2011

Djibouti : une des clés du verrou que constitue le détroit Bab Al Mandab par lequel on accède de la Mer Rouge au Golfe d’Aden puis à l’Océan Indien. Voici quelques jours, le N°1 du Pentagone est venu rendre visite au Président Guelleh pour des raisons encore obscures mais probablement plus pour longtemps.

Michel Flament

Coordinateur

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Le bataillon de casques verts djiboutiens (le bataillon Hiil) destiné à l’Amisom, le contingent de soldats de la paix de l’UA en Somalie, va-t-il finalement être déployé à Mogadiscio ? Tout est fait pour que son départ se réalise ; « en prévision » de ce départ, le président Guelleh l’a d’ailleurs passé en revue mercredi

Un départ qui n’est du goût des insurgés somaliens : « If you do not stop your sons, you will spend years mourning their deaths and terribly regret at a time when regret will be of no value ».

Pour préparer le bataillon, la France et plus récemment les USA ont donné un coup de main logistique.

Jusqu’au 13 décembre (et depuis le 25 novembre), une petite équipe de marines a donné un coup de main pour remettre en état une douzaine de Humvees qui vont s’ajouter au parc automobile cédé par les Français. Les douze techniciens, habituellement basés en Sicile au sein de la Special Purpose Marines Air Ground Task Force, ont révisé les véhicules, dressé l’inventaire des pièces disponibles et formé les mécanos djiboutiens du bataillon de 890 hommes (photo ci-dessus. Crédit : USMC) dont le départ, déjà retardé, n’est toujours pas officiellement annoncé.

Autre « carotte » : un coup de pouce financier de l’Union européenne qui a débloqué 50 millions d’euros pour l’Amisom. Ces fonds vont permettre de faire passer les soldes des casques verts de 700 à 1 000 dollars. De quoi convaincre les soldats djiboutiens ? Peut-être, s’ils étaient sûrs que cet argent leur revienne dans sa totalité...

Et maintenant ? Le président Guelleh continue d’agiter le bâton face à son voisin érythréen (vieille querelle...) et se demande sur quelles troupes il pourra vraiment compter si la grogne interne s’étend et si le 20e anniversaire du massacre du 18 décembre 1991 (59 tués, à Arhiba) ne va pas donner lieu à de nouvelles manifestations violentes. A mes confrères de Jeune afrique, il a confié qu’il quitterait le pouvoir en 2016. Visiblement, il compte bien durer jusque-là.

Source : Ouest-France