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Tout se tient - Trop focaliser fait perdre le fil conducteur (ndlr)

Les bases militaires des États-Unis au 21e siècle : A quelles fins ?

Mercredi, 26 octobre 2011 - 6h23 AM

mercredi 26 octobre 2011

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Publié le 26/10/2011 | 01H36 GMT

La première décennie du 21e siècle a vu les États-Unis mener des opérations militaires en Yougoslavie, en Afghanistan, en Iraq, en Somalie, au Pakistan, au Yémen et en Libye. Cela a abouti à l’élargissement sans précédent de la présence militaire américaine dans le monde.

Des dizaines de nouvelles bases américaines militaires sont apparues sur les différents continents, jusqu’en Océanie. La participation des États-Unis dans diverses opérations militaires, mais plus exactement la mise en action et la tenue de ces opérations, leur a ouvert l’accès aux nouveaux pays. A l’époque de la guerre froide et à la dernière décennie du 20e siècle, il était difficile d’imaginer qu’un jour les bases militaires américaines s’installeront aux frontières de ces États.

Créées à nouveau, les bases militaires des États-Unis sont différentes selon la composition, la quantité de forces et les moyens, ainsi que selon sa destination. Parmi elles, il y a celles dites principales. Elles concentrent à la fois toutes les forces armées américaines : troupes terrestres, forces aériennes et navales), parallèlement ordinaires. Ces dernières années, les États-Unis ont créé des bases de déploiement avancé, de stockage, de dépôt et de soutien logistique. Cette nouvelle approche stratégique s’est traduite avec de nouvelles bases navales, et aériennes : défense antiaérienne, missiles, fusées-intercepteurs et radars. Ce dispositif est complété par des aires de lancement pour les aéronefs sans pilote, des bases de reconnaissance satellite. Dans la même dynamique, des centres permanents de préparation du personnel au combat, de nouvelles formations régionales et même un nouveau commandement africain régional militaire des États-Unis (AFRICOM) viennent ajouter à cette orientation (tiens, tiens ! ndlr).

Indépendamment et en commun avec les forces de l’OTAN, les États-Unis ont déjà implanté ou envisagent d’implanter des contingents militaires partout dans le monde. La présence américaine militaire s’étend des pays comme l’Afghanistan, l’Australie, les Antilles Néerlandaises, le Bahreïn, la Bulgarie, la Colombie, le Djibouti, l’Estonie, l’Ethiopie, la Hongrie, le Gabon, la Géorgie, l’Israël, l’Iraq, le Kenya, la Kirghizie, en passant par la Lituanie, le Mali, le Maroc, l’Ouganda, les Philippines, le Pakistan, la Pologne, la Roumanie, jusqu’au Sénégal.

Le couloir aérien ("Le réseau de transport du nord"), créé par les États-Unis pour alléger les livraisons des troupes et des armements en Afghanistan, a couvert treize des quinze anciennes Républiques soviétiques. Seules, la Moldavie et l’Ukraine n’ont pas été touchées. Le volume des transports aériens militaires des États-Unis et de l’OTAN en Afghanistan au-dessus du territoire de la Russie a atteint, cette année, des dimensions extraordinaires et faisait de 4500 traversées aériennes en une année. En octobre 2009, on dénombrait plus de 15 000 militaires américains. Au même moment, plus de 20 000 tonnes de matériels militaires étaient livrés en Afghanistan à travers le territoire russe.

Entre 2000 et 2010, les forces américaines ont procédé, au minimum une fois par an, à des exercices. Indépendamment ou avec les forces de l’OTAN en Europe, en Asie, ainsi qu’à l’échelle du continent africain. Il s’agit des opérations « Flintlock », « Africa Endeavor », « Natural Fire », « Africa Partnership Station ».

La grande partie des bases étant installée en Colombie, en Bulgarie, en Roumanie, en Afghanistan et en Iraq. A côté des nouveaux sites. Ce sont la batterie antiaérienne Patriot PAC-3 dans la ville de Morag en Pologne et le radar dans le désert israélien de Negev.

Prochainement, Washington envisage de transférer de l’Italie en Pologne l’escadrille des avions de chasse F-16. Pour la prochaine décennie, les États-Unis planifient d’installer, en Pologne et en Roumanie, les systèmes de la défense antimissile avec les fusées-intercepteurs Standard Missile-3. Parmi les pays où il est possible de placer les radars pour ces systèmes, les Américains ciblent la Bulgarie, la Turquie, l’Ukraine et l’Azerbaïdjan.

Cette présence militaire s’accentue davantage. La base aérienne « Manas » en Kirghizie devient le point de transbordement des États-Unis. La base assure chaque mois le transit de près de 50 000 soldats américains et ceux de l’OTAN, en partance ou en provenance d’Afghanistan. D’après les données du commandement des Forces aériennes des États-Unis en Europe, un détachement aérien de transport stratégique, crée en 2009 à la base aérienne de Pápa en Hongrie, a effectué plus de 3600 heures de vol et a transporté plus de 13800 tonnes de matériel militaire et plus de 6100 personnes pendant de diverses missions : Haïti, Afghanistan, Afrique australe, Europe. Un détachement aérien a lancé en 2010, 15000 avions et 22 000 personnes du personnel pour la tenue des opérations militaires à l’Est.

Les bases aériennes des États-Unis en Afghanistan, Bulgarie, Iraq et Roumanie étaient modernisées. Maintenant, elles sont capables de supporter le transport de militaires sur de longues distances. Dans le même temps, elles deviennent stratégiques. Les nouvelles bases militaires ont une grande importance, car étant la tête de pont de la nouvelle stratégie militaire du Pays de l’Oncle Sam. En atteste le budget colossal alloué à la défense, cette année, qui se chiffre à hauteur de729 milliards de dollars. Une analyse des faits susmentionnés laisse apparaître des interrogations. Pourquoi une telle propension militaire, à quelle fin ?