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Contagion (ndlr)

Bahreïn : manifestation contre le régime violemment réprimée

Samedi, 5 novembre 2011 - 19h19

samedi 5 novembre 2011

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Les autorités bahreïnies ont « violemment » dispersé des milliers de personnes qui marchaient vers le centre de Manama après les funérailles du père d’un responsable de l’opposition mort à la suite de coups de la police, a indiqué Matar Matar, un ancien député de l’opposition.

Les autorités bahreïnies ont « violemment » dispersé des milliers de personnes qui marchaient vers le centre de Manama après les funérailles du père d’un responsable de l’opposition mort à la suite de coups de la police, a indiqué Matar Matar, un ancien député de l’opposition.
« Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, et ont tenté de renverser avec des véhicules de police des manifestants qui marchaient par milliers vers la place de la Perle », épicentre de la révolte qui avait secoué ce petit royaume du Golfe en février-mars, a déclaré M. SUR LE MÊME SUJET

Bahreïn : 51% de participation au scrutin boycotté par l’opposition (ministère)Bahreïn : lourdes peines pour des contestataires chiites dont des médecinsMatar à l’AFP qui n’a pas été en mesure de préciser s’il y avait des victimes.
Les manifestants étaient partis du village de Dehi, à l’ouest de Manama, après les funérailles d’Ali Hassan al-Dehi, 70 ans, père du numéro 2 du Wefaq, le principal groupe de l’opposition chiite à Bahreïn.
Selon le parti, Ali Hassan al-Dehi a succombé à ses blessures jeudi après avoir été frappé la veille par des policiers anti-émeute. Le ministère de la Santé a évoqué pour sa part une mort naturelle due à « une crise cardiaque et de l’hypertension ».
La tension reste vive à Bahreïn, où les autorités ont réprimé par la force un mouvement de protestation contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa, déclenché par les chiites, majoritaires dans le pays, faisant une trentaine de morts entre la mi-février et la mi-mars.
Une commission d’enquête indépendante doit présenter le 23 novembre un rapport sur ces violences, alors que dans le même temps, des dizaines de responsables de l’opposition et manifestants sont actuellement jugés, et souvent condamnés à de lourdes peines.
En juillet, le Wefaq s’est retiré d’un dialogue national en affirmant qu’il ne représentait pas la volonté du peuple.
La répression « se poursuit encore et encore malgré la présence d’une commission d’enquête. Le gouvernement bahreïni estime qu’il a reçu une immunité internationale, c’est pourquoi il continue dans cette direction », a dénoncé M. Matar.