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ONU, Assemblée générale

ADOPTION DE SIX RÉSOLUTIONS SUR LA PALESTINE ET LE MOYEN-ORIENT

Jeudi, 1er décembre 2011 - 7h51 AM

jeudi 1er décembre 2011

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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-sixième session

68e et 69e séances plénières – matin et après-midi

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE : ADOPTION DE SIX RÉSOLUTIONS SUR LA PALESTINE ET LE MOYEN-ORIENT

L’Assemblée générale a adopté, aujourd’hui, six résolutions relatives à la question de Palestine et à la situation au Moyen-Orient, dont une dans laquelle elle exhorte Israël et la Palestine à donner suite à l’Entente conjointe et encourage de nouveau l’organisation d’une conférence internationale à Moscou. Cette réunion a également été l’occasion pour plusieurs délégations de commenter la situation qui prévaut actuellement en Syrie.

Alors que le représentant du Japon a appelé les autorités syriennes à cesser immédiatement l’usage de la force et à mettre en œuvre le plus rapidement possible tous les éléments du Plan d’action de la Ligue des États arabes, le représentant de la Syrie a annoncé le lancement d’un programme de réformes pour élargir la participation citoyenne et renforcer la démocratie et l’ordre public.

Cela n’a pas empêché son homologue de l’Australie a appelé le Président BasharAl-Assadà s’écarter pour laisser les changements débuter sans délai. Le représentant de la Syrie a vu dans cet appel une « incitation constante à la violence » et un appui aux groupes terroristes qui tentent, selon lui, de déstabiliser la Syrie et la région.

Les processus politiques doivent se faire sans intervention étrangère, a souligné le représentant iranien avant que celui de l’Inde n’affirme : « aucune action extérieure, qui exacerberait les problèmes et ouvrirait la voie à une montée de l’extrémisme, ne devrait être engagée ».

L’Assemblée générale a adopté aujourd’hui après une mise aux voix, deux résolutions relatives au Golan syrien1 et à Jérusalem2, présentées par l’Égypte. La première a été adoptée par 119 voix pour, l’opposition du Canada, des États-Unis, des Îles Marshall, d’Israël, de la Micronésie, de Nauru et de Palaos, et 53 abstentions. L’Assemblée exige qu’Israël se retire de tout le Golan syrien occupé jusqu’à la ligne du 4 juin 1967. Elle demande aussià Israël de reprendre les pourparlers sur la voie de négociations avec la Syrie et le Liban.

La deuxième résolution sur « Jérusalem » a été adoptée par 164 voix pour, l’opposition du Canada, des États-Unis, des Îles Marshall, d’Israël, de la Micronésie, de Nauru et de Palaos et l’abstention du Cameroun, de la Guinée Équatoriale, d’Haïti, du Panama et de Tonga.

L’Assemblée y rappellequ’elle a établi que toute mesure prise par Israël en vue d’imposer ses lois, sa juridiction et son administration à la Ville sainte de Jérusalem était illégale. Elle appelle Israël à mettre immédiatement un terme à toutes ces mesures illégales et unilatérales. Présentées par l’Égypte, ces résolutions ont été commentées par l’Argentine, l’Iran, la Syrie et l’observateur de la Palestine.

L’Assemblée a aussi adopté ses résolutions annuelles relatives au Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien3, à la Division des droits des Palestiniens du Secrétariat4 et au Programme d’information spécial sur la question de Palestine du Département de l’information du Secrétariat5, présentées hier par le Sénégal.

Ces trois derniers textes ont été adoptés respectivement avec 115 voix pour, l’opposition de l’Australie, du Canada, des États-Unis, des Îles Marshall, d’Israël, de la Micronésie, de Nauru et de Palaos et 53 abstentions ; 114 voix pour, l’opposition de l’Australie, du Canada, des États-Unis, des Îles Marshall, d’Israël, de la Micronésie, de Nauru, de la Nouvelle-Zélande et de Palaos et 54 abstentions, et enfin par 168 voix pour, l’opposition de l’Australie, du Canada, des États-Unis, des Îles Marshall, d’Israël, de la Micronésie, de Nauru et de Palaos et l’abstention du Cameroun, du Honduras et de Tonga.

Les représentants de l’Australie, des États-Unis et de Singapour ont expliqué leur vote.

S’agissant de la résolution intitulée « Règlement pacifique de la question de Palestine6 présentée hier par le Sénégal et adoptée par 167 voix pour, l’opposition du Canada, des États-Unis, des Îles Marshall, d’Israël, de la Micronésie, de Nauru et de Palaos et l’abstention de l’Australie, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de Tonga, l’Assemblée générale a exhorté Israël et la Palestine à prendre immédiatement des mesures concrètes pour donner suite à l’Entente conjointe israélo-palestinienne. Elle encourage également l’organisation d’une conférence internationale à Moscou en vue de promouvoir et d’accélérer la reprise du processus de paix.

En tant que médiateur international et membre du Quatuor, le représentant de la Fédération de Russie a réitéré la position de principe de son pays qui se base sur la reconnaissance d’un État de Palestine. Il a estimé que la démarche palestinienne en vue d’obtenir l’adhésion en tant que Membre à part entière à l’ONU ne signifiait pas l’abandon des négociations avec Israël.

Aujourd’hui, notre objectif commun doit être de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, un processus dans lequel le Quatuor a un rôle essentiel à jouer, a insisté le représentant.

Au cours de ce même débat, le représentant de l’Algérie a regretté que tous les efforts sérieux entrepris à ce jour aux niveaux régional et international aient échoué, y compris la déclaration du Quatuor du 23 septembre dernier engageant à une reprise des négociations directes. Le représentant de la Namibie a renchéri en avertissant que le processus de paix ne pouvait rester « en orbite perpétuel, sans destination aucune ».

La demande d’adhésion de la Palestine comme Membre à part entière de l’ONU a également été commentée à maintes reprises, plusieurs délégations, dont celle de la Tunisie ayant estimé que la reconnaissance d’un État palestinien pourrait créer un cadre propice aux négociations. Le représentant de la Chine s’est félicité des accords de réconciliation entre factions palestiniennes.

« Le processus de changement que connaît la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord témoigne du fait que les aspirations du peuple palestinien ne peuvent être ignorées plus longtemps », a prévenu le représentant de la Turquie.

Plusieurs délégations se sont par ailleurs inquiétées du risque d’une dégradation de la situation sur le terrain, pointant notamment du doigt les activités de peuplement, le blocus de Gaza et la retenue des revenus douaniers et fiscaux appartenant à l’Autorité palestinienne. Le représentant du Viet Nam a regretté cette « réaction déplorable » à l’adhésion de la Palestine à l’Organisation des Nations Unies pour la science et la culture (UNESCO). À l’issue de ce débat, les délégations syrienne et iranienne ont exercé leur droit de réponse.