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Yémen : violences ininterrompues . L’acte d’accusation contre le Prsdt Saleh s’accroît de façon vertigineuse (ndlr)

Poursuite des violences au Yémen : au moins 18 victimes

Jeudi, 3 novembre 2011 - 7h38 AM

jeudi 3 novembre 2011

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Des manifestants sont descendus une nouvelle fois dans les rues de Sanaa pour exiger le départ du président Saleh. Parmi les protestataires, qui font le « V » de la victoire, on peut apercevoir un soldat ayant fait défection, au centre de la foule.

Photo : Hani Mohammed, AP
Agence France-Presse
Sanaa, Yémen

Dix-huit personnes ont été tuées et plus d’une quarantaine d’autres blessées dans de violents affrontements mardi soir et mercredi à Sanaa et à Taëz, deuxième ville du Yémen, entre les partisans du président Ali Abdallah Saleh et ses adversaires, selon un nouveau bilan.

Huit civils, parmi lesquels un enfant de 13 ans, et deux combattants tribaux ont péri mercredi à Taëz, à 270 km au sud-ouest de la capitale, dans des affrontements entre les forces gouvernementales et des hommes de tribus soutenant les protestataires anti-Saleh, selon des sources médicales.

Ces affrontements ont aussi fait cinq morts parmi les soldats, selon le ministère de l’Intérieur, qui a accusé l’opposition de prendre l’armée pour cible.

En outre, 43 personnes, en majorité des civils, ont été blessées dans cette ville à la pointe de la contestation, dont les quartiers résidentiels étaient pilonnés par les forces gouvernementales aux obus de char et au mortier, selon les sources médicales et des militants.

Selon des habitants, les forces gouvernementales ont bombardé dans la journée le centre-ville et des banlieues nord de Taëz à l’arme lourde, endommageant plusieurs immeubles.

Mardi soir, trois personnes avaient été tuées lors d’affrontements à Sanaa, dans le quartier d’Al-Hassaba, entre les troupes fidèles à M. Saleh et les combattants d’un influent chef tribal rallié à la contestation, ont indiqué des sources médicales et le ministère de l’Intérieur.

Selon ces sources, deux partisans de cheikh Sadek al-Ahmar et un policier ont été tués, et sept autres personnes ont été blessées.

Ces affrontements sont intervenus après une courte accalmie dans les combats depuis vendredi.

Le président Saleh refuse de démissionner en dépit des manifestations qui secouent le pays et dans lesquelles des centaines de personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées depuis janvier.

Le Conseil de sécurité des Nations unies lui a demandé le 21 octobre de mettre fin à la répression des manifestations et de signer un plan de sortie de crise proposé par les monarchies arabes du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui prévoit sa démission en échange d’une immunité.
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