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A suivre...(ndlr)

Ligue arabe et Syrie d’accord sur un plan arabe pour mettre fin à la crise

Mercredi, 2 novembre 2011 - 7h04 AM

mercredi 2 novembre 2011

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La Syrie a annoncé mardi être parvenue à un accord avec la Ligue arabe sur un plan destiné à mettre fin aux violences dans le pays, qui sera officiellement annoncé mercredi au Caire.

« La Syrie et la Ligue arabe sont tombées d’accord sur un document final concernant la situation en Syrie. L’annonce officielle sera faite au quartier général de la Ligue arabe demain », a indiqué la télévision d’Etat syrienne. L’annonce a été confirmée par l’agence de presse officielle syrienne Sana.

La réponse de Damas, initialement prévue lundi, a été retardée, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem ayant demandé au Qatar, à la tête de la délégation ministérielle de la Ligue, des modifications du plan.

L’initiative de la Ligue arabe prévoyait, dans sa version initiale, un « arrêt immédiat » de la violence et le « retrait des chars » afin « d’adresser un message rassurant à la rue syrienne », avant l’amorce d’un « dialogue national ».

Le représentant syrien à la Ligue arabe, Youssef Ahmed, avait assuré que la Syrie considérait « positivement la dernière proposition, élaborée au Qatar » dimanche lors d’une réunion entre M. Mouallem et la délégation.

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait pour sa part estimé qu’un « terrain d’entente » avec les Syriens s’était dégagé à Doha, selon ses propos rapportés par l’agence APS.

Certains diplomates étaient néanmoins sceptiques : « M. Assad espère encore s’en sortir avec la solution sécuritaire en mettant en avant que la situation en Syrie est différente de la Libye, en insistant sur le fait que des secteurs importants de la société syrienne soutiennent toujours le système », ont affirmé à l’AFP ces diplomates sous couvert de l’anonymat.

« La réponse de la Syrie risque d’être +oui mais...+, une des manoeuvres (de Damas) pour gagner du temps », ont-il poursuivi.

Le ministre émirati des Affaires étrangères a souligné que les Arabes ne voulaient pas d’"internationalisation" de la crise syrienne : « Nous voulons aider nos frères syriens à régler cette question dans le cadre arabe », a dit cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane.

Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Russie, allié de longue date de Damas, a réaffirmé pour sa part son opposition à une intervention militaire, à l’instar de l’opération de l’Otan en Libye, assurant que son pays « ne permettra pas qu’une chose pareille se produise en Syrie ».

M. Lavrov a en outre exhorté l’opposition syrienne à « ne pas s’associer aux éléments destructeurs, radicaux et extrémistes, et aux groupes armés qui reçoivent des armes de l’étranger ».

Depuis le début du mouvement de contestation, violemment réprimé par les autorités de Damas, plus de 3.000 personnes ont été tuées, selon l’ONU. Le régime de Damas ne reconnaît pas l’ampleur de la contestation et attribue les violences à des « gangs terroristes ».

Sur le terrain, des milliers de Syriens ont manifesté leur soutien au président Bachar al-Assad dans l’est du pays, au moment où la répression se poursuivait avec la mort de trois civils et l’arrestation de dizaines de personnes.

La télévision publique a montré des images de milliers de Syriens agitant des drapeaux et des photos du président Assad, et scandant « Dieu, la Syrie, Bachar et c’est tout » dans la ville de Deir Ezzor.

Un officier et un soldat de l’armée régulière ont par ailleurs été tués par balles lors d’une embuscade tendue par des déserteurs présumés dans la région d’Idleb (nord-ouest), selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Enfin, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux Etats-Unis, a exprimé mardi des craintes concernant le sort de plusieurs journalistes et blogueurs syriens ayant disparu.

« Nous sommes inquiets pour la vie de Lina Ibrahim, Waël Abaza et Hussein Ghrer, ainsi que pour d’autres journalistes que nous croyons détenus par les autorités syriennes », a affirmé Mohamed Abdel Dayem, coordinateur du programme Moyen-Orient du CPJ.

Source : Al-Oufok avec les agences de presse